CINÉMA

Ciné news – Lumières sur Muriel Box

Tous les vendredi, la rédaction vous résume une semaine de cinéma. Festivals, cérémonies, tournages et autres événements, vous ne pourrez plus dire que vous n’étiez pas au courant.

Festival Lumière : Muriel Box – Lyon

Comme chaque année le Festival Lumière met à l’honneur un parcours de femmes cinéastes, et permet aux spectateurs de découvrir des films qui ne pourraient être vus autrement qu’au cinéma. C’est le cas du cinéma de Muriel Box, dont on souhaite qu’il pourra à l’avenir être rendu visible, au vu de la très grande qualité des films présents lors de cette édition.

Muriel Box travaille dans les années 50 aux côtés de son mari Sydney Box, qui encourage sa création et co-réalise une partie de ses films. La cinéaste réalise ainsi au cours de sa carrière 14 films entre 1949 et 1964, elle écrira plus de 30 scénarios, des chiffres qui contrastent profondément avec l’oublie dans lequel est tombé son cinéma, puisqu’aucune cinéaste britannique femme n’a aujourd’hui égalé la somme de ses productions.

Au Festival Lumière on a pu voir Simon and Laura (1955), comédie caustique qui met en scène un couple d’acteurs sur le déclin à qui l’on propose d’adapter la vie en série télévisée, faisant la promotion du bonheur conjugal. Ce qui frappe dans ce film c’est le brio de l’écriture de Muriel Box, qui peint le couple en crise dans des dialogues d’un humour et d’une subtilité profonde. La découverte de This Other Eden (1959) une histoire d’amour en apparence classique, dont la toile de fond est le conflit lié à l’indépendance de l’Irlande, a achevé de confirmer les très grandes qualités de maîtrise et de travail du cadre de la réalisatrice méconnue.

Une aventure de la (re)découverte de son cinéma qui se poursuivra, nous l’espérons, puisque c’est le San Sebastian Film Festivalqui a initié l’an dernier une rétrospective complète de ses œuvres, donnant cette année au Festival Lumière l’occasion de se procurer les copies de ses films, pour les faire découvrir aux spectateurs lyonnais.

Festival Lumière : 2001 Odyssée de l’espace – Lyon

Un  des grands événements de cette édition c’était aussi la projection en copie restaurée du chef-d’œuvre de Stanley Kubrick, 2001 Odyssée de l’Espace à l’Auditorium de Lyon. Depuis des années, ce partenariat entre l’Auditorium et le Festival Lumière permet ainsi aux spectateurs de redécouvrir de grands classiques ( parfois en ciné-concert, qui donnent alors lieu à des expériences uniques, on se souvient par exemple de la Passion de Jeanne d’Arcde Dreyer accompagné à l’orgue il y a trois ans.) dans les conditions exceptionnelles offertes par cette salle.

Et pour présenter l’œuvre stellaire de Kubrick, le Festival accueillait le directeur des effets spéciaux du film, Douglas Trumbull (également directeur des effets spéciaux de Blade Runner, Rencontre du troisième type ou encoreThe Tree of Life) qui est chaleureusement revenu sur sa collaboration avec le tumultueux Stanley Kubrick.

Le public a ensuite pu découvrir le film dans une copie restaurée 70 mm, accompagnée d’un dispositif sonore qui aura ravi tant les fans de la première heure, que les nouveaux spectateurs de ce classique éternel du cinéma de science-fiction.

Festival Lumière :  Prix Lumière pour l’actrice et militante Jane Fonda – Lyon

Pour sa 10ème édition, le Festival de cinéma patrimoine dirigé par Thierry Frémaux (par ailleurs Délégué général du Festival de Cannes) a remis son prix Lumière à Jane Fonda. Après Catherine Deneuve en 2016 et Wong Kar-Wai en 2017, l’actrice et militante américaine -à la filmographie parfois surprenante- a eu droit à ces dix jours d’hommage. L’occasion de (re)voir certains de ses films notables (Klute de Aln J. Pakula, On achève bien les chevaux de Syndney Pollack) et d’autres (Barbarella de Roger Vadim…). Mais, au-delà de l’actrice, le Festival a également célébré la femme et la militante politique en rappelant l’engagement de Jane Fonda contre la guerre du Vietnam dans les années 1970 et, plus récemment, pour le combat des féministes aux Etats-Unis. Manifestement très touchée par cette semaine de célébrations, l’actrice a également assuré le service après-vente humoristique lors de la cérémonie de clôture du dimanche 21 octobre en confondant Ana Girardot et Annie Girardot… Ça arrive aux meilleurs ! A noter pour conclure que Jane Fonda a quitté Lyon mais pas la France puisque, depuis le 22 octobre, la Cinémathèque française lui consacre à son tour une rétrospective.

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Downton Abbey : le film

Des nouvelles de Downton. Comme Julian Fellowes, créateur de la série Downton Abbey, à l’écran entre 2010 et 2015, l’a annoncé l’année dernière, un long-métrage est en préparation. Même si les fans devront patienter jusqu’en septembre 2019, la production a donné quelques nouvelles du tournage. La grande majorité du casting sera de retour (même Dame Maggie Smith qui avait quelques réserves à faire un film il y a quelques années) avec de petits nouveaux. La belle surprise a d’ailleurs été Imelda Staunton (Dolores Ombrage dans la saga Harry Potter), et épouse de Jim Carter (Monsieur Carson dans Downton Abbey) qui a rejoint le casting. Malheureusement, on ignore encore tout du synopsis.

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Guillermo Del Toro chez Netflix

 En plus de la série d’horreur 10 After Midnight, Guillermo del Toro va réaliser, à la demande de Netflix, un remake de Pinocchio. Ce sera l’occasion pour le réalisateur mexicain de s’essayer à l’animation et à la comédie musicale ! Del Toro compte placer l’histoire dans l’Italie des années 1930, avec en toile de fond Mussolini et le fascisme.

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La magie de Pouillard s’invite à Paris

Vous rêviez de vous emmitoufler dans une écharpe aux couleurs de Gryffondor cet hiver ? Ou encore de déguster un chocogrenouille ? Il faudra patienter jusqu’au 7 novembre, date d’ouverture d’un pop-up store Harry Potter à Paris. 5 étages seront dédiés à l’univers du célèbre sorcier, de quoi satisfaire les Potterheads en attendant la sortie du dernier film de la franchise, Les Animaux Fantastiques : Les Crimes de Grindelwald le 14 novembre prochain. Vous avez jusqu’au 7 janvier pour venir acheter baguettes magiques, carnets, stylos enchantés et uniformes.

Informations pratiques : Du 7 novembre au 7 janvier 2019 aux Galeries Lafayette (40 boulevard Haussmann, Paris, 9ème).

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Les Critiques de la semaine

Cette semaine, nous vous parlons de deux films vu et aimé au dernier Festival de Cannes, Le Grand bain de Gilles Lellouche qui “réussit son grand plongeon seul derrière la caméra. Dans Le Grand Bain, il redonne un souffle et un rythme à la comédie française. Il base son scénario sur une bande de quarantenaires paumés dont le seul réconfort est un cours de natation synchronisée masculine.”

Le deuxième est un film polonais, Cold War de Pawel Pawlikowski où le réalisateur offre “des enchaînements de plans en noir et blanc et la rigueur visuelle du réalisateur frôlent le sublime. A travers ce décor, il nous plonge dans une fresque romantique entre un musicien qui crée une comédie musicale sur les chants traditionnels des montagnes polonaises et une jeune chanteuse arrogante et parricide. Le cinéaste parvient dans l’écriture de ses deux personnages et de leur dialogue à donner un ton comique à cette histoire tragique.”

J'entretiens une relation de polygamie culturelle avec le cinéma, le théâtre et la littérature classique.

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