STYLE

Un après-midi au Palais Galliera

Le Palais de la Mode de Paris accueille dans ses murs une nouvelle exposition qui, plutôt que de mettre à l’honneur une époque ou un créateur, se pose la question « Qui porte quoi ? ». Côte à côte, on trouve les tenues d’anonymes et de célébrités, toutes imprégnées d’une histoire presque saisissable.

Le nom, « Anatomie d’une collection », est un peu trompeur. On pense tout de suite à la création, la fabrication d’une collection, au processus qui transforme les idées en pièces tangibles, techniquement et esthétiquement belles. Mais réellement, presque à demi-mot, le Palais Galliera a décidé de nous faire voyager à travers ses collections et ses richesses cachées, presque intrigantes.

Cette exposition, c’est l’histoire de quelques personnes que l’on apprend à connaître à travers leurs vêtements. Cela peut être George Sand, le Dauphin, Brigitte Bardot, ou un jardinier et une petite infirmière. Ici, on n’admire pas uniquement les drapés ou les broderies, mais les vêtements témoignent d’une vie, faite parfois de travail ou souvent d’oisiveté.

Les styles sont éclectiques, mais on passe aisément des robes volantes d’une courtisane du XVIIe siècle aux costumes de scène d’Arletty. Finalement, le point fort de cette exposition est l’intimité qu’elle créé entre les visiteurs et les pièces : nous rentrons dans les secrets bien gardés des collections Galliera, où se côtoient les habits de Napoléon Bonaparte et d’Audrey Hepburn, et cette intimité, loin d’être gênante, en devient presque chaleureuse. C’est comme plonger dans les secrets d’une histoire qui se dévoile doucement à nous.

Loin du lieu commun qui identifie seulement la mode comme un élément futile et purement esthétique, on comprend désormais réellement le lien qui l’unit à l’histoire et aux personnages plus ou moins importants qui l’ont marquée. Aujourd’hui, ces très riches collections nous aident à comprendre la société d’hier et la condition de tous les hommes à des époques données et, pour cela, elles méritent certainement d’être étudiées au même titre que la littérature et autres archives. Notre savoir sur le passé n’en serait alors que plus grand. Dépêchez-vous, c’est jusqu’au 23 octobre seulement !

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