Jazz à Vienne fait son retour le 27 juin pour deux semaines de musique avec une programmation haute en couleurs, et souvent gratuite.
Avec une nouvelle équipe à la direction, la programmation de cette édition se veut éclectique. Plus de quarante artistes, allant du hip-hop au blues en passant par le jazz et le funk, se produiront sur trois scènes emblématiques : la scène de Cybèle, le Club au théâtre François-Ponsard, et le Théâtre antique. Outre les têtes d’affiche du festival dont la réputation n’est plus à faire, (David Krakauer, Yamê ou encore Caravan Palace), Jazz à Vienne met en lumière les nouveaux talents grâce à son programme d’émergence, proposé depuis maintenant dix-huit ans. Jazz à Vienne se distingue par son accessibilité. Trois quarts des concerts sont gratuits, avec une programmation variée au Club et sur plusieurs scènes en plein air.
Cette 43ème édition marque également les vingt ans de la disparition de Claude Nougaro. Le festival lui rendra hommage avec une création unique composée de de vingt-et-un musiciens et de onze invités. Cela promet une soirée magistrale. La Suisse sera également mise à l’honneur, avec sept groupes helvétiques programmés tout au long de l’événement.
Et ce n’est pas tout ! Les temps forts s’enchaînent, avec Masego et sa traphouse jazz, présents pour une date exclusive en France le 4 juillet. Puis, le 6 juillet, coup de projecteurs sur Jeanne Added et Hiromi. Une soirée spéciale pop et jazz à aller voir de toute urgence.
Tremplin ReZZo, l’avant-poste
Depuis 2004, Jazz à Vienne met à l’honneur les nouveaux talents du jazz via le tremplin ReZZo. Ce programme a su depuis plus de quinze ans être à l’avant-garde des nouvelles scènes jazz. Il offre une véritable opportunité pour les vainqueurs de développer leur carrière professionnelle grâce à un accompagnement artistique complet. Pendant un an, le groupe lauréat reçoit des conseils avisés en management, communication et technique. Il bénéficie également d’une résidence d’artiste de quatre jours aux Abattoirs de Bourgoin-Jallieu. Ainsi, il peut peaufiner son répertoire et préparer une tournée. En plus de cette résidence, le groupe lauréat se voit offrir l’enregistrement d’un album, ensuite signé sur le label Komos.
Chaque année, le Tremplin ReZZo déploie un processus de sélection minutieux, s’appuyant sur un vaste réseau de partenaires à travers toute la France. Salles de concert, clubs, festivals, maisons de disques et médias spécialisés collaborent pour dénicher les talents locaux qui se disputeront la finale à Vienne. Chaque région désigne un groupe. Seuls sept finalistes auront l’honneur de monter sur la scène de Cybèle durant le festival. Un jury, composé de professionnels du monde du jazz, décidera alors du lauréat.
Compétition haute voltige
Cette année promet une compétition intense et de haute voltige, dont voici un petit tour d’horizon :
Parmi les sept finalistes de cette 48e édition, Hugo Diaz Quartet se distingue par ses compositions originales – un jazz lyrique aux influences multiples. Asura, inspiré par la nature et les grands espaces, livre une musique contemplative riche en nuances, idéale pour les amateurs de jazz, blues et pop. Superpocket, un laboratoire de poche où se construisent et se déconstruisent des chansons sans texte, des pièces à tiroirs pop et des collages explorant des influences multiples. Ce petit ensemble de musique de chambre aime à se métamorphoser en groupe de rock flirtant avec la transe ou la noise, où le jazz s’invite sans jamais s’imposer. Ninanda, duo féminin parisien, qui présente un univers musical rayonnant et moderne, avec des compositions en plusieurs langues, inspirées par Simon & Garfunkel et Milton Nascimento. Julia Richard, quant à elle, combine une voix puissante et des compositions qui marient jazz et pop dans un mélange absolument harmonieux. Sarah Kay, avec ses compositions mêlant jazz expérimental, hip-hop et spoken word, apporte une touche unique et profondément émotionnelle, influencée par la scène anglaise. Enfin, Jet Whistle, un quintet lyonnais, explore les effets sonores et les atmosphères électroniques, avec une base de free jazz et de fusion.
Verb Trio, ElliAVIR, Obradovic Tixier Duo : les lauréats du passé témoignent de l’impact durable de ce tremplin sur leur carrière, et les finalistes de cette année ne feront pas exception.