MUSIQUE

Buckcherry : Rock’n’roll

Buckcherry. Buckcherry ? Ce nom ne vous fait-il pas vaguement penser à quelque chose ? En effet, le groupe de Los Angeles tire son nom d’un jeu de mot avec le nom du maître du rock’n’roll, Chuck Berry.

Formé en 1995 et mené par Josh Todd, le charismatique et tatoué chanteur, Buckcherry se compose également de Xavier Muriel (batterie), Stevie D. (guitare), Kelly Lemieux (basse) et Keith Nelson (guitare). Le groupe de hard-rock ou classic rock est riche d’une discographie comprenant sept albums studios, un live et deux best-of. C’est également le premier album de Buckcherry à sortir sur son propre label, F-Bomb records.

C’est le 21 août  dernier que le groupe sort Rock’n’roll son dernier opus. On peut penser à la volonté du groupe de retourner aux sources, dans les fifties du temps d’Elvis ou autre Eddie Cochran, faisant connaître au monde le genre rock’n’roll. Mais ne nous emballons pas trop vite, car l’album est en fait un patchwork de plusieurs styles musicaux, très différent donc de Confessions , l’album précédent de Buckcherry sorti il y a deux ans et qui était résolument hard-rock.

Bring It On Back ouvre Rock’n’roll et c’est aussi le premier single du groupe tiré de cet album. C’est un titre franchement hard-rock, faisant penser à Gluttony que l’on retrouve sur Confessions. Dans le même genre on peut ajouter Cradle qui a un riff efficace sur le refrain mais dont les couplets sont plus calmes. The Madness lorgne presque du côté du métal accompagné de ces chœurs qui donnent à la chanson un côté glam’métal. Quant a Tight Pants, c’est une sorte de funk/hard-rock réjouissante avec ses cuivres tout à fait approprié à la chanson, venant par là appuyer les guitares.

Crédit : JDIROM.com

Crédit : JDIROM.com

Certaines chansons se rapprochent quant à elles du pop-rock californien des nineties comme Blink-182 et consort, à l’instar de Wish To Carry On dont le côté pop’ est apporté par les chœurs, ou bien Wood que l’on verrait bien dans un teen movie ! La pop entêtante des couplets est bienvenue, ainsi que les chœurs récurrents qui favorisent cette mémorisation. Cependant, contrairement à Wish To Carry On, Wood devient plus rock par la suite ce qui donne un bon effet.

Get With It qui clôt l’album est une sorte de blues/hard-rock, le riff faisant énormément penser à du AC/DC. C’est une très bonne chanson, les chœurs apportent beaucoup de puissance. Sex Appeal,  quant à elle, en plus d’emprunter au blues s’inspire du rockabilly, et cela s’entend avant tout lors des couplets, et à la guitare slide qu’on confondrait avec de l’harmonica.

Un album de Buckcherry ne serait pas ce qu’il serait sans une ballade, et The Feelling Never Dies qui fait penser à du Aerosmith est là pour ralentir la cadence…

Pour finir,  une chanson complètement à part, étonnante mais pourtant une des meilleures chansons de l’album, est un mélange de rock, de funk et de blues. Une chanson lente et calme, où le chant de Josh Todd sonne très soul, et sa voix est de plus très agréable à entendre dans ce registre. Même si cela ne risque pas forcément de plaire aux puristes de Buckcherry, cela peut apporter au groupe un autre public si le groupe poursuit dans cette voie par la suite.

Avec ce huitième album, Buckcherry joue la carte de la diversité en mêlant des genres plus ou moins proches, chose qu’il n’avait jusqu’alors pas vraiment essayé. Il serait peut-être intéressant d’aller plus loin dans ces mélanges. En tout cas, cela réussit pas mal aux californiens, et Rain’s Falling et Wood en sont deux exemples parfaits.

 

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