CINÉMA

Films pour l’été : classiques du frisson

Voilà l’été, que ce soit pour combler l’ennui ou finir une petite soirée, rien ne vaut un bon film d’horreur.  Mais soyez innovant, n’allez pas vers les films trashs ou gores que l’on trouve trop souvent de nos jours, tournez-vous plutôt vers des grands classique du frisson ! Je vous en propose 3 : le culte Psychose d’Alfred Hitchcock (1960), le déroutant mais terrifiant Rosemary’s Baby de Roman Polanski (1968) et le méconnu, et pourtant plus grand film orphelin, La Nuit du Chasseur de Charles Laughton (1950).

Psychose : Après avoir volé 40 000 $ à la banque où elle travaille, Marion Crane quitte tout pour rejoindre son petit ami en Arizona. La route est longue et elle s’arrête au Motel Bates, loin de l’autoroute et des regards. Le motel est vide et elle accepte donc de diner avec le gardien, Norman, malgré la désapprobation de la mère possessive de ce dernier. Marion se résonne et prend la décision de rendre l’argent volé avant qu’il ne soit trop tard. Pour se remettre de cette folle journée elle s’en va prendre une douche… Ah, la scène culte de la douche sanglante, qui ne la connait pas ? Hitchcock en maître du suspens nous offre là un des plus grands frissons du cinéma par le jeu d’ombres, l’atmosphère pesante de la douche et par la « violence de l’esprit » où les coups fatals ne sont pas montrés directement. La musique, signé Bernard Herrmann qui est à son tour devenue culte,  y joue aussi un grand rôle, étant stridente, effrayante et stressante. Mais Psychose est loin de se résumer à cette scène, car c’est tout le film qui est dirigée par une tension permanente, une incompréhension mêlée à de la curiosité, et aussi, comme son nom l’indique, par de la psychose. Avec une mise en scène et un scénario menés parfaitement, impossible de décrocher une seule seconde du film ! Je ne vous en dis pas plus, suspens oblige.

Rosemary’s Baby : Malgré les conseils de leur vieil ami Hutch, Guy Woodhouse et sa jeune femme Rosemary, enceinte depuis une étrange nuit, s’installent dans un vieil immeuble new-yorkais considéré par leur ami comme une demeure maléfique. Aussitôt, leurs voisins, Minnie et Roman Castevet, vieux couple d’Europe centrale, imposent leur amitié et leurs services dans de bizarres circonstances. Si Guy accepte facilement ce voisinage, Rosemary s’en inquiète car ils feraient parti d’une secte sataniste qui utiliserait du sang de bébé dans leurs cérémonials… Après le maître du suspens, voici le maître de l’horreur à l’époque, Roman Polanski. Si ce film pouvait être choquant à l’époque, il n’en est pas moins dérangeant aujourd’hui. Tout tourne autour de questions autant dans la tête du spectateur que dans celle de l’héroïne : est-elle folle ou y a-t-il bien une secte de Satan dans le voisinage ? Son mari a-t-il pactisé avec eux ou non ? Que veulent-ils faire à son bébé ? Avec des rebondissements et un final au sommet Rosemary’s Baby ne vous laissera pas de marbre !

La Nuit du Chasseur : Lors d’un court séjour en prison, le pasteur Harry Powell a comme compagnon de cellule Ben Harper, un homme désespéré qui, pour sauver sa famille, a commis un hold-up et assassiné deux hommes. Powell cherche à faire dire à Harper où se trouvent les 10 000 $ dérobés, mais celui-ci ne cède pas. Le prêcheur fanatique se rend chez la veuve de Harper, qui a été pendu. Willa Harper ne tarde pas à épouser l’homme d’Église, ne voulant pas voir que ce dernier ne désire qu’une chose : faire avouer à ses enfants, John et Pearl, l’emplacement du magot. Pourchassés sans pitié par ce pasteur psychopathe et abandonnés à eux-mêmes, les enfants se lancent sur les routes. Vous connaissez les tatouages HATE LOVE sur les doigts ? Et bien ils viennent de ce film, c’est le pasteur qui affiche le mal idéal qu’il incarne caché par le bien qu’il fait semblant d’apporter, cela fait réfléchir le spectateur sur la question dérangeante du bien et du mal. Mais c’est encore plus que ça, la poursuite nous tient complètement en haleine, rien n’est prévisible, et l’entrée en scène du pasteur est toujours pour la plus grande tension de nos nerfs, notamment par la musique qu’il siffle. La Nuit du Chasseur est aussi un très beau film visuellement, Laughton jouant beaucoup avec les ombres et la lumière. Malheureusement bien trop peu connu, ce film a pourtant inspiré des réalisateurs comme Scorsese. Alors, n’hésitez pas à le voir !

Si ces films ne vous suffisent pas, pensez à l’oeuvre ultra complète et effrayante d’Hitchcock, au roman Rosemary’s Baby de Ira Levin, la base du film, qui a été réédité dernièrement, mais aussi au nombreux autres films de l’époque passant par Shinning de Kubrick à Amityville : La Maison du Diable de Rosenberg. A ne pas regarder la nuit, seul, dans le noir et une maison qui craque !

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