ART

La tête pleine d’art, une nouvelle année s’achève

Une nouvelle année, forte en émotions, se retire pour laisser la scène à une nouvelle ère. La suivante fait déjà sentir son flot de prédictions, mais en attendant l’heure est au bilan. Nos rédacteurs se sont laissés aller au jeu des souvenirs et des choix cornéliens pour vous donner un aperçu de leur vision de l’art en 2015. Petit retour en ordre presque alphabétique.

Évènements, expositions, pièces, chacun en est allé de ses mots forcément trop limités pour résumer les idées qui se bousculent, la tête emplie de fragments d’art. Pour Christelle, 2015 restera sous l’égide de Thomas Jolly et de son Richard III qui, selon ses dires plus détaillés dans un article à paraître, « est un éveil créatif, une tempête d’émotions, un spectacle complet d’une richesse rare qui m’a fait redécouvrir le plaisir du théâtre. » D’un autre côte, la biennale de design de Saint Étienne lui a paru être un « bouillonnement d’idées et de réflexions pour une meilleure qualité de vie, [additionné] d’une exposition d’objets dans différents sites de la ville de Saint-Etienne qu’il est possible d’apprécier qu’on soit professionnel comme amateur. »

Pour Dorian, c’est une autre biennale qu’il faut retenir, celle de Venise dont le thème « est vraiment en adéquation avec le contexte actuel : « All the World’s Futures ». C’est le fait que le futur soit au pluriel surtout, car cela montre qu’il n’y a pas qu’un unique chemin tout tracé… ». Une œuvre de la biennale l’a en particulier marqué : « The Key in the Hand » de Chiharu Shiota. Il « trouve que l’installation projette vraiment le spectateur dans le monde de l’artiste. » Et qu’elle est également symbolique puisque rassembler la mémoire de plusieurs centaines d’anonymes par le biais de clés crée vraiment une interaction entre l’auteur et le public.

Hugo apporte une autre dimension au regard posé sur cette année en art. Ce qu’il retient c’est « Primera carta de San Pablo a los Corintios » de Angelica Liddell joué à l’Odéon de Paris. Il décrit le spectacle comme un « malaise face à l’amour fou d’une femme transcendée par la foi. » Il a également sélectionné une exposition, HEY !, à la Halle St Pierre qui porte « un regard sur un art singulier d’une pop culture sombre qui dérange. »

Au tour de Ludovic de s’exprimer sur le sujet. S’il doit conserver une exposition parmi toutes celles qui l’ont marqué ce sera Studio d’Oscar Tuazon au Consortium de Dijon. « C’était une véritable découverte des matériaux, un voyage au cœur même de la matière, que l’artiste nous a invité à toucher, à regarder, à penser, et c’est pour ça que je classe cette exposition parmi les meilleures de 2015. »

David Almejd, photo par Louison Larbodie

David Almejd, photo par Louison Larbodie

Pour moi, David Altmejd, a été la découverte artistique de l’année. Pour Myriam, ça a même été « l’une de [s]es plus belles et marquantes découvertes artistiques » tout court. Pas que l’artiste ait commencé son aventure créatrice récemment, mais pour avoir rencontré ses œuvres pour la première fois lors d’une exposition au MAC. Un voyage dans les profondeurs de ses pensées a été suffisant pour voir l’ampleur ahurissante de son travail et de ses idées effarantes. Malgré tout, il est impossible de délaisser l’exposition Rodin au Musée des Beaux Arts de Montréal qui a aussi été l’occasion d’être émerveillée par une compréhension plus grande du travail du sculpteur, et de son obsession pour les mains.
Après avoir été immergée dans la puissance véhiculée par la danse face à Kaguyahime de Jiří Kylián aux grands ballets Canadiens de Montréal, l’évènement marquant a sans aucun doute été « Muséomix ». Myriam le résume simplement : « 
une belle expérience, très stimulante. »   Pour elle, il y a aussi eu la représentation du Petit Prince par Didy Veldman aux grands ballets montréalais « parce que c’était un ballet magnifiquement orchestré à tous les niveaux, que ce soit la chorégraphie, les éclairages ou la musique. »

Six approches diversifiées où se mêlent les médiums pour un futur encore plus hors norme. Au revoir 2015, bienvenue 2016.

En amour avec la diversité artistique, immergée dans les images et les sonorités, en quête d'une fameuse culture hybride, à la croisée des idées. Sur la route et sur les rails, entre la France et les festivals.

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