Édito

L’édito de novembre 2016

C’est tout engourdis par la victoire, outre-atlantique, de celui que tant pensaient incapables de l’emporter que nous vous proposons ce numéro. Dans un va-et-vient incessant, ceux qui hier nous prédisaient la défaite du magnat de l’immobilier se targuent aujourd’hui de comprendre les raisons de sa victoire.

Nos mécanismes de réaction à de tels bouleversements ont récemment été mis à rude épreuve. Passée la période du choc, où est la réflexion ? Où sont les questions ? Où sont, aussi, les remises en cause d’un modèle politique et institutionnel en déroute ? Les conséquences de ce statu quo nous entourent, et nous concernent directement.

Dans moins de six mois, ce sera au tour de la France de voter. Les campagnes pour les primaires à droite et à gauche sont lancées, et les thèmes principalement abordés et relayés pour le moment sont ceux qui fonctionnent, ceux qui paient, électoralement parlant. Jouer sur le coeur, sur le réflexe, c’est dire aux électeurs ce qu’ils veulent entendre, c’est rassurer au lieu de gouverner, c’est dire l’impossible en lieu et place de faire. Créer puis alimenter les peurs, c’est aussi ce qui a contribué à porter, aux Etats-Unis, le président-élu.

Le constat qui a présidé à la création du magazine que vous tenez sous votre souris, il y a plus de cinq ans, est plus que jamais d’actualité. Alors que nous allons vivre la deuxième campagne présidentielle française de notre existence, les circonstances semblent être les mêmes. Les acteurs sont également les mêmes.

Dans les prochains mois, vous trouverez dans Maze notre couverture de la campagne présidentielle, que ce soit des entretiens avec des candidats mais aussi de grands dossiers thématiques sur notre conception du mot « politique », qui n’est peut être finalement, pas un gros mot.

Co-fondateur, directeur de la publication de Maze.fr. Président d'Animafac, le réseau national des associations étudiantes. Je n'occupe plus de rôle opérationnel au sein de la rédaction de Maze.fr depuis septembre 2018.

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