CINÉMA

Festival Regards Satellites 2024 – Les marges cinématographiques s’invitent à Saint-Denis du 27 février au 11 mars

© Regards Satellites

Ce mardi 27 février s’ouvre, au cinéma l’Écran de Saint-Denis, la deuxième édition du festival Regards Satellites. Un festival à la programmation dense et réjouissante, et qui fait la part belle à des oeuvres en marge des circuits de production et de distribution traditionnels.

Le festival qui se tient au cinéma l’Écran de Saint-Denis depuis vingt-trois éditions achève en cette année 2024 sa mue débutée l’année dernière. Anciennement connu sous le nom de Journées cinématographiques dionysiennes, le festival devient donc Regards Satellites. Un changement de nom qui n’a rien de cosmétique, puisqu’il indique de façon plus claire la ligne éditoriale du festival. C’est ce que souligne son directeur, Laurent Callonec, pour qui le festival propose «  une nouvelle approche de la programmation plurielle et multiculturelle, tout en proposant, par le biais du cinéma, des regards frondeurs et politiques sur la société et/ou l’esthétique. ».

Ces regards sont donc en premier lieu ceux des cinéastes dont les oeuvres seront projetées tout au long du festival, mais aussi ceux des programmatrices, critiques et autres invité·es qui viendront discuter des films qui leur tiennent à coeur. Signe de cette volonté d’échange entre les différents acteur·ices du cinéma, les nombreuses cartes blanches données à des cinéastes et festivals. Yann Gonzalez, accompagné d’Oliver Sim (The XX), viendra explorer ses influences audiovisuelles dans une carte blanche résolument queer et dans laquelle Nowhere de Gregg Araki fera écho aux vidéoclips ayant inspirés les deux artistes. La réalisatrice Fatima Kaci, proposera quant à elle une sélection de trois courts métrages de jeunes cinéastes contemporains qui s’inscrivent dans le projet de la Cinémathèque idéale des banlieues du monde. Arthur Arari, Youssef Chebbi, L’Acid pop, ou encore le festival Chéries-Chéris seront aussi de la partie à Regards Satellites. 

Trenque Lauquen © Capricci Films

Marges transfrontalières

Mais ces regards satellites sont aussi ceux qui émanent d’un cinéma qui se fait au présent, en dehors des circuits de production traditionnels. L’invitation faite au collectif argentin El Pampero cine, cristallise en ce sens nombre des enjeux du festival. L’occasion pour les spectateur·ices de découvrir des films rares et hors-normes, tant par leur caractéristiques esthétiques, techniques que politiques. À l’instar, entre autres, du film fleuve de Mariano Llinás, La Flor, qui sera projeté en quatre parties tout au long du festival, ou encore du récent Trenque Lauquen de Laura Citarella. A noter la présence précieuse sur place des membres du collectif, qui viendront présenter les films de la programmation, et animer une master-class en entrée libre le lundi 4 mars. 

Le continent nord-américain sera aussi de la partie, dans son versant indépendant, avec les cartes blanches données à Rebecca Fons « Au cœur des États-Unis : un autre cinéma indépendant », et à Claire Diao  « De L.A Rebellion à Black Lives Matter ». Raven Jackson viendra d’ailleurs y présenter son nouveau long-métrage, All Dust Roads Taste of Salt, et Larry Clark sera présent pour échanger avec Claire Diao. 

A cette programmation déjà dense et enthousiasmante, viennent s’ajouter un focus sur le Brésil (en présence de la réalisatrice et productrice brésilienne Lais Bodanzsky), et de nombreuses avant-premières. Enfin, cerise sur le gâteau, et à ne surtout pas rater, la « Nuit non alignée » consacrée au génial Gregg Araki ; l’occasion de découvrir sur grand écran, si ce n’est déjà fait, son chef d’œuvre : Mysterious skin

Rendez-vous donc dès ce soir, et jusqu’au 11 mars au cinéma l’Écran de Saint-Denis !

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