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Rencontre avec Comah : “Aujourd’hui, il y a énormément de Djs et c’est dur de se faire une place”

Vendredi 7 avril à Morlaix, nous rencontrions Comah au festival Panoramas. Le jeune français créateur de la minimal progressive jouait pour la seconde fois au Parc des expositions Langolvas, et était très attendu du public. Il nous a parlé de sa carrière qui est montée en flèche et de son label.

L’année dernière tu avais enflammé Pano, qu’est-ce que ça fait de savoir qu’ils te font confiance pour leurs 20 ans ?

Ça me fait vraiment plaisir parce que moi l’année dernière c’était la première fois que je venais, j’ai adoré jouer, j’ai eu des supers retours après mon show. Quand on m’a dit que je revenais aux Panoramas pour leur vingtième année j’étais vraiment content. Comme c’est les vingt ans ça marque la date, ça rajoute quelque chose. Ça fait plaisir d’être ici.

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Avant Panoramas 2016, ça faisait déjà un petit moment que tu tournais en France, non ?

Moi j’ai commencé ma carrière plus à l’étranger, surtout en Amérique latine et ensuite on a essayé de se concentrer sur la France donc on a énormément joué, même avant Panoramas. Ça fait bien un an et demi, deux ans qu’on tourne en France – en Suisse et en Belgique aussi – avec quelques dates à l’international (Afrique du Sud, Hongrie etc).

Tu peux nous parler de l’Amérique latine ?

Je suis allé quatre fois au Mexique je crois et deux fois au Brésil. Au Brésil on partait sur des dates de deux weekends donc c’étaient des tournées de dix/quinze jours. C’est là bas que j’ai fait mon premier gros festival on va dire. J’ai commencé ma carrière en janvier 2014 et en mai 2014 je suis parti là-bas. On m’a appelé et je sais pas trop comment je suis arrivé là mais ils m’ont booké au Dream Festival et c’était quand même 20 000 personnes et moi je commençais à peine quoi… J’étais assez impressionné par le truc mais après ça s’est super bien passé et j’y suis allé pour trois autres festivals derrière.

Comment tu dirais que tu t’es fait connaître en France ?

J’ai fait des sons assez particuliers, qui n’existaient pas avant : la minimal progressive (enfin, les gens l’ont appelé comme ça). Ça, ça aide, ensuite y’a quelques uns de mes sons qui ont des voix françaises, donc je pense que ça marque un peu plus l’esprit des français·e·s. Et puis j’ai fait quelques vidéos qui ont pas mal tourné sur Facebook où je mettais en avant mes sons, sur Snapchat aussi je me suis éclaté. C’est parti un peu comme ça, ça a bien marché (1 600 000 vues sur ma première vidéo) donc voilà.

Avec du recul, qu’est-ce que tu penses de ton ascension ?

Ce que j’en pense ? Je trouve ça super. C’est vrai que c’est assez rare car aujourd’hui il y a énormément de DJs et c’est dur de se faire une place. Tout le monde en fait déjà avant toi donc je pense que déjà il faut vraiment trouver la chose particulière, le style musical pour moi par exemple. En tout cas que ça ait marché pour moi ça fait super plaisir et puis j’ai encore pleins de projets pour l’avenir !

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Parle-nous de tes projets alors !

Déjà pour Comah, je suis en train de travailler sur des sons un peu différents. La minimal prog’ ça fait trois ans que j’en fait, moi j’aime bien le changement donc là je suis en train de faire des trucs nouveaux. Je prépare des petits sons qui changent pour cette année en cours et je suis en train de préparer un nouveau projet là ! Je peux pas trop en dire plus pour l’instant… mais ça va être cool.

Pas de prochain album en vue ?

Pour Comah j’ai déjà fait un album en 2015, ensuite j’ai fait que des singles ou des petits EPs. Là pour l’instant, avec le label que j’ai ouvert en février, le projet dont je ne peux pas trop parler plus les nouveaux sons que je dois produire pour Comah. je ne pense pas faire de nouvel album. Ça sera plus un EP avec quatre/cinq sons – un truc comme ça – pour cette année.

Peux-tu nous parler de ton label ?

Alors, en fait, j’ai fait ce label pour aider justement ce·lles·ux qui aimeraient se lancer, pour promouvoir des artistes qui sont peu connus. Ce qu’on recherche c’est pas des artistes qui soient suivis mais des artistes qui font des choses de qualité. Je préfère une production de qualité, mais si personne ne l’écoute, elle ne sert à rien… Moi je suis là pour ça en fait. Ce label il va être là pour ça : faire découvrir aux autres des belles productions qu’ils n’auraient jamais entendues autrement. Nous on est ouverts à tout style musical. Ça peut être de la tech-house, du hardcore tant que la production nous plaît et qu’elle est de qualité. On essaye d’être assez carrés, assez professionnels, c’est pas un label qu’on a créé comme ça à la va vite. Pour l’instant, c’est un label digital. On redistribue seulement sur des plateformes digitales de vente. Pour l’instant on ne fait pas de distribution physique, donc ça nous permet de gagner pas mal de temps. Pour l’instant c’est le lancement, donc on reste là-dessus.

Un petit mot à propos de ce soir ?

J’espère que ça sera aussi bien que l’année dernière ! Aussi bien et voire mieux que la dernière fois. La différence avec ce soir c’est que j’ai des nouveaux sons et c’est un live show avec un show complet de lumières donc ça va être cool. L’année dernière j’étais en DJ Set donc ce soir ça va amener quelque chose en plus.

Photo de Noa Coupey

21 ans. Passionnée de cinéma et étudiante en Audiovisuel. Rédactrice cinéma et musique à Maze.

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