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Olympia Rising, descente aux Enfers

Styx, Achéron, Léthé… Ces noms évoquent tout sauf le calme d’une mer d’huile ou la quiétude d’un point’n click. Ces trois fleuves du royaume d’Hadès sont parmi les cinq à arpenter dans Olympia Rising, platformer indépendant développé par Paleozoic. Sorti le 23 juillet 2015, le studio indépendant s’illustre dans une démarche old school, comme son nom l’indique, avec ce premier titre ambitieux.

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© Paleozoic

Propulsé par un Kickstarter fructueux de 12 000 $ et la validation d’une participation sur le Steam Greenlight, Paleozoic emballe son public avec des graphismes léchés et hauts en couleur, bien que minimalistes, et la promesse d’un titre 2D de qualité. Ce qui se présentait comme un platformer audacieux est finalement raté.

Notre héroïne, Lola, doit traverser six tableaux pour atteindre le sommet de l’Olympe, rencontrer Zeus et obtenir rédemption. La tâche n’est pas facile puisque divers éléments sont contre nous : oboles à récolter pour satisfaire Charon, marée acide précipitant notre mort ou encore créatures mythologique nous barrant le chemin sont au rendez-vous de ce sautillant Interville gréco-romain. Le studio peut d’ailleurs se vanter de proposer un bestiaire respectueux des mythes : Karkinos, Cerbère, méduse, sirène… La présence de ces sales bêtes sont la preuve de la passion des développeurs pour cette culture.

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© Paleozoic

Pourtant proche de Kid Icarus et Zelda 2, le jeu est dans l’ensemble peu difficile. Le défi réside dans des niveaux longs et punitifs, tandis que les boss disposent, pour la majorité d’entre eux, de paternes faciles à mémoriser.

Ces points négatifs ne nuisent néanmoins pas à la beauté du jeu. D’une grande finesse, le pixel art est une prouesse pour une première sortie et prouve la volonté ferme d’une production graphique de qualité. Les sprites ne sont pas sans rappeler le style de Crawl, sorti un an auparavant. Les développeurs de ce dernier n’ont en revanche pas cessé de donner des nouvelles quant au développement. C’est le point noir d’Olympia Rising : le silence des développeurs, tant sur les forums que sur Twitter. On caresse l’espoir d’une mise à jour pour corriger quelques bugs et la maniabilité. Cette dernière, pénible, rend le jeu particulièrement punitif et souvent désagréable.

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© Paleozoic

Olympia Rising est de bonne facture. L’intention des développeurs est bonne en proposant un jeu beau, inspiré et bon marché. Mais l’ambition est hélas trop grande, rendant un jeu modeste plutôt mauvais. Pour plus d’informations, rendez-vous sur la page Steam du jeu.

HEADBANG 'TILL YOUR NECK BREAKS.

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