CINÉMA

Sing street : un fell-good movie qui enchante le public

En compétition à Deauville, ce film musical réalisé par John Carney est pétillant de bonne humeur. Porté par de jeunes acteurs très prometteurs, Sing Street emmène le spectateur dans le Dublin des années 1980. Le public a été totalement conquis comme l’ont montré l’ovation finale et la précipitation des festivaliers pour donner cinq étoiles au film. Cette petite pépite aurait de grandes chances de recevoir le Prix du public lors du dernier soir de cette 42ème édition. 

Après Once et New York Melody, le réalisateur irlandais s’attaque à un teen-movie (film pour adolescents), toujours musical, dans un univers eighties. A Dublin, les jeunes protagonistes sont confrontés à la misère économique et sociale du pays où les côtes anglaises apparaissent comme un échappatoire et le seul moyen de faire carrière.

Alors que la pop rock et la new-wave envahissent les ondes, Conor est un jeune lycéen dont les parents traversent une crise conjugale et n’ont plus les moyens d’assumer une école privée. Il est donc envoyé dans une école publique et religieuse où règne la violence de la part des élèves et du prêtre-directeur de l’établissement. Devant son école, il tombe sous le charme d’une jeune mannequin désireuse de partir à Londres, son book en main. Afin de la séduire, il s’invente chanteur d’un groupe et lui propose de faire partie de son prochain clip. Pour qu’elle accepte, il prend le pari et, aidé par son frère et un nouveau camarade, il recrute et forme le boys band Sing Street.

De jeunes espoirs qui redonnent espoir

Sing street est un film qui rend heureux et redonne une place de choix au genre du teen-movie. Le spectateur ne peut être qu’émerveillé devant ces adolescents qui prennent leur vie en main, qui remplacent la violence par la musique ainsi que par cette jolie romance de jeunesse qui redonne un peu d’espoir au milieu du chaos actuel. Cette comédie dramatique explore toutes les émotions humaines combinant parfaitement humour et sérieux. De plus, l’esthétique années 80 – autant du point de vue de la photographie que des costumes – est vraiment rafraîchissante.

Le film repose en partie sur ses jeunes acteurs qui crèvent littéralement l’écran, avec leurs interprétations. La comédienne Lucy Boynton, présente à Deauville, a imposé son charisme à la fois dans la salle et dans le film et sera sûrement à suivre dans les prochaines années. Quant à l’interprète de Conor, Ferdia Walsh-Peel, qui a seulement 16 ans, il se révèle comme un jeune talent que ce soit comme acteur, chanteur ou musicien. Et c’est sans parler des autres comédiens plus secondaires.

Une bande-originale qui fait l’unanimité

Ce dernier film de John Carney est un film musical rythmé dans un premier temps par la collection de vinyls du frère de Conor et par l’émergence des groupes eighties. Dans la sélection : Duran Duran, The Cure, The Jam et même Motorheäd. Mais surtout, le film se distingue par des compositions originales, interprétées par les comédiens eux-mêmes qui donnent de très belles scènes de concert et de répétitions du jeune groupe.

Le film sort en salle le 26 octobre et Maze vous recommande ce feel-good movie ainsi que d’écouter sa BO en boucle.

 

J'entretiens une relation de polygamie culturelle avec le cinéma, le théâtre et la littérature classique.

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