MUSIQUE

Un concert de clôture au top pour le Festival Interceltique !

Le festival inter-celtique, ou intercel-cuite pour les habitués… Sa renommée n’est plus à faire. A l’occasion de cette 44ème édition, consacrée à l’Irlande, les organisateurs ont décidé de se la jouer éclectique pour ce concert de clôture, qui n’avait pas eu lieu au stade du Moustoir de Lorient depuis 14 ans. Au programme : les Dublin Legends (ex-Dubliners), les Strypes, Caroline Savoie et pour finir, Salsa Celtica. N’étant pas restée pour les deux derniers spectacles, vous aurez donc un retour des deux premiers.

Les Dublin Legends, plus connu sous le nom des Dubliners ont commencé leur (longue) carrière en 1962. Au cas où vous n’auriez pas compris, ces gars là viennent de Dublin. La carrière des Dubliners dura 50 ans tout rond, jusqu’à leur séparation en 2012. C’est à ce moment là que les membres qui voulaient continuer de tourner se nommèrent les Dublin Legends. A noter, les Dubliners passèrent à l’émission anglaise Top of the pops en 1967 ainsi qu’au Ed Sullivan Show aux États-Unis. Leur single « Seven drunken nights » s’écoula à plus de 250 000 exemplaires rien qu’au Royaume-Uni.

The Dublin Legends

The Dublin Legends/Droits Réservés

Malgré leur âge, on peut dire que les Dublin Legends ont toujours la pêche. Ils livrent un set très dynamique, alternant entre folk irlandais et ballade. Le public est très enjoué (voir carrément éméché pour certains !), sautant, dansant et reprenant en chœur la célèbre reprise des Pogues, « Dirty old town » ainsi que la chanson traditionnelle irlandaise « Whiskey in the jar » (voir aussi les versions des groupes de hard-rock Thin Lizzy et Metallica). Les Dublin Legends font également la démonstration d’une chanson en langue irlandaise. A noter, le violoniste Gerry O’connor qui joue aussi du banjo, est un sosie très convaincant de Paul McCartney.

A la fin du concert, le public est encore chaud et le cor du Gondor résonne… (comprenez par là non pas que Boromir était ressuscité d’une quelconque façon mais qu’un joyeux fêtard était muni d’un cor semblable).

Quinze minutes passent et c’est au tour des Strypes de faire le show.

Les Strypes sont quatre irlandais, tous mineurs, jouant du rock’n’roll et qui auraient très bien eu leur place en 1964 au côté des Who, Stones et autres Kinks… (Pour en savoir plus sur eux, je vous renvoie à la critique de leur album Snapshot, dans le numéro d’octobre 2013).

Le groupe arrive sur scène, acclamé par la foule : le batteur Evan Walsh avec un simple tee-shirt, le bassiste Pete O’Hanlon portant une veste en cuir sous laquelle il dissimule une élégante cravate, le guitariste Josh McClorey sorte de Justin Bieber rockeur, mal rasé et arborant une chic veste noir, enfin le chanteur, Ross Farrelly toujours dissimulé sous ses Ray-Ban noires, vêtu de sa fameuse veste à carreaux rouge et noir… De vrais mods venus à notre époque avec la Delorean de Doc et Marty !

Le groupe entame le concert avec « Mistery Man » qui est également la première chanson de leur opus. Ils enchaînent avec la reprise de Vince Taylor, popularisée par les Clash « Brand new Cadillac ». Les Strypes joueront Snapshot en entier, avec différentes reprises comme « I’m a hog for you » des Coasters ou « Ooh poo pah doo » de Jessie Hill. Deux des chansons de leur nouvel EP sont également présentée comme « Hard to say ». Le concert se terminera avec « Rollin’and Tumblin’ », qui clôt l’album.

crédit : Lexy Rose

crédit : Lexy Rose

Le groupe se donne à 100 %, le public est chaud, surtout les groupies, massées, mains en l’air devant… qui semble apprécier ! Le jeu de scène le plus incroyable est tout de même celui de Pete O’Hanlon (et oui, étonnant pour un bassiste ahah), qui est comme envoûté, en transe quand il joue. Il a un jeu de scène « épileptique » si vous préférez, et je sais de quoi je parle ! C’est d’autant plus frappant quand de la basse il passe à l’harmonica pour un jam avec ses complices, tandis que Josh troque sa guitare contre la basse.

Vous l’aurez compris, j’ai adoré ce concert et en plus être au premier rang ne gâche rien au plaisir, surtout quand ledit concert est bien sonorisé (c’est-à-dire que les paroles sont bien compréhensibles et non noyées sous la guitare ou la batterie). De plus, le concert n’est pas un copié-collé de Snapshot, de longs jams (répétés bien entendus) sont exécutés entre les chansons avec des reprises de riffs de pleins de groupes comme la ligne de basse de « Dazed and Confused » de Led Zeppelin, pour ne citer que ça. Aussi, la complicité des garçons sur scène fait plaisir à voir.

Voilà pour ce concert de clôture du festival Inter-celtique ! Rendez-vous peut-être l’année prochaine au FIL, dont le thème sera l’île de Man et la Cornouaille !

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