Pour la première soirée Maze en Stéréo, nous avons décidé d’inviter pour clore notre doux évènement une DJ solaire qui va vous enivrer de house, de disco et de funk. Un rendez-vous à ne pas louper au Pop Up ! du Label le 26 juin prochain.
Juliette, alias Monsamp, lorsqu’elle ne groove pas sur les dancefloors, elle partage, par passion, derrière les platines ses pépites diggées avec hacharnement, toujours avec une énergie solaire : house soulful, disco, funk en passant par la French touch. Vous allez arborer vos meilleurs mouv’ sur son set ensoleillé et frétillant le 26 juin prochain au Pop Up ! Du Label. Rencontre.
Est-ce que tu peux nous dire qui est Monsamp ?
Alors, très vaste question. Je m’appelle Juliette, dans la Régie. Je suis DJ basée à Paris, principalement dans la scène disco house. Et je fais aussi partie du collectif Club Confort, qui est un collectif qu’on a monté avec des amis et collègues à moi. On tourne principalement sur Paris.
Et ce collectif, vous jouez où en général ?
Là, on n’a joué qu’à Paris pour le moment. On a fait le Panic Room, la Capsule du Badaboum. Je pense que c’est à peu près tout, tout ce qu’on a fait. Mais on a d’autres dates à venir ensemble.
Et pourquoi t’as choisi un peu cette musique ? Disco, funk, qu’est-ce qui te parle dans ces styles ?
Déjà, ce sont quand même des genres qui sont très solaires. C’est vraiment la musique qui me parle et c’est l’énergie que j’ai envie de transmettre aux gens sur scène. J’ai envie que les gens sourient quand ils dansent, qu’ils dansent ensemble. Vraiment, ça procure, je trouve, en général, une belle énergie de groupe et c’est vraiment ça qui m’anime un peu. Et moi, je suis passée par énormément de phases musicales. Que ce soit le rock, l’électro, un peu dans tous ces genres, French touch. Et en fait, la house et la disco, c’est très pluriel. Ça mêle énormément de choses. Moi, mes parents, ils ont des goûts très éclectiques. Ils m’ont vraiment appris tous les standards de la soul, du jazz, de la funk. Mon grand-père était pianiste de jazz. Donc vraiment une culture hyper diverse, très éclectique.
Et mon frère aussi écoutait beaucoup de hip-hop, de rap. Ça m’a fait découvrir tout ce qui est le sampling. Par exemple, je me souviens, il me faisait écouter les compiles de DJ Abdel. Ça m’a pas mal formée. Jamiroquai aussi, c’est lui qui me l’a fait découvrir. Et je suis tombée, enfin j’étais très très jeune, mais direct, je suis tombée complètement amoureuse. Après, moi, j’ai eu Spotify très tôt. Vraiment. Je pense au collège, fin de collège. Ce qui est quand même assez tôt. J’ai eu beaucoup de chance d’avoir mes parents qui prenaient un abonnement pour moi.

En diguant, je suis tombée sur, notamment, un producteur électro qui s’appelle Yung Bae, qui sample énormément de disco et de city pop. À partir de ce moment-là, moi, j’ai beaucoup digué, je suis allée vraiment chercher sur WhoSampled qui était à l’origine des samples, etc. Et du coup, j’ai découvert et redécouvert un peu plein de standards de la disco. Même si je suis passée par plusieurs phases musicales, c’est toujours ça qui a le plus perduré dans le temps, depuis mon enfance jusqu’à maintenant. Et je pense que c’est un genre qui ne me quittera jamais parce que ça fait partie de moi. Même mon entourage me dit que c’est une musique qui me ressemble, que ce soit dans l’esthétique visuelle, car c’est vrai que ça me parle vestimentairement parlant, c’est une époque qui me parle, même si je ne l’ai jamais connue. Et donc ouais, le sampling, ça m’a énormément passionnée.
Aussi, j’ai eu la chance de grandir dans un endroit vers Saint-Nazaire où les clubs, ce n’est pas ce qui est le plus florissant dans le coin, mais ce qui est assez fou, c’est qu’il y a un club en pleine campagne qui s’appelle Villa Lagrange et qui passe de la house depuis les années 90. Et en fait, mes parents sortaient énormément là-bas quand ils étaient jeunes ; moi, j’ai commencé à sortir là-bas quand j’étais ado, et c’est vraiment là où j’ai découvert la house pure et dure, la classic house. Il y avait un résident qui était incroyable, qui passait tout le temps du Paul Johnson, du Crystal Waters, tous les standards de la disco et même des trucs un peu plus actuels genre du Dam Swindle, etc.
C’est vraiment là où j’ai commencé à découvrir ce genre, autour de 2016, quelque chose comme ça. De là, je me suis mis vraiment à diguer. Et c’est vraiment une chance, parce que, pourtant, c’est vraiment pas un bassin de cette musique-là ; géographiquement, ça n’a rien à voir. J’ai eu la chance de voir dans ce club, plusieurs fois, Kerri Chandler, qui vient tous les étés, Etienne de Crécy, ils ont vraiment une super programmation. Et j’ai eu la chance de jouer là-bas en décembre dernier pour la première fois, et du coup la boucle était un petit peu bouclée. C’était d’ailleurs avec mon amie Contrecoeur, qui est aussi DJ et productrice, qui est pareille dans la scène house disco.
À partir de ce moment-là, mes parents m’ont dit aussi que c’est vrai qu’ils n’écoutent plus ce genre de musique, mais qu’au final, ils adorent toujours ça aussi. Ils sont très fans de Saint-Germain. C’est un peu plus lounge, je dirais, mais toujours ce côté jazz soul.
C’est quoi ton titre préféré pour faire danser les gens ?
Mon titre préféré pour faire danser les gens, c’est un titre qui s’appelle « Satisfy » by Inner Souls et Booker T. La version, c’est DJ Disciple Vocal je crois. C’est un son Soulful House avec un hook de saxo que les gens peuvent chanter, et souvent, c’est comme ça que ça se passe. C’est un titre hyper punchy avec une voix un petit peu criarde de diva soul, donc tout ce que j’aime, et en général il marche très bien.
Et je voulais savoir si tu avais des petits projets qui vont bientôt sortir ?
Alors moi, je tourne, je vais tourner un petit peu en solo à Paris cet été et aussi avec mon collectif, mais je ne produis pas pour l’instant. C’est quelque chose qui peut éventuellement m’intéresser, mais je n’ai pas une formation de musicienne à la base ; enfin, j’ai fait un peu de guitare que j’ai assez vite lâchée. Mais je trouve le profil de curatrice hyper intéressant et je pense que c’est un peu vers ça que j’aimerais me tourner. Je trouve ça chouette, l’idée d’avoir par exemple des résidences en radio, en club. Et peut-être me tourner plus à la limite vers du remix ou des edits. Je pense que c’est un peu la première porte. Et après, pour la production, on verra plus tard. Mais il se fait un peu que dans les prochains mois à venir.
Tu vas jouer pour la première de Maze en Stéréo. Et on voulait savoir c’est quoi un peu le mood de Monsamp sur scène pendant un DJ set ?
Alors le mood, déjà je pense que je suis tout le temps en train de sourire. Ce qui se passe aussi, c’est que je m’emmêle beaucoup les cheveux dans mon casque tout en faisant des moves un peu approximatifs qui peuvent doucement se rapprocher d’un faux voguing un peu bizarre. J’aime bien toujours le pantalon pas de d’eph, j’ai des hauts un petit peu brillant, un peu disco grosse boucle d’oreille. Dans cette esthétique. J’ai même un haut boule à facette, il se peut que je le mette.
J’espère. Et du coup, la dernière question, c’est quoi le meilleur morceau de clôture pour un DJ set ?
Alors, c’est un morceau qui s’appelle « The Love I Lost » de Sibyl. Et j’ai une grosse préférence pour ce que j’appelle les closings de drama queen. Il y a une intro de piano un peu émotionnelle et après une voix de diva, encore une fois, un peu à la Robinesse. Et après, ça part en house, un peu piano house dance 90. C’est un morceau qui est hyper fédérateur chez les gens. À chaque fois que je l’ai joué, c’est un peu là où tout le monde se fait des câlins à la fin de soirée, juste avant que le club ferme. Il y a une trop belle énergie qui se dégage à chaque fois.