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Burning Womxn, l’édition qui va tout bousculer

Après avoir électrisé la Bellevilloise lors de ses deux premières éditions, Burning Womxn revient les 21 et 22 septembre 2024, avec une troisième édition qui promet de bousculer les lignes encore davantage.

Propulsé par l’association éponyme, Burning Womxn a pour ambition de redéfinir le rapport au temps et à la création, en prenant à contre-pied l’accélération permanente qui domine nos sociétés contemporaines. Ici, on ralentit pour mieux ressentir, penser, déconstruire. On fait de la lenteur un acte radical de résistance.

D’office, Burning Womxn pose un geste fort : ralentir pour réinventer. Loin des formats effrénés, cette édition mise sur une temporalité étirée, où chaque performance, chaque intervention, est une invitation à s’attarder, à prendre le temps de la réflexion. Ici, pas de course effrénée, mais une temporalité choisie, où chaque instant se savoure. En prenant le temps de penser, de ressentir et de créer, Burning Womxn invite à se réapproprier nos rythmes, à contrer l’accélération frénétique de nos vies. Deux jours de performances, expositions et discussions pour décortiquer le monde, et proposer une nouvelle forme de fête.

Manifeste sonore et radical

La programmation de cette édition s’annonce pour le moins percutante. Que ce soit Gaouta avec ses riffs post-punk ciselés, Dushime, artiste belgo-rwandaise qui se nourrit de textures sonores et de mouvements saturant l’espace, ou Comagatte, figure montante du rap italien, ancrée dans la rage et la technique pour cracher des vérités crues, toutes sans exception partagent une approche sans compromis. De la même manière, zonmai, jeune artiste française installée à Bruxelles, propose un univers musical hybride, à la frontière du rap, de la pop et des sonorités Y2K.

On y retrouvera également ULTRANÖUK, DJ et productrice française, qui s’est rapidement imposée comme une figure montante de la scène techno. En seulement un an, elle a su bousculer les codes de l’électro avec un style singulier, oscillant entre house et techno. Ces artistes ne se contentent pas de jouer : elles transforment la scène en terrain d’expérimentation pour livrer une revendication sans concession.

Au-delà du jour, quand la club culture devient un terrain de jeu hybride

Pour cette troisième édition, Burning Womxn brise les frontières du jour et plonge dans la nuit avec l’After Burning Womxn. De minuit à 6 h, la Bellevilloise vibrera sous les basses de Barbi(e)turix, collectif techno féministe, lesbien et queer (et aussi média) qui, depuis ses débuts, impose une vision audacieuse et moderne des lesbiennes, alliant diversité et énergie éclectique. Attendez-vous à un dancefloor en ébullition.

Au Forum, Divin0 prendra les commandes avec un perreo sublimé par les sons de la global club culture, et un dancefloor libre, safe® et inclusif. Collectif et projet artistique multiforme, Divin0 naît de corps libérés et de l’envie de créer de nouveaux espaces. Un espace-temps où les rythmes reggaeton, perreo, baile funk, latin beats et dembow se mêlent pour inviter à danser jusqu’au bout de la nuit.

Exposition du collectif RVB

Le volet visuel du festival ne sera pas en reste. Burning Womxn s’associe cette année avec collectif RVB, dont la mission est de promouvoir la jeune création contemporaine en Île-de-France. Pour cette édition, RVB orchestre l’exposition Ça va bien se passer, un titre à double tranchant, qui peut s’entendre de façon cynique – une phrase paternaliste du type « Ça va aller, ma grande » – ou bien comme un mantra d’espoir, une invitation à poursuivre la lutte.

Parmi les œuvres présentées, on découvrira entre autres celles d’Aproh, un artiste au langage visuel unique, peuplé de mondes fictionnels et surréalistes. Ses personnages sans visage, chargés de symbolisme, remettent en question l’uniformité sociale à travers des scènes aux couleurs vives et absurdes, qui explorent les thèmes de l’appartenance, de la soumission et de la dissidence.

Côté photo, la photographe autodidacte Charlotte Haulot adopte une esthétique cinématographique brute, inspirée par la science-fiction et l’horreur. À travers ses clichés pris exclusivement à la pellicule, elle immortalise des corps en mutation dans des moments suspendus, questionnant la matérialité des êtres à l’ère du numérique. Carole Mousset, elle, s’aventure dans la corporéité. Inspirées par l’imagerie organique de David Cronenberg, ses créations abordent la fluidité et la transformation du corps, où les frontières entre intérieur et extérieur se dissolvent.

Et pour bien finir le week-end, le dimanche sera animé par un grand show drag porté par les kings Rico Tourky-Brille, Miroslav Toi Les Mains, Le Professeur de Karo, El Vice et queens Azuré de la Badasse et Pamplemousse. 

Sans oublier les exposant·es d’artisanat et les tattoo artists qui seront également de la partie.

Le week-end complet pour 25€ (22€ tarif solidaire) et 11€ pour la nuit. Une belle promesse pour un festival hors du commun.

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