MUSIQUE

UNNO, les nouveaux venus au pays des Merveilles de Nowadays Records

Nowadays Records, jeune label de cinq ans d’âge, offre une panoplie électronique fascinante. Deux membres de La Fine Équipe, Oogo et Chomsky, auteurs du projet, ont accueilli sous leur aile de nombreux artistes talentueux. Après Fakear, Everydayz et Phazz ou Hoosky : UNNO, produit hybride.

Il est des moments où la musique offre une porte salvatrice, un monde à part dans lequel se réfugier, en dehors du temps et de l’espace, où l’on se sent en sécurité. Si finalement rien n’est épargné, la musique fait vivre, inspire et doit rester, résister et donner de l’espoir. Artistes et labels sont là pour relayer cet amour, cette antre de partage et de renouvellement. De jeunes labels comme Nowadays Records permettent ce renouveau en proposant des artistes à l’approche musicale originale. Avec neuf groupes au sein de la famille, les possibilités sont multiples. Si la cuisine auditive est bien propre à chaque cellule, les sonorités qui se mélangent sont aussi liées. Cousins ou frangins, on ne sait trop bien… Mais quand des nouveaux venus font leur apparition on se dit que ça vaut la peine de s’y intéresser.

UNNO - As We Land sorti le 30 octobre 2015, Nowadays Records

UNNO – As We Land sorti le 30 octobre 2015, Nowadays Records

UNNO, trio formé en 2011, a donc rejoint cette joyeuse bande et a sorti un EP (Extended Play) tout frais le 30 octobre, au beau milieu de l’automne. En seize minutes, ils nous livrent une introspection dans un lieu unique. Celui de leurs productions, de leurs créations, et par la même occasion de leur créativité et de leur inventivité. Si les influences électroniques sont incontestables, d’autres sont palpables, et à force d’écoutes répétées, trouvables. Effectivement, dans As We Land, les liens se font et se défont. Le fond des quatre réalisations est commun, le tout est planant et divers. Pas éclaté, juste éparpillé, dans un univers parallèle dans lequel on déambule en découvrant sans cesse de nouveaux recoins. Un pays des merveilles dont on n’a pas envie de revenir et qui s’installe de lui même dans nos oreilles.
Sur Blue Leaf on croise dans tout ce dédale un léger côté Breton, époque December ou Edward The Confessor. En plus doux sûrement. Avec une approche différente sans aucun doute. Sitôt la dernière note lâchée, le chapitre suivant s’entame ouvrant une embrasure vers un autre niveau.
The Miles puise son penchant épileptique d’une instru arrière à la Kap Bambino, aspirée par une juxtaposition aérienne à la Metronomy et un flow inspiré par un léger relent hip hop.
Walls s’opère dans une harmonie du décalage, de la diversité des sonorités. Indie, pop et électro, un trio efficace qui n’est pas sans s’acoquiner avec du James Blake.
Le conte se poursuit et la traversée revêt encore un nouvel atour sur Welayhigh. Mélancolique, la fin paraît proche mais comme dans un cycle éternel Blue Leaf reprend, telle une histoire sans fin dont on connaît pourtant l’issue et le recommencement.

Si As We Land s’exprime dans un modèle restreint, on souhaite fort que les pérégrinations du trio n’en soient qu’à leurs balbutiements et que l’intrigue sera faite d’encore plus de rebondissements.

En amour avec la diversité artistique, immergée dans les images et les sonorités, en quête d'une fameuse culture hybride, à la croisée des idées. Sur la route et sur les rails, entre la France et les festivals.

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