MUSIQUE

Brava, subtil mélange entre musique électronique et hip hop

Après avoir joué dans les clubs du monde entier, co-produit deux morceaux sur le sixième album de Kanye West Yeezus et sorti des remix à la pelle, c’est le 2 Mars dernier que le fondateur de Bromance Records sortait son tout premier album, sobrement intitulé Brava. Il s’agit d’un opus mêlant musique électronique et hip hop. Brodinski s’est entouré de nombreux rappeurs tels que SD, Bloody Jay, Ilovemakonnen, Young Scooter, Chill Will ou encore Peewee Longway  venant de la scène hip hop d’Atlanta, Memphis ou encore Houston. On retrouve également Phlo Finister et Louisahhh ! ! ! du label Bromance.

Ce n’est une surprise pour personne, Brodinski ne cache pas son amour pour le hip hop. Lors de ses sets, il mélange techno et hip hop, et dans ses morceaux on retrouve ces influences ; on peut notamment  citer Gimme Back The Night. Il joue d’ailleurs sous le nom de The Boogieman lorsqu’il propose au public un set compté exclusivement de morceaux rap et hip hop.

Brava est un album produit entre amis, Myd (Club Cheval) et Dj Kore ont épaulé Brodi pour sa conception, opus enregistré aux Etats-Unis. Mais alors que vaut-il vraiment ?

Brodinski, DJ Kore, Myd & studio20cent

Brodinski, DJ Kore, Myd & studio20cent

Brodinski & SD

Brodinski & SD

A la première écoute, Brava paraît plutôt assez fade. Mais il en résulte une certaine addiction, on a envie de le réécouter encore et encore, on arrive alors à savourer pleinement ce que nous propose Brodinski. Brava ressemble un peu à une mixtape que les rappeurs ont l’habitude de nous proposer, un puzzle de morceaux divers et variés mais qui s’assemblent parfaitement pour former un ensemble cohérent.

L’album commence avec Can’t Help My Self (premier single dévoilé pour la promotion de Brava) en featuring avec SD qui annonce la couleur, production calibrée et vocaux violents. Les morceaux s’enchaînent ensuite à merveille et la sauce prend bien. L’alchimie entre la musique électronique et le hip hop fonctionne. C’est sans aucun doute plus un album hip hop/rap que de musique électronique. C’est pourquoi on ne peut que souligner le risque que Brodinski prend en proposant ce genre d’opus.

On retiendra  avec attention le surprenant et génial Us, l’entêtant Need for speed grâce à Louisahhh ! ! ! qui impose son style sombre et hypnotisant. La richesse et la qualité des featurings permettent véritablement à l’album d’être aussi bon. Comme avec Ilovemakonen sur Interviews, 2$ Fabo sur 51 Bands, mais surtout Bloody Jay. Ce dernier a réalisé un remix de Can’t Help My Self, qui pour ma part est tellement dingue qu’il en dépasse l’original.

Brodinski nous lâche sa vision d’un album hip hop, consistant, lourd, sans non plus trop être clinquant. Pour un premier essai, c’est donc plutôt une réussite ; il s’agit d’un vrai album de hip hop. Mais à défaut d’être efficace sur le moment, je ne suis pas sûr que cet opus soit intemporel. Seul l’avenir nous le dira.

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