MUSIQUE

Rencontre avec Basia Bulat

Maze a profité de la sortie fin septembre de Tall Tall Shadow, troisième opus de la Torontoise Basia Bulat dont nous vous avions parlé le mois dernier pour partir à sa rencontre. La jeune femme étant de passage promotionnel dans la capitale française, nous sommes allés à sa rencontre afin de lui poser quelques questions. Retour sur une artiste généreuse et au cœur tendre.

Basia+Bulat

Maze : Basia, tu es une artiste dont on entend peu parler en France, peux-tu nous expliquer comment tu es venue à faire de la musique et pourquoi tes deux albums précédents n’ont pas traversé les frontières ?

Basia  Bulat : La musique a toujours fait partie intégrante de ma vie. Ma mère était professeur de piano alors j’ai commencé à en jouer à l’âge de 3 ans, puis, à 13 ans j’ai commencé à apprendre la guitare, après quoi je n’ai jamais arrêté de m’intéresser à d’autres instruments tout au long de ma vie. Je ne pouvais pas vraiment y échapper.

Appréhendes-tu l’accueil qui va être réservé à cet opus ?

 Non, pas du tout.


Tall Tall Shadow
 s’est formé autour d’un projet avec ton frère, qu’est-ce qui t’a décidé à le mettre en forme ?

 Travailler avec mon frère est un grand plaisir parce que nous avons joué de la musique ensemble toute notre vie. Il est de ce genre de mecs punk-rock et je pense qu’il apporte cet élément dans son jeu, et donc dans ma musique. Souvent il sait de quoi mes chansons parlent, et ce même avant que je les ai écrites parce qu’il me connaît trop bien…


Tu t’es également entouré de Tim Kingsbury (Arcade Fire) et Mark Lawson qui ont coproduit cet album avec toi. Que t’ont-ils apporté ?

La meilleure chose que je retiens de mon travail avec Tim et Mars hormis le fait qu’ils soient talentueux et d’étonnants musiciens, doués en plus de ça, c’est la façon dont ils ont agi comme de vieux frères à mon égard pour me soutenir, mais aussi pour se moquer de moi.


La légende de la folk, Ken Whiteley est venu enregistrer de l’orgue sur cet album. Comment cela s’est-il passé ?

Son fils, Ben joue dans mon groupe et nous sommes de bons amis. A Toronto nous avons la chance d’avoir une grande communauté de musiciens qui s’entraident et je suis vraiment heureuse qu’il soit venu joué pour cet album.


Concernant l’enregistrement justement, tu as privilégié la modernité alors que tes albums précédents avaient été enregistrés de manière analogique. Pourquoi avoir changé de méthode ?

 J’ai pris en main la production de cet enregistrement pour les paroles. Elles parlent de l’obscurité et de la lumière. Je voulais un mélange, un mariage entre l’ancien et le nouveau. D’ailleurs j’ai utilisé des techniques analogiques et acoustiques pour les mélanger avec des enregistrements sonores modernes.


J’ai vu que vous aviez débuté les enregistrements dans une ancienne salle de danse, était-ce pour la possibilité d’obtenir un certain écho ?

Cette salle avait beaucoup de caractère et permettait d’obtenir un bon son. C’était comme si un de ces couples que l’on trouve dans les histoires de fantômes y vivait.

Tu as choisi la ville dont tu es originaire cette fois-ci pour enregistrer, est-ce une sorte de retour aux sources pour un album plus personnel ?

La majorité de cet album a été enregistré à Toronto et ça a été vraiment amusant, mais je l’ai terminé à Montréal. Je pourrais même dire qu’il s’agit en quelque sorte d’un mélange entre les communautés musicales de Toronto et Montréal.

Pour conclure, peux-tu nous dire quelques mots en français ?

Merci de votre intérêt pour mon nouvel album et j’espère vous voir à mon prochain concert à Paris !

Mordue de musique, littérature, cinéma et photographie. S'adonne à la musique et à l'écriture à ses heures perdues.

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