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La consommation d’insectes : Notre avenir

Et si l’avenir de l’homme avait six pattes et deux paires d’ailes ? Cela fait plusieurs années que les insectes nous pendent au nez et à la bouche. Notre alimentation pourrait en effet prendre un nouveau tournant, en incluant toujours plus de petites bêtes dans nos préparations. Les mœurs occidentales n’y sont pas encore très habituées, mais manger des insectes pourrait bien devenir la tendance culinaire de demain.

L’entomophagie est une mode qui a un peu de mal à faire son trou. Manger des insectes n’est certes plus une abomination, mais beaucoup restent réticents à l’idée d’avoir dans leur assiette les bestioles qui peuplent leur jardin. La consommation d’insectes demande un savoir-faire particulier que l’on ne connaissait que pas ou peu dans les autres domaines culinaires. En effet, il serait très dangereux de se mettre à cuir ses insectes seul, sans avoir au préalable pris toutes les précautions toxicologiques nécessaires. Le venin, les pesticides, les dards, les crocs, et toutes les parties constitutives de la bête potentiellement dangereuses voire mortelles doivent être au centre de la réflexion en amont de la consommation d’insectes.

Malgré ces dangers, si nous envisageons sérieusement la consommation d’insectes à l’avenir, c’est aussi et surtout pour leurs bienfaits. Il s’agit d’une source non négligeable de de protéines, parfois même plus riche que la viande rouge. Manger cinq criquets revient à manger un steak de bœuf entier. Ils sont également riches en oméga, vitamines et minéraux. Encore mieux, ils contiennent très peu de matière grasse (contrairement aux viandes habituelles qui en contiennent approximativement 50 %) et de cholestérol. Comme s’ils n’étaient déjà pas suffisamment riches, les insectes contiennent aussi des glucides (ce qui n’est pas le cas de la viande), indispensables à l’homme pour l’alimenter en énergie. Outre ce cahier des charges très complet, les insectes présentent l’avantage d’avoir une croissance élevée et rapide. Enfin, même si c’est une question de perception, les adeptes entomophages semblent s’accorder sur le fait que les insectes sont délicieux.

La consommation d’insectes est comme un espoir pour notre survie. La demande en viande ne fait que croître avec une rapidité inimaginable, mais la production a du mal à suivre, ce qui explique, entre autres, l’augmentation du prix de la viande.

Actuellement, grâce au nombre d’insectes que nous avons à notre disposition, on estime pouvoir nourrir 9 milliards d’humains jusqu’à 2030, sans risque d’entrainer des problèmes écologiques majeurs comme peuvent le faire les élevages bovin et porcin.  Selon l’ONU, 2,5 milliards de personnes consomment déjà des insectes de façon régulière.

La frilosité des consommateurs européens tient au fait que plusieurs questions restent sans réponse. Des moyens de production aux possibilités de s’en procurer, en passant par les modes de cuisson, toutes les appréhensions forment un obstacle peut-être trop difficile à franchir.

On connait la réponse à certaines de ces interrogations, il ne reste donc plus qu’à les diffuser. Par exemple, certains insectes, comme les vers de farine et les grillons, peuvent se manger en entier. Tout dépend du goût de chacun : pour des criquets adultes, certaines personnes favorisent ainsi la consommation en enlevant les ailes et les grandes pattes. Attention toutefois, tous les insectes ne sont pas comestibles. Il est donc déconseillé de ramasser des insectes soi-même et de les consommer.

En bref, si vous êtes tentés par l’aventure entomophage, il vous suffit de vous rendre au magasin bio le plus proche et d’entrer dans la nouvelle ère culinaire qui se profile à l’horizon !

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