MUSIQUE

Avec « Crack Up », Fleet Foxes nous emmène en voyage

Après six ans d’absence et un album annulé bien qu’annoncé, Fleet Foxes retourne enfin à la rencontre de son public, avec Crack Up. Avec ce disque, le groupe entame une évolution dans son style, mais garde l’esprit cristallin et les harmonies vocales qui ont fait leur succès. Une belle réussite.

Ce retour à la musique s’ouvre sur I Am All That I Need / Arroyo Seco / Thumbprint Scar, déroutant morceau construit comme un patchwork. En effet, s’il commence dans un style habituel pour le groupe, ses ruptures de rythme et d’ambiance brutales, comme si on nous refusait l’écoute intégrale, ont de quoi déstabiliser. Pour autant, la surprise passée, il se révèle être un morceau très abouti, fort dans son concept et belle image de l’évolution de la carrière des musiciens, entre renouveau, rupture et continuité.

L’album se poursuit dans un style liant des accents plus électroniques à la musique habituelle plutôt acoustique de Fleet Foxes, rassurant du même coup les fans pouvant être déboussolé·e·s par le premier morceau. On trouve dans ces morceaux une transition stylistique douce, qui laisse présager que les prochaines productions des musiciens aura de quoi nous surprendre. Pour autant, les influences de Bob Dylan, Simon and Garfunkel et Crosby Stills Nash and Young ne sont pas gommées et se retrouvent particulièrement fortes dans If You Need To, Keep Time On Me. Il faut par ailleurs noter que l’écoute des morceaux Cassius, Naiads, Cassidies et Kept Woman est construite comme celle d’un micro album concept à l’intérieur de l’album traditionnel.

Évoluant entre entre les ballades et des titres plus vigoureux, leurs morceaux gardent toujours cette énergie positive caractéristique, qui transmet une certaine joie et une certaine douceur même dans les chansons les plus mélancoliques. On termine l’album sur le titre qui lui a donné son nom, Crack Up, qui le clôt en beauté. Le morceau est marqué par un motif répétitif, dans le même esprit que ceux que l’on peut retrouver chez Neil Young notamment dans l’album Psychedelic Pill, et nous offre une belle montée en intensité. Nous allons donc finir cet article de la même manière, avec cette chanson.

Je suis un ingénieur créatif, étudiant en curiosité, vadrouilleur de l'Internet amateur de culture.

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