À la UneMUSIQUERencontres

Rencontre avec Eloi : « Blast, c’est plus de self-empowerment et la construction d’un personnage assumé. »

Crédit photo : Olivia Schenker
Crédit photo : Olivia Schenker

Révélée en 2020 avec son EP Acedia, propulsée par le succès de Soleil mort et sa reprise en mode gabber du tube de Wejdene (« Jtm de ouf » ), Éloi s’est imposée comme une figure montante de la scène électro. En 2023, elle dévoilait Dernier orage, un premier album que l’on imagine composé sous les néons blafards d’un club underground. Ce 21 février, elle revient avec Blast, un deuxième long format au titre évocateur : déflagration soudaine, impact sonore. Rencontre.

Éloi, pourquoi fais-tu de la musique ?

E : (rires) Pourquoi je fais de la musique ? C’est une grande question. Je pense que c’est quelque chose qui me fait du bien. Ça a toujours eu cette fonction-là, et ça me permet de m’exprimer de manière assez fluide, car, étant donné que j’ai commencé assez tôt, cela est devenu un canal assez intuitif pour moi. J’ai beaucoup écouté de la musique quand j’étais petite, j’ai été immergée dedans assez tôt. Je pense donc que ça s’est construit comme un outil, quelque chose que j’avais pour m’exprimer.

Ton univers est très divers, très riche. Les gens ont souvent du mal à le nommer. Est-ce que toi, tu arrives à mettre des mots pour le définir ?

E : En fait, j’ai la volonté que ce soit tout le temps en évolution, donc j’essaie peut-être moi-même de ne pas trop le catégoriser. Mais disons que ça fait partie de l’intime en général. Il y a un rapport assez intérieur à cela. Donc, je dirais que c’est quelque chose qui m’appartient, surtout dans les récits que je raconte, parce qu’il y a l’écriture qui fait vraiment partie du processus. Mais sinon, mon univers est quand même très électronique aussi. Et je pense que c’est le seul aspect que je mettrai en avant, car c’est à travers la musique électronique que je m’exprime beaucoup sur l’ordinateur. Il y a aussi un aspect de liberté, parce que l’ordinateur offre toutes les capacités qu’on peut avoir pour créer de la musique. Et en lien avec Internet et tout ça.

Donc, je dirais que c’est un univers à la fois électronique, ouvert et intime. Et peut-être aussi un peu communautaire, dans le sens où c’est quelque chose que je fais avec des gens que j’aime aussi. Mon univers grandit aussi avec ce que je vois chez les gens autour de moi.

Dans ton image artistique, tu sembles assez solitaire. Est-ce qu’il y a des gens autour de toi ? Comment ça se passe ?

En fait, il y a une grosse partie du processus où j’ai besoin d’être seule, surtout en ce qui concerne l’intimité. Après, concernant les outils et ce que j’apprends de la musique électronique, j’ai toujours eu une partie autodidacte, justement parce qu’avec Internet, il y a un accès libre à plein de savoirs et de techniques musicales, donc ça s’est fait un peu tout seul. Mais disons que j’ai toujours évolué avec des gens qui font de la musique autour de moi. C’est forcément inspirant. J’ai commencé à sortir de la musique en duo, avec mon meilleur ami Léo, avec qui j’avais un projet qui s’appelait Criskat Palace. C’est toujours mon meilleur ami, et c’est avec lui que j’ai écrit Soleil Mort, par exemple.

Avant même de décider de faire un projet solo, j’étais en duo et c’est comme ça que j’ai commencé à m’épanouir le plus dans la musique. Ça a commencé par le partage. Mais ensuite, il y a un moment où ma musique exige que je sois seule.

Donc, je suis toujours dans un équilibre entre travailler seule et avoir des personnes autour de moi qui vont apporter quelque chose ou me permettre de modeler, d’ajouter un élément que je recherche et que je ne peux pas trouver toute seule. Par exemple, sur mon nouvel EP, j’ai d’abord travaillé en résidence avec Mia Mongiello, ma guitariste, et Sammy Hammoum, qui était mon ingé son en live. Ce sont des gens avec qui j’ai collaboré pendant longtemps. On a fait une résidence d’une semaine environ.

Ensuite, j’ai décidé de passer un mois et demi en studio, toute seule. C’est donc d’abord passé par un travail collectif pour que je me sente entourée et que je ne sois pas seule à faire émerger des idées. Mais ensuite, pour tout ce qui est vraiment travaillé, les détails et certaines chansons que je devais absolument faire seule, j’ai choisi de m’isoler.

Mais du coup, je suis toujours un peu entre les deux. Par exemple, pour « Bien Mérité », j’avais vraiment besoin de la faire seule. Donc, ça dépend des morceaux.

Il y a des morceaux que je ne pourrais pas sortir si je suis avec des gens. C’est souvent dans l’écriture que j’ai besoin de solitude.

Tu as un certain goût pour l’expérimentation dans ta musique. Est-ce que c’est quelque chose qui influence aussi ton quotidien, ta vie ? Est-ce que c’est une partie de ta personnalité ?

E : Oui, bien sûr. Forcément, même j’essaie de voir ma progression musicale un peu déterminée par l’expérience. Enfin, je n’aimerais pas que tout arrive d’un coup, par exemple, et que je n’aie pas le temps d’expérimenter différentes étapes, parce que c’est ça qui me permet, déjà, de savoir où je veux aller. En général, dans ma vie, après, je suis un peu paradoxale : j’ai besoin d’être hyper dans la routine. Et en même temps, j’ai un terrain où j’expérimente beaucoup dans la musique. Je ne sais pas, c’est un peu paradoxal. Par exemple, je suis très ancrée dans mon quotidien avec les gens que j’aime, avec ceux qui m’entourent. Je ne suis pas tout le temps en train de sortir.

J’ai parfois besoin d’un truc un peu “caverne”, tu vois. Mais en même temps, dans la musique, et dans les concerts ou dans des expérimentations surtout liées à la musique, c’est un énorme terrain de jeu. Donc, tout ça se module un peu ensemble.

Cover Bien Mérité

Est-ce que tu peux me parler de l’histoire derrière Blast, de l’intention principale de ton EP ?

E : C’est nouveau, c’est ma première interview sur Blast. En fait, je pense que Dernier Orage a vraiment rempli la fonction que je lui avais donnée. Ce qui est cool, c’est que ça a été vraiment un truc hyper important. Il y avait beaucoup de choses que j’avais besoin de dire sur un temps long du passé. Dans Dernier Orage, je raconte beaucoup de choses qui sont un peu anciennes, en termes d’émotions, de sentiments. Il y avait des morceaux très anciens que je voulais sortir. C’était aussi ce besoin de me délester d’un projet qui était très vulnérable, de choses qui appartenaient peut-être à une période plus post-adolescente.

Dès que Dernier Orage est sorti et que j’ai repris la scène après, je me suis retrouvée dans une toute autre période de ma vie. À ce moment-là, je me sentais beaucoup plus assumée dans mes choix, beaucoup plus précise dans ce que j’avais envie de raconter. Il y a quelque chose qui a beaucoup évolué… Ce n’est pas forcément toujours des textes très intimes, mais il y a aussi un côté plus amusant, plus “fun” qui est beaucoup plus présent sur Blast. Il y a un peu plus de self-empowerment, et le fait de créer des personnages, notamment un personnage spécifique pour Blast, qui a été beaucoup plus présent. Blast, c’est plus de self-empowerment et la construction d’un personnage assumé. 

Ce n’était plus question de sortir les choses impulsivement. C’était vraiment un espace pour travailler, réfléchir, savoir ce que j’incarne, ce que j’ai envie d’incarner, qui sont mes idoles, ce que j’aime dans la musique et quelles émotions je veux transmettre. C’était des émotions liées à la construction de l’ego, à la confiance en soi. Après Dernier Orage, il était donc logique pour moi de passer à ce moment-là de ma vie, de commencer à incarner davantage ce que je vivais au quotidien à ce moment-là, et ça s’est beaucoup fait sur scène.

J’ai repris les concerts après Dernier Orage et cette période n’a pas été facile pour moi. Mais ensuite, il y a eu plein de choses qui se sont alignées, et je me suis sentie beaucoup plus ancrée dans ce que je faisais. Cela m’a permis de réfléchir aux racines de la musique qui me plaît le plus, et c’est beaucoup l’électroclash. J’ai donc eu envie de beaucoup écouter ça, d’avoir plus envie de faire la fête, de célébrer, et de me sentir bien dans ce que je suis et de le faire savoir. C’était un peu plus ça, le thème.

À part sur « Château Fort », qui est plus doux, tous les morceaux de Blast dégagent une énergie très intense . Il y a un sentiment d’urgence omniprésent. Qu’est-ce qui t’a poussé à vouloir travailler cette sensation-là ?

E : J’avais envie que ça explose, que ce soit juste un tunnel, quelque chose qui raconte aussi la rapidité avec laquelle ma vie évolue, les différentes étapes par lesquelles on peut passer. Il y avait un truc où, même dans l’électroclash, dans des musiques que j’écoute, il y a beaucoup d’intensité et de rapidité. J’avais envie de retranscrire ça, que ce soit dans la production ou dans l’écriture. Du coup, même dans le temps de création, ça a été fait assez rapidement. Enfin, pas “rapidement”, mais ça a pris 4-5 mois, donc en réalité ce n’est pas super rapide, mais comparé à Dernier Orage, c’était beaucoup plus rapide.

Et puis, c’était peu de temps après Dernier Orage, donc je pense que j’avais très envie de raconter la suite. C’était surtout ça, je crois, parce que, étant donné que Dernier Orage a été un processus long, j’avais vite besoin de rattraper le temps et de revenir à la temporalité dans laquelle j’étais à ce moment-là.

Est-ce que tu penses que ce sera une constante dans ta manière de créer ta musique ? Une caractéristique de ta démarche ?

E : De toute façon, je travaille comme ça. J’aimerais bien expérimenter quelque chose qui prend plus de temps, mais je ne sais pas si je vais y arriver. Ça reste une inconnue. Je pense déjà à la suite, donc je suis peut-être déjà dans l’urgence de la suite. Ça ne s’arrête jamais. J’ai toujours envie de faire plus, en général.

Est-ce que tu as le sentiment d’avoir pris des risques artistiques, sur Blast ?

E : Oui, quand même. Par exemple, sur « Playstation », je suis très dans le second degré. Faire du second degré, c’est un risque pour moi, parce que j’ai toujours eu une écriture qui est très calquée sur ce que je vis et ce que je ressens. Là, avec « Playstation », je suis quand même dans un récit qui n’est pas ma vie. C’est, en fait, dans cette liberté de pouvoir me détacher un peu d’Eloïse, de moi, et de pouvoir entrer dans des personnages. Ça, c’est un vrai risque pour moi. Après, dans la production, je trouve que je suis allée plus loin.

Avec la connaissance qui s’acquiert petit à petit, je sentais que j’avais de nouveaux outils et que j’avais envie de les mettre en œuvre dans ce projet-là. Donc, ça a juste été un plaisir à 100 % de faire de la musique sur ce projet. Tandis que, sur mes projets précédents, il y avait des moments où c’était plus dans l’urgence, comme “Je n’ai pas le choix, il faut que je le dise, il faut que ça sorte”. Là, c’était vraiment plus dans le plaisir d’avoir le temps et la liberté de créer la musique, de construire tout ça.

Pourquoi Blast  ? Pourquoi ce nom ?

Parce que justement, ça sort d’un coup. C’est hyper puissant pour moi. Ça m’est venu d’un coup, j’avais besoin de le faire tout de suite. Les sons étaient hyper intenses, super poussés au maximum, il n’y avait pas de limites. C’est un peu comme une déflagration, je voyais ça comme ça. J’avais aussi eu beaucoup de titres très poétiques, avec des significations profondes, et j’avais envie de rupture avec ça. Je trouvais qu’il y avait une rupture dans le projet, même s’il y a une continuité avec ce que je fais, mais Blast est arrivé un peu comme une surprise.

Je n’avais pas envie de donner un titre trop complexe. Avant, il y avait des titres comme « Aquarius », « Pyrale », des noms latins, et là, j’avais juste envie de quelque chose de simple, de direct. C’est venu comme ça, en anglais. Oui, parce que j’écoute surtout de la musique en anglais, pas tant en français. Donc parfois, les titres me viennent plus en anglais, et c’est aussi le cas pour la plupart des titres sur l’album. Il y a des titres comme « Metal Kid », « Playstation », « Pull-Up »… et d’autres, où il y a un côté bilingue, un peu des gimmicks que j’avais envie de mettre.

Est-ce que tu arriverais à visualiser le kit-outil qui t’a servi à construire cet album ?

Oui, je pense qu’il y a des outils comme Serum, un plugin que j’utilise beaucoup (Serum est un synthétiseur à table d’ondes avancé, ndlr). Je suis restée assez fidèle aux mêmes outils tout au long du projet. C’est un peu comme une “boîte à outils” dans laquelle je revenais souvent avec les mêmes choses. Je n’ai pas utilisé une multitude de plugins différents, principalement Serum. J’étais dans l’énergie brute, dans la spontanéité. D’une certaine façon je n’ai pas trop réfléchi, je me suis laissée emporter par la montée sans me poser des questions du genre “Est-ce que c’est bien ? Est-ce que c’est pas bien ?”

Dans ma boîte à outils, il y a aussi certaines personnes avec qui je travaille toujours. J’ai utilisé très peu d’instruments, j’ai voulu éviter de trop m’encombrer. Un bloc-notes, quelques idées, et voilà.

Et puis, il y a aussi beaucoup de gym ! Je suis en train de rentrer dans une dynamique où, dans toutes les sphères de ma vie, je me concentre sur des choses plus intenses. Je me suis préparée pour Blast en faisant beaucoup de sport, en cherchant cette intensité dans ma vie de manière générale.

Pourquoi as-tu choisi de sortir « Bien Mérité » en premier ?

En fait, déjà, c’est dans la sonorité, dans l’intro. Pour moi, il ouvre quelque chose. Après, c’est un peu subjectif, mais quand je l’écoute, c’est le premier son de l’EP. C’est celui que j’ai choisi de mettre en premier, bien que ce soit en réalité l’un des derniers que j’ai fait. Il a cette fonction où, d’un coup, c’est puissant, il y a une énergie. Le sujet n’est pas forcément très joyeux, mais j’ai voulu le tourner en quelque chose où l’on se dit “on sait ce qu’on vaut”. Même si des choses pas cool arrivent, on est bien et on est les meilleurs. Il y a presque un côté motivationnel, un peu exagéré, mais aussi très énergique. J’ai voulu que ce morceau ait une énergie très physique et corporelle.

Dès que je l’ai fait, je l’ai ressenti comme très physique. Du coup, j’ai eu envie de créer des visuels très physiques autour de lui, ce qui a aussi déterminé le ton de l’EP. Pour moi, c’est un EP très physique, et « Bien Mérité » a donné la couleur du projet.

Vis-à-vis du live, comment imagines-tu incarner cet album par rapport à ce que tu proposais avant ? Quelle évolution es-tu en train de préparer ?

C’est plus minimaliste, vraiment plus minimaliste. Même en termes de scénographie, j’ai envie que ce soit très physique pour le public aussi. Je veux jouer sur les lumières et l’intensité du live. J’ai retravaillé toutes les chansons pour qu’il y ait des moments vraiment très intenses pour le public. Sur Dernier Orage, il y avait un côté un peu rock, un peu groupe de rock que j’avais envie d’expérimenter, mais là, c’est vraiment très électronique. Donc, ce sera une fête, et je pense que ça va faire du bien au public.

Cet album a l’air hyper chargé visuellement, en termes d’univers, de références, de couleurs et de mise en scène. Comment as-tu travaillé tout ça ?

Ça a pris beaucoup de temps, car ça me demande toujours énormément de réflexion. Je suis partie de la symbolique. Je voulais que ce soit très pop, très identifiable, et que je sois vraiment au centre du projet. Dans mes projets précédents, j’avais du mal à me mettre en avant, c’était toujours un peu entouré. Même dans Dernier Orage, la pochette montrait plein de gens autour de moi. Là, j’ai vraiment voulu essayer de voir qui étaient mes icônes, les personnes à qui je me réfère. J’ai fait un mood board avec tous les artistes que j’aime. Il y avait un pattern récurrent : ce sont des artistes qui ont joué avec beaucoup de personnages, qui ont traversé différentes incarnations dans leurs projets.

Tu peux citer quelques-uns de ces artistes ?

Il y avait Bowie, Chappell Roan, et franchement, la liste est longue ! C’est un mélange très varié. Ce n’était pas par rapport aux genres musicaux, mais vraiment en fonction de ceux qui m’ont marquée visuellement. Il y avait aussi Prince, qui est une énorme influence. Je suis fan de lui depuis très longtemps. Ma musique est très éloignée de la sienne, mais il y avait un côté androgyne, une constante de symboles qu’il déclinait de plein de façons.

J’ai voulu trouver un symbole pour cet album. Pour cela j’ai beaucoup cherché, je voulais des couleurs très pop et intenses, très reconnaissables. J’ai voulu être au centre du projet, ce qui explique que l’imagerie soit très physique. La pochette, par exemple, montre mon dos nu avec le logo imprimé sur ma peau, comme si je m’étais “bronzée” avec ce logo. C’est très visuel et mis en avant, presque suintant. Il y a aussi un côté flyer gay, un peu cuir que je voulais mettre en avant. C’est un peu sexuel, mais pas de manière excessive, juste un peu suggestif.

Cela fait partie de l’identité visuelle que tu voulais développer pour l’album ?

Oui, exactement. C’est un peu une question de se mettre en avant, de jouer avec la préparation physique, d’avoir des objectifs. Ça fait partie de ce que je voulais transmettre dans l’album et ça a traversé toute l’identité visuelle qu’on a créée. C’est un débat que j’ai eu avec l’équipe, mais c’est très pop culture. Mes références sont souvent très grand public, carrément assumées.

Qu’est-ce que tu attends de la réception de ton album ? Comment anticipes-tu la manière dont ton public va réagir ?

Je ne sais pas trop, j’espère que ça va leur plaire. Honnêtement, je n’ai pas forcément d’insécurité, mais le truc, c’est que je suis dedans depuis un an. Je suis totalement impliquée dans ce projet, donc je n’ai plus vraiment de recul. C’est toujours un peu une surprise, en fait. Moi, quand je sors un morceau, je ne regarde pas vraiment l’accueil, je préfère ne pas trop me focaliser dessus. Je vais vite et je passe déjà à la suite, c’est peut-être un défaut aussi. Ce qui est le plus important pour moi, c’est le live, car c’est là que la rencontre avec le public est la plus réelle.

Tant que je ne suis pas en concert, je n’ai pas vraiment de notion de la réception. Je me dis juste “j’espère que ça va plaire” et “j’espère que ça va fonctionner”. Il y a aussi un côté un peu plus club dans cet album, donc j’ai plutôt confiance. Je sais qu’il y a des gens qui m’écoutaient déjà sur Pyrale, sur Soleil Mort, et je trouve qu’il y a quelque chose d’assez cohérent entre les thèmes de Dernier Orage et ce qu’il y a dans Pyrale, mais en version plus aboutie. J’ai confiance dans ce que j’ai donné, car j’ai vraiment tout mis de moi dans ce projet. Je suis allée très loin dans ce que je suis capable de faire.

Après, il y a un rapport à l’industrie de la musique qui est un peu compliqué. Les choses sont très éphémères, on écoute quelque chose puis on passe à autre chose. Je pense que le vrai impact se fera beaucoup dans les événements physiques. C’est pour ça que j’aimerais créer des événements, faire des choses où je peux vraiment rencontrer les gens. Pour moi, c’est quelque chose qui a manqué un peu, et j’aimerais pouvoir mettre ça en place avec Blast, parce que cet album s’y prête parfaitement.

https://open.spotify.com/prerelease/5KHqoloAOKzjmZJBuj1Mde?si=a15baf206a314a6c

You may also like

More in À la Une