Sorti fin janvier, Pensées-Piscines, le tout premier EP de Charly Marty navigue dans des eaux au parfum d’adolescence. Spleen et fantaisie s’y rejoignent volontiers. Rencontre et réflexions poétiques avec le chanteur.
En janvier dernier, le chanteur Charly Marty dévoilait son premier EP de cinq morceaux (+1 caché dans le vinyle) et un joli recueil de photos et textes autour des pull-overs, réalisé en collaboration avec l’artiste Nelly Monnier. Atypique et poétique, Pensées-Piscines raconte des petites histoires liquides dans lesquelles chaque détail a son importance. Mélancolique et espiègle, le chanteur a créé un univers singulier qui lui ressemble. Nous avons longuement discuté d’adolescence, des bords du Rhône, de collections d’instruments et de son désir de faire danser…
Pensées-Piscines est ton premier EP. Il est accompagné d’un petit recueil de photos et de textes sous formes de pensées autour des pulls. Comment les deux objets sont articulés dans ce projet ? Est-ce que l’on pourrait imaginer que le t-shirt dont tu parles en chansons, ce serait l’adolescence, et le pull du recueil plutôt l’âge adulte ?
C’est une bonne idée. Je n’y avais pas pensé, parce que les choses se sont plutôt faites par accident ou par collage, mais j’aime bien cette idée. Ça me paraît évident maintenant. C’est vrai qu’il y a quelque chose de très adolescent dans ces chansons. J’ai la sensation que je suis allé revisiter des souvenirs, certains très vieux. La chanson « T-shirt » est la chanson la plus récente justement, pas la plus adolescente, mais la plus adulte. On le sent parce qu’il y a moins de paroles, donc, on pourrait dire que c’est une écriture plus mature. Il n’y a qu’une seule phrase qui tourne en boucle.
L’idée des pulls est arrivé vraiment par accident dans ma rencontre avec Nelly Monnier, une artiste plasticienne. Je savais que je voulais travailler avec elle sur le visuel et j’avais cette histoire de pull dans un tiroir qui était plutôt dans le tiroir des projets qui ne doivent pas se réaliser normalement.Mais quand on a fait les photos pour la cover, elle m’a dit : « prends tes pulls au cas où, si on a le temps, on fera un truc. » Puis finalement, c’est devenu la cover de l’EP alors que ce n’étaient pas les photos que l’on avait faites au début. Celles des pulls me plaisaient plus. J’ai dit à Nelly que j’aimerais bien écrire un livre sur des pulls dont ma copine m’avait demandé de me débarrasser, pour leur rendre hommage.
Par contre, je ne savais pas comment, mais je savais en travaillant avec Nelly que je voulais que les deux objets soient uniques. Et c’est pour ça que dans le vinyle, il y a un morceau caché, qui n’est pas vraiment caché, qui s’appelle « Poème Poubelle » et qui a été fait avec les poubelles du studio, comme un collage aussi. Le livre pull over est distribué avec le CD.
Et ces idées-là tu ne voulais pas les mettre en chansons ? Tu n’avais pas envie de mettre ces pulls en musique ?
Je n’y ai pas pensé. En fait, ce qui était chouette, c’est qu’à partir du moment où on a fait ces photos, il fallait écrire ces textes qui n’étaient pas écrits. Je m’y suis attelé. Mais dans un travail de série, c’est-à-dire que je crois qu’il y avait certains pulls où j’avais vraiment des choses à dire et d’autres pulls où je n’avais pas grand-chose à dire. Il a fallu que je me plonge dedans. Et surtout que je ne me regarde pas faire.
Si je m’étais regardé faire, je me serais dit que ce n’était pas du tout intéressant, que les gens s’en foutent. Je me serais jugé. Alors que là, c’est venu tout seul dans un travail d’écriture très agréable alors que je n’avais jamais écrit comme ça. Dans l’écriture de ces histoires de pulls, j’ai écrit avec la même intuition que je peux avoir quand j’écris une chanson mais sans que ce soit des chansons. Je ne pense pas que ça aurait pu être des chansons, c’est très bien que ce soit juste des petits textes.
Quelle est cette intuition ? Comment écris-tu une chanson ?
Je crois que pour celles qui sont dans l’EP, au départ je voulais peut-être m’adresser à une personne, ou plutôt il y avait une personne responsable de la chanson, comme cette Jennifer, par exemple. Et à partir de ce premier jet ou de cette intuition, il y a quelque chose qui s’élargit pour parler à plus de monde. Je dirais que ça vient comme ça. Ces chansons-là sont venues à chaque fois comme ça.
Dans ton écriture, il y a une attention portée aux détails qui pourraient paraître insignifiants mais qui deviennent importants et poétiques. Ta poésie se glisse-t-elle dans les détails ?
C’est quoi la phrase déjà ? Le diable se cache dans les détails ?
Est-ce que ta poésie se cache dans ces détails ?
Oui, j’en suis assez persuadé. C’est dans les petites choses insignifiantes qui se révèlent que se fait la poésie. Ou quand se révèlent les petites choses insignifiantes, la poésie advient.
Ce sont comme des petites histoires vécues. Comment elles se sont agencées dans ta pensée ? Comment tu as mis en place ces histoires que tu voulais raconter en un EP ?
En fait, ça fait déjà quelques années que je chante mais je n’avais rien enregistré. Pour cet EP, je suis allé puiser dans des chansons que je chantais depuis un bon petit moment, mais que je n’avais pas osé fixer. Le fait de les chanter en concert, ça me permettait de les changer. Et là, je me suis dit, bon, il y en a cinq qu’il faudrait fixer. Ce sont celles qui me paraissaient les plus prêtes à être fixées, à ne plus bouger et avec lesquelles j’étais en accord.
Certaines ont été écrites il y a longtemps ?
Pour moi, c’est comme une réécriture, ce que j’ai fait ces derniers temps. C’est-à-dire, « Jennifer », elle existait depuis longtemps, mais dans un état très brut, ou en-tout-cas, pas comme elle existe maintenant.
Il y a une petite sorte de mélancolie de ces histoires d’amour manqué et de maladresse de jeunesse. Est-ce que tu es nostalgique de la période adolescente ?
Je ne suis pas forcément nostalgique, mais il y a quelque chose par rapport à la vieillesse et à la mort qui me travaille et qui me fait replonger dans ces périodes de l’adolescence,en me demandant est-ce que c’est vraiment terminé chez moi ? Qu’est-ce que c’est qu’être un adulte ? Où s’arrête l’enfance ? Ce sont des questions que je me pose beaucoup.
Tu trouves des réponses ?
Eh oui ! Je commence à en trouver.
En même temps, il y a quelque chose d’un petit peu absurde parfois. Tu arrives à placer de l’humour dans la mélancolie et le spleen. C’est important de ne pas se prendre au sérieux ?
Oui, je pense que c’est important de ne pas se prendre au sérieux. Mais pourtant, j’ai fait un travail ces derniers temps de prendre au sérieux mes chansons. Ce qui n’était pas forcément le cas avant par grande pudeur et par grand besoin d’amour, c’est-à-dire d’amuser la galerie, de faire rire les gens pour avoir l’impression d’être sympathique. Quand tu dis cette phrase, c’est important de ne pas trop être sérieux. C’est une phrase que je me dis souvent, mais plus dans la vie. Je pense que la vie a un grand besoin de légèreté. Enfin, surtout la mienne même si je ne me l’applique pas forcément. J’aimerais parfois être beaucoup plus léger.
Tu n’as pas l’impression de l’appliquer en musique ?
Comme je te dis, ces derniers temps, pour faire cet EP, il a vraiment fallu que je les prenne au sérieux, ces chansons. Donc je suis encore empreint de cette couche-là, de sérieux.
Est-ce que faire de la musique, ce n’est pas un moyen de rester enfant ou adolescent ?
Je ne sais pas. Je ne suis pas sûr. Non, ce n’est pas la sensation que j’ai. L’adolescence, c’est un moment de la vie tellement dur, compliqué, et justement très sérieux. Tout est grave : le rapport aux autres, ressembler aux autres, être accepté par les autres, l’amour, le corps qui change… Et en effet, ça peut devenir des chansons. C’est assez beau sur ce rapport au monde, aux yeux des autres, et aux émotions qui sont très sérieuses et assez tranchantes.
Quand je vois les enfants, par exemple, créer, c’est vraiment quelque chose de tellement magnifique. Plus on grandit, plus on va se mettre des œillères, ça va être l’effet entonnoir, on va fermer plein de portes alors qu’il y a une magie chez les enfants qui est ultra puissante. Il y a une grande puissance de la création chez les enfants. Alors, c’est vrai que c’est se rapprocher. Créer, de toute façon, c’est se rapprocher de cet état d’enfant. J’ai commencé par penser non pour finalement répondre oui.
Nirvana, ça représente quoi pour toi ?
Pour moi, c’est un grand souvenir. Quand il est mort, il passait beaucoup à la radio. Je me souviens, enfant, je faisais des travaux avec mon père. Et on écoutait Nirvana à la radio. C’est ma première rencontre avec Kurt Cobain, enfin, avec Nirvana. Ensuite, oui, j’ai beaucoup écouté sur cassette. Ça, c’est un interview qui va dire au monde que je suis vieux. (Rires). Mais ce n’est pas grave, je le dis moi-même dans une chanson. Donc, c’était une cassette avec la bande un peu usée.. Nirvana a cette sonorité-là pour moi. Cette espèce de chorus sur bande magnétique de cassette et qui traverse les âges, parce qu’aujourd’hui, on voit encore devant des collèges ou des lycées des jeunes qui portent des t-shirts Nirvana.
C’est une sorte de rébellion adolescente ?
L’adolescence a besoin, de toute façon, de se rebeller. Par rapport à Kurt Cobain, j’ai aussi dévoré son journal intime qui est merveilleux et très inspirant. C’était une machine à créer. Il pensait la musique, il pensait l’enregistrement. Comme on parlait tout à l’heure, de l’adolescence, c’était quelque chose de très tranchant et sérieux.
Ça a pu t’inspirer dans ta manière de composer ?
Oui, parce que on sait que Kurt Cobain n’allait pas bien. Je ne dis pas qu’il faut être comme ça, mais ça vient souvent d’une sorte de mal-être, petit ou grand, qui donne envie d’être sorti et d’être digéré autrement.
Tu parles beaucoup de liquide dans tes chansons. L’alcool, la piscine… J’ai l’impression que tu chantes liquide un peu aussi, comme un flot qui coule, tu en penses quoi ?
J’adore que tu dises ça. Ça me plaît beaucoup. J’ai pas trop étudié la question, mais ça me parle, ce que tu dis. De toute façon, moi, dans toutes les villes j’adore me balader vers les fleuves parce que je sens qu’il y a une histoire de fluide, de choses qui circulent. Je viens du Sud de la France donc j’aime beaucoup la mer. Mais oui, quelque chose de coulant comme le spleen. C’est vrai. Notamment, il se trouve qu’il y a certaines chansons que j’ai dû enregistrer assis voire même une que j’ai dû enregistrer allongé, surement à cause des fluides, du parcours du sang dans le corps. C’est la chanson « Pour toujours ».
En fait, la maquette, je l’avais faite allongé avec un ukulélé dans mon lit en pleine nuit, en ralentissant ce morceau, parce que j’arrivais pas à trouver comment je voulais qu’il sonne pour l’EP. Et en pleine nuit, j’ai trouvé, en m’allongeant dans mon lit, en jouant le morceau très lentement. Arrivé en studio, on est partis de cette maquette, on a ajouté des synthés et j’ai enregistré la voix mais ça ne marchait pas. Pendant deux jours, on réessayait de temps en temps.
Et quand j’ai dit à Flavien Van Landuyt, avec qui j’ai fait cet EP, que j’avais enregistré la maquette allongé. Il m’a alors répondu : il faut qu’on le fasse allongé ! On a créé tout un dispositif de micro, ainsi que de coussin, pour que je sois bien à l’aise avec les micros au-dessus de moi à quelques centimètres de ma bouche. Et là, ça marchait. La prise de son était mieux. Je pense que c’était une histoire de détente du corps. Après, en concert, je ne la chante pas allongé. Il faudrait que j’essaie, d’ailleurs, c’est un rapport au corps, le placement de voix aussi…
Ces piscines, elles viennent d’où ?
J’ai hâte que les gens me le disent. « Pensées-piscines », c’est le morceau le plus énigmatique.
Après, c’est vrai que je sais quand même que l’idée du morceau est arrivée plus ou moins à une époque où j’habitais à Lyon et je me promenais souvent sur les quais du Rhône, où il y a ce qu’on appelle les piscines du Rhône. Ce sont des piscines avec des grandes tours. Et l’hiver, elles sont à l’abandon et elles sont toutes pourries d’eau croupie, je trouvais ça excessivement beau.
Le Rhône que tu traverses dans ce morceau caché…
Ah oui, le morceau caché. J’ai plein de souvenirs de jeunesse. Quand j’étais étudiant, j’habitais à Lyon. Et c’est vraiment sur ces quais que les étudiants font la fête. Donc, il y avait un lien avec eux et avec la fête Et c’est aussi un endroit où j’allais me balader quand j’étais trop dans le spleen, quand ma maman me manquait, quand j’étais un peu perdu… Je me promenais par là.
C’est un endroit rassurant pour toi ?
Oui, c’est encore cette histoire de fluide, je crois, qui, probablement me rassure, me donne de la joie. Et dans ce morceau caché, je reparcours un petit peu ce chemin jusqu’à une de mes passerelles préférées. La passerelle du collège. C’est là que je me suis dit que peut-être cet EP créait des passerelles entre les âges, entre ces souvenirs adolescents et le fait de devenir adulte.
Tu viens du théâtre, est-ce que ça aide quand on monte sur scène en tant que musicien ou pas du tout ?
J’ai l’impression que non, ça aide pas, mais parce que j’ai décidé de ne surtout pas jouer quand je fais des concerts. Enfin, de surtout pas jouer un personnage parce que j’ai trop peur quand je chante mes chansons. Si j’avais quelque chose de trop écrit, j’aurais encore plus peur. J’ai besoin de dire tous les accidents, j’ai besoin de créer un lien de confiance avec le spectateur.
Et du coup, c’est presque désapprendre tout ce qu’on apprend au théâtre quand je fais un concert.
C’est donc une autre manière d’appréhender la scène ?
Pour moi, c’est une autre manière et en même temps, le point commun, c’est que je distingue des choses. Le théâtre est un art vivant, comme le concert. C’est-à-dire qu’on est dans une salle où des gens ont décidé de payer pour venir te voir faire quelque chose. Et ça, c’est le même rapport pour moi, celui de gérer du vivant. Par contre, ce qui est très différent, c’est d’enregistrer la musique comme d’ailleurs, on enregistre un film dans le cinéma. Pour moi, c’est plus ce qui se passe dans le studio, en musique. Voilà, pour répondre à la question, je ne trouve pas que ça aide mais je trouve que c’est un peu les mêmes choses, la musique et le théâtre, en termes de spectacle. Et par contre, c’est très différent de l’enregistrement de la musique ou du cinéma.
Être chanteur, c’était un rêve d’enfant ?
Ce n’est pas vraiment un rêve d’enfant. Je voulais vraiment faire du théâtre mais chanter a toujours été présent dans mon parcours de comédien, on m’a toujours demandé de chanter ou de faire de la musique. Donc ça faisait partie de mon vocabulaire de comédien, d’être chanteur. Mais par contre, ça ne fait pas si longtemps, que je me suis autorisé à prendre ces chansons au sérieux pour qu’elles puissent aussi vivre leur vie de chansons. Et c’est grâce à ma rencontre avec ma manageuse, Marion Richeux, qu’il y a eu un gros déclic. Je pense qu’il fallait que je rencontre quelqu’un qui me dise : oui, c’est possible.
Et ton instrument, c’est la guitare, quel est ton rapport à la guitare ?
J’ai appris tout seul. Je pense vraiment que ma première intuition par rapport à la guitare, c’était de draguer les filles sur la plage. Mon tout premier instrument, ça a été un synthétiseur et moi je voulais jouer de la batterie. Mais mes parents m’ont dit, on va acheter un synthétiseur, et dessus, il y aura le son batterie. Et ça, ça m’a vraiment passionné, la multiplicité des sons sur un synthétiseur. Ensuite, c’est un ami de la famille, un vieil oncle, qui s’appelle Roger, que je remercie dans l’EP, et qui m’a donné sa toute première guitare, et m’a appris trois accords.
J’ai adoré l’objet en bois, son odeur, son toucher. Puis, j’ai écrit mes premières chansons avec les trois accords qu’il m’a appris, qui m’ont amplement suffit pendant plusieurs mois, voire années. J’ai mis beaucoup de temps à me dire, ah tiens, ce serait bien que j’en apprenne un quatrième. Et puis un jour, j’ai vendu le synthétiseur pour pouvoir m’acheter une guitare électrique et monter un groupe avec des copains. Un groupe de rock, où on n’a jamais fait de concert. Mais on faisait beaucoup de répèts en fumant des clopes et en buvant de l’alcool, comme tous les lycéens.
Et puis, quand j’ai commencé à être étudiaient je me suis passionné pour les brocantes et le fait de chiner des instruments. Je me suis retrouvé à devoir déménager des orgues électriques, des accordéons… J’ai toujours été à la recherche de sons comme enfant avec ce synthétiseur. Et puis, un jour est arrivé LeBonCoin et là ça m’a totalement perdu. Je suis vraiment addict au BonCoin. Il y a ce film de Forever Pavot qui s’appelle Le Bon Coin Forever et c’est exactement ça.
J’achète, je revends car je n’ai plus non plus énormément d’argent. Je revends pour racheter. Ce sont des passages. En même temps j’aime les objets, si je pouvais tous les garder, je les garderai tous. Je suis passionné des guitares électriques, des orgues électriques, des synthétiseurs, des instruments bizarres aussi. J’ai une ektara, un instrument a une seule corde. Il y en a dans l’EP. J’aime bien les trucs un peu cheap aussi.
Et tu fais des collections de sons avec ces instruments ?
C’est vrai qu’en préparant l’EP je cherchait des sons. J’aime aussi beaucoup les pédales d’effets et il y avait un synthétiseur que je voulais absolument d’une marque italienne des années 70, qui s’appelle Jane et je le voulais pour le morceau « Jennifer ».
Tu es souvent comparé à Philippe Katerine, tu en penses quoi, toi ?
J’accepte totalement. C’est quelqu’un que j’aime. Ces derniers temps j’avais un peu envie de citer M car je trouvais ça injuste pour lui. C’est vraiment à cause de lui que j’ai appris la guitare. Il y avait une époque où il faisait des DVDs, des song books, où il montrait ces accords et c’est ça qui m’a donné envie d’apprendre, M, ses premiers albums. Je connaissais toute ces chansons par coeur, je sais encore le jouer à la guitare. Donc c’est vraiment grâce ou à cause de lui. Il m’a aidé.
Tu aimerais faire un duo avec lui ?
Quand il veut.
Tu es seul sur scène peur le moment. Est-ce que ton projet va évoluer et tu vas t’entourer de musicien·nes ?
J’adorerai. La seuls chose que je vis bien en étant seul c’est le concert mais je déteste tout l’avant et l’après. Cette solitude-là. J’aimerai beaucoup jouer en groupe. Je le fais avec Léopoldine HH que j’accompagne et j’adore ça. J’aimerai beaucoup le faire pour moi quand j’aurai les moyens.
Et ce serait peut-être l’occasion de t’entourer de ces instruments différents ?
Il faudrait des multi-instrumentistes. Mais je pense que ce qui me passionne dans le fait de jouer en groupe c’est de pouvoir faire danser les gens C’est une de mes futures ambitions. Pour l’instant, ça ne danse pas beaucoup. Mais c’est normal les chansons sont liquides et molles. Quoi que j’ai déjà vu des gens se trémousser sur « Jennifer ». C’est mon rêve.
Qu’est ce qui te plait dans l’idée de faire danser les gens ?
L’échange est plus sauvage ; C’est plus juste parler à la tête mais parler au corps et la musique a ce pouvoir-là.
Et la suite ?
J’ai vraiment en tête de composer des nouvelles chansons. J’ai fait cet EP en partie pour ça, pour pouvoir me dire maintenant je vais composer des nouvelles chansons.
On quitte l’adolescence ?
Je n’en suis pas si certain.
Charly Marty sera en concert le 26 juin 2024 aux Trois Baudets à Paris.