À la UneCINÉMA

FESTIVAL DU FILM FRANCO-ARABE 2023 – Rencontre avec Mathilde Rouxel  : « Programmer, c’est aussi un engagement politique »

Anxious in Beirut © Filmoto
Anxious in Beirut © Filmotor

Du 17 au 28 novembre 2023 s’est tenue la 12e édition du Festival du film franco-arabe de Noisy-le-Sec. Nous nous sommes entretenus avec sa directrice artistique, Mathilde Rouxel, afin de tenter de comprendre ce qui, en 2023, fait la spécificité et la nécessité d’un tel festival.

Cette année, le FFFA a porté une attention toute particulière au Liban et à ses cinéastes. Les rétrospectives dédiées à Jocelyne Saab et Maï Masri ont ainsi permis aux spectateur·ices de découvrir des œuvres importantes et pourtant peu visibles, tout en éclairant d’un nouveau jour les nombreux films contemporains programmés cette semaine. Le FFFA ne s’est d’ailleurs pas borné à la création libanaise et a diffusé des avant-première comme des inédits, réalisés au Maroc, en Arabie-Saoudite, en Syrie… Tout un travail de mise en réseaux, de dialogues et de définitions, dont nous avons pu discuter avec l’artisane principale de cet ouvrage, la programmatrice du FFFA Mathilde Rouxel.

Pouvez-vous expliquer en quoi consiste le travail de programmatrice de festival  ?

Il s’agit de s’occuper de tout ce qui fait l’identité artistique du festival. C’est-à-dire, la programmation des films, mais aussi leur mise en relation dans un programme défini. Cette année par exemple j’ai fait le choix de faire un focus sur le Liban. Cela s’inscrit dans la tradition du FFFA depuis quelques années de mettre à l’honneur un pays en particulier. Les deux dernières éditions avaient mis en avant la Palestine et l’Algérie.

J’ai donc construit la programmation de cette année autour du Liban avec une idée directrice  : il faut inscrire le cinéma contemporain dans une chronologie. Car l’histoire du cinéma arabe, c’est aussi une histoire des images. Ces images influencent les cinéastes contemporains, et elles méritent aussi d’être visitées, car on les connait très mal.

Être programmatrice, c’est aussi faire en sorte que les artistes puissent rencontrer leur public, choisir qui peut parler des films et quel espace on donne à la parole. Cette année par exemple, on a eu deux master-classes permettant d’ancrer le festival dans autres choses que des images. Une des deux master-classes était donnée par Wassyla Tamzali. Wassyla est une écrivaine algérienne qui s’est beaucoup intéressée à l’histoire de la cinémathèque d’Alger. Celle-ci a vu passer plein de cinéastes, et est aussi un emblème en soi puisque c’était la Mecque des révolutionnaires dans les années 1960-1970. Elle a abrité beaucoup de rencontres intellectuelles qui s’interrogeaient sur la façon de construire un État indépendant, mais aussi sur la façon dont le cinéma pouvait être une arme pour cela. Toutes ces réflexions sont très importantes pour comprendre ce qui s’est passé dans l’histoire de la région.

© Mathilde Rouxel
Vous travaillez aussi à la restauration des films de Jocelyne Saab, l’une des deux cinéastes mises en avant lors de cette édition du FFFA. Pouvez-vous nous éclairer sur son parcours  ?

Jocelyne Saab est une cinéaste franco-libanaise née en 1948 dans une famille chrétienne maronite riche de l’Ouest de Beyrouth. Elle a donc grandi dans un quartier très mixte, avec une éducation chrétienne maronite très stricte. Quand elle est entrée à l’université elle a rencontré des militants politiques – notamment Élias Sanbar. Elle a pris une grande claque politique à ce moment, notamment après avoir vu les camps palestiniens. Et elle a donc commencé à s’engager.

Jocelyne Saab a ensuite terminé ses études à Paris, où elle a été embauchée comme journaliste pour France 3. Puis elle a été envoyée comme traductrice pour un reportage sur Kadhafi. Elle a fini par réaliser ledit reportage. France 3 l’a ensuite envoyée dans le Golan pendant la guerre d’octobre, en Irak pendant la guerre que Saddam Hussein montait contre les Kurdes. Elle est devenue reporter de guerre. Elle a failli avoir un poste permanent mais elle s’est fait censurer un film qu’elle avait réalisé en 1974 sur les femmes palestiniennes.

A ce moment, elle a décidé de quitter la télé et de devenir cinéaste indépendante. Pendant huit ans elle a réalisé un grand nombre de films sur le Liban qui mêlent poésie et informations et qui se détache complètement du type de montage que la télé demande. Ses films sont aussi poétiques qu’engagés. Mais elle n’était pas militante : elle n’était pas encartée dans un parti. Elle a critiqué l’OLP [Organisation de Libération de la Palestine, ndlr], le FPLP [Front Populaire de Libération de la Palestine, ndlr] ainsi que les progressistes de gauche. Ce qui lui a valu beaucoup de critiques et de menaces de mort. Tout cela fait que son cinéma est très actuel, mais aussi très accessible aujourd’hui. En plus d’être esthétiquement très intéressant.

Et Maï Masri  ?

Maï Masri est considérée comme la première réalisatrice palestinienne. Elle a fait des études de cinéma à New-York, puis est revenue au Liban – à peu près au moment où Jocelyne Saab a quitté Beyrouth – en 1982 quand les Palestiniens ont quitté le Liban. Son premier film date de 1979 mais son vrai premier film date de 1982.

Elle couvre ensuite toutes les années 1990. Elle va dans les camps de réfugiés palestiniens, continue à filmer la post guerre civile, ses conséquences dans la société etc. Et elle continue à réaliser jusqu’à aujourd’hui puisqu’on montre son film Beyrouth, l’œil du cyclone dans le cadre du festival. C’est une grande figure qui permet à la fois de mettre en perspective le travail de documentariste de Jocelyne Saab, et de se demander ce qu’on peut faire aujourd’hui avec les images. Son travail permet de s’interroger sur la façon dont on peut continuer à s’engager à travers elles.

Ces deux rétrospectives permettent de faire le lien entre les cinéastes contemporains et les réalisateurs qui ont beaucoup couvert la guerre et qui sont assez rapidement tombés dans l’oubli au Liban, et dans l’histoire du cinéma.

Justement, la grille oscille entre avant-premières, rétrospectives et films «  inédits  », ou du moins sans distributeur, en France. Comment construire cet équilibre  ?

Le public français est très cinéphile et a donc certaines attentes. Attentes qui se construisent autour d’événements qui existent tout au long de l’année, notamment les avant-premières. Il est aujourd’hui difficile de monter un festival sans avant-première – même si cela se fait. Mais elles font venir des gens et génèrent des discussions qui n’auraient pas lieu non plus sans le festival.

Car, pour moi, le rôle premier d’un festival, c’est de permettre cette rencontre avec les cinéastes. Et donc de dépasser le film brut, pour pouvoir ouvrir à une réflexion sur ce qu’est le cinéma dans toute sa complexité. Et c’est très important de pouvoir échanger avec ces cinéastes qui ont tourné sur place, d’avoir leur expérience en tant que cinéaste et individu. Il me semble très important de faire voyager les artistes. Les festivals sont des structures qui permettent d’obtenir des visas de voyage. C’est donc aussi pour ça qu’il est important de laisser une grande place aux films « inédits » et qui ne bénéficient pas de beaucoup de visibilité.

Mon engagement à moi, car c’est aussi un engagement politique que de programmer, c’est donc de montrer des films qui ne seraient pas montrés dans d’autres cadres. Et la question de la rétrospective est en ce point essentielle. Car cela permet, d’une part de sortir de cette idée que le cinéma, notamment le cinéma arabe, est là pour nous apprendre des choses sur les pays arabes. Dans le sens où ce cinéma serait là uniquement pour nous fournir des données sociologiques. Et d’autre part, c’est important car il est question d’histoire des images. Un festival écrit aussi l’image d’aujourd’hui, et peut-être celle de demain.

L’appellation «  festival du film franco-arabe  » est vague, et l’on ne sait finalement pas très bien quelle réalité elle désigne.

C’est complexe. Le FFFA s’inscrit dans une géographie spécifique qui est difficile à cerner. En effet, on ne peut pas parler de «  monde arabe  », ni même vraiment de «  pays arabes  ». Ce sont des expressions délimitées par des concepts un peu fumeux qui ne veulent pas dire grand-chose. Mais en gros cette aire géographique va du Maroc au Yémen.

A côté de cette détermination géographique, je pense que l’appellation «  film franco-arabe  » recouvrait une réalité économique qui existait quand le festival a été créé.

Maï MAsri dans Les Enfants de Chatila © DR Maï Masri
Pouvez-vous revenir brièvement sur l’histoire de la création du FFFA  ?

Oui, c’est important pour comprendre ce point. Le FFFA est né du Festival du film franco-arabe d’Amman en Jordanie, lui-même fondé par l’Institut français d’Amman. Il y a douze ans, au moment des Printemps arabes, il y a eu un appel d’offre pour ancrer un partenariat avec ce festival en France. Il s’agissait de permettre aux lauréat·es de venir en France. Aujourd’hui, le festival du film franco-arabe d’Amman est rattaché au gros festival de la Royal Film Commission de Jordanie, le Amman International Film Festival. Tout cela témoigne de la volonté claire de créer une industrie cinématographique Jordanie.

C’est donc Noisy-le-Sec qui a gagné l’appel d’offre. Et à ce titre, il est important de noter que le FFFA n’est pas un festival associatif. Il procède d’une véritable volonté politique de la mairie de Noisy-le-Sec.

Vous disiez donc que lors de sa création, le FFFA recouvrait une réalité économique qui a changé aujourd’hui.

Au moment de la création du festival, dans cette région, il était très difficile de faire un film sans passer par le CNC. Ce qui a ses conséquences… En 1984, Jack Lang crée le Fonds Sud pour «  soutenir  » la création des pays du Sud. Mais aussi pour imposer la francophonie dans ce même cinéma. Le résultat étant qu’il y a eu une forme de formatage de ce «  cinéma du Sud  ». Aujourd’hui, ce fonds est devenu l’Aide aux cinémas du monde. Ce sont des aides qui sont encore très prisées. Et c’est pourquoi la France est en fait encore aujourd’hui au cœur de la création cinématographique arabe.

Mais en douze ans, il y a quand même eu de gros changements, avec des polarités très différentes. L’Arabie saoudite commence à financer énormément de productions par exemple, et a créé un très grand festival. Cela permet de contrebalancer un peu tous ces fonds européen qui faisaient que tous les films qui venaient du Sud avaient une part de production européenne.

Cette mutation économique, fait que dans le cadre du FFFA, il y a de moins en moins de films «  franco-arabes  », c’est-à-dire de films coproduits par la France. Les coproductions sont maintenant beaucoup plus Sud-Sud. Et c’est très intéressant, car cela modifie complètement la teneur du terme « franco-arabe » du libellé du festival.

Quelle définition lui avez-vous donc donné à travers votre programmation  ?

Comme je le disais il faut réfléchir autrement qu’il y a douze ans. J’exclue déjà d’emblée le film de banlieue. Ce qui n’est pas évident pour tout le monde… Je pense que cette appellation peut recouvrir les circulations transnationales de cinéastes comme Camille Clavel qui a fait Bir’em, un film qui pose la question du droit au retour des Palestiniens sur leurs terres.

Pour moi, aujourd’hui, construire une programmation autour de l’appellation «  franco-arabe  », c’est essayer de trouver à quel endroit les rencontres se font, et à quel endroit la culture de ces pays-là peut influencer la création en France, plutôt que l’inverse. Cela me semble plus pertinent. Même si, ne rêvons pas, deux-tiers des films sont encore coproduits par le CNC… En tout cas, pour moi, le FFFA de Noisy-le-Sec, par son titre, a le devoir de questionner cette mutation.

Vous donnez donc une direction artistique au festival qui est aussi une direction politique. Et j’ai l’impression que cette direction s’articule autour de l’idée de montrer des récits alternatifs à ceux que nous avons l’habitude de voir – en salle, ou à la télé.

Oui. C’est tout l’enjeu de laisser une telle place aux films dits inédits. Car en général si ces films n’ont pas de diffusion, c’est qu’ils n’ont pas eu les soutiens que l’on connait habituellement. Montrer des films qui n’ont pas été compressés par 75 laboratoires européens, c’est un enjeu du FFFA.

Et à côté des enjeux économiques dont nous parlions, il y a un autre problème spécifique à la France. Si certains de ces films circulent si peu, c’est qu’en France il faut systématiquement refaire les sous-titres en français car on ne parle pas très bien anglais  ! Or, cela coûte cher et il faut un budget spécifique. Et en même temps ce sont des dépenses essentielles si l’on veut remplir notre rôle de service public. C’est-à-dire  : montrer des films qui proposent d’autres récits, et d’autres narrations sur ce que l’on appelle « monde arabe ».

Il y a une nécessité à réapprendre à voyager dans les images pour avoir des images mentales de ce monde-là que l’on connait trop mal. Car cette ignorance est en partie responsable de notre intolérance. Si à chaque fois que l’on parle des pays arabes on ne parle que de l’islamisme, de l’oppression et de l’intolérance, en effet on ne peut pas comprendre ce qui se passe à Gaza aujourd’hui, et pourquoi les Palestinien·nes soutiennent la résistance armée – aussi intolérable soit-elle aussi par ailleurs.

On a besoin de clés pour comprendre tout cela. Et ces clés existent dans le cinéma, par la poésie, par des récits de vie, des personnages qu’ils soient fictifs ou documentaires, qui peuvent nous offrir d’autres points de vue sur le monde. Et c’est aussi pour ça que c’est très important de revenir dans l’Histoire. Car cela permet de constater que cette réalité différente, est aussi très différente depuis très longtemps.

A ce titre, vous avez pensé votre programmation bien en amont du 7 octobre, et pourtant de nombreux films permettent de comprendre cette actualité.

Oui, car cette actualité est actuelle depuis 75 ans en fait  ! Le cinéma a cette temporalité très intéressante qui fait qu’il n’est pas dans l’instant. Ne serait-ce qu’en raison de la post-production qui prend un temps fou  ! Et exister en tant que film, ça prend un temps fou aussi. Donc il est normal que les films que l’on voit résonnent avec l’actualité sans pour autant en parler directement. Et cela simplement car il y a des formes passionnantes à traverser dont certaines images vont rencontrer une réalité de terrain.

Je suis très contente de constater qu’il y a une vraie volonté de la part du public de débattre autour des films. Cela en n’évoquant jamais directement l’actualité, mais en posant des questions de fond. Par exemple, si l’on parle de tradition en Tunisie, on parle de quoi exactement  ? Et est-ce que cela peut nous permettre d’expliquer pourquoi il y a un revirement autoritaire aujourd’hui  ?

Sans adresser directement les questions d’actualité, avec le cinéma, on éclaire énormément de questions de société qui sont aussi des miroirs de nos sociétés à nous, et de notre incompétence à comprendre ce qui se passe sur place si on ne fait pas un peu d’effort. Et c’est aussi ça la force des festivals, pouvoir créer ce dialogue-là pour pouvoir nous aider à être un tout petit plus tolérant·es.

C’est aussi une question de dialogue entre les films  ?

Oui, et c’est une vraie question de programmation. Car on se rend compte que les imaginaires des uns et des autres ne sont pas composés par les mêmes éléments. Comment donc réussir à dialoguer avec un public qui n’a pas la même connaissance du terrain, ou la même conscience des images qui existent, pour réussir à leur apporter les images qui permettent ce débat  ? Ce n’est pas toujours gagné.

Beaucoup de films, qu’ils soient de fiction ou documentaires, prennent le parti de suivre des trajectoires individuelles. Nous sommes alors loin de la désincarnation des récits médiatiques dans lesquels les chiffres effacent souvent les individus.

La guerre en Syrie a généré beaucoup de nouveaux modes d’expression. Très individuels, mais pas seulement. En fait, les Printemps arabes sont survenus en plein avènement du numérique. Et cela, couplé à l’absence de structures industrielles qui peuvent encadrer le cinéma, a rendu cette modalité de filmer, la plus évidente et facile pour discuter du monde.

Et ce recours à la parole individuelle exprime aussi, il me semble, une conscience claire de notre incapacité à parler au nom des autres. C’est une différence majeure d’avec les années 1970 durant laquelle il y avait la Cause. Et où l’on parlait pour cette Cause. Le cinéma était alors beaucoup moins personnel. D’ailleurs, certain·es cinéastes se rendaient moins compte de leur positionnement dans l’espace social.

Prenons Jocelyne Saab. C’est quand même le cinéma d’une femme qui vient de la haute bourgeoisie et qui s’engage corps et âme pour une cause. Il faut bien comprendre que des individus incarnaient évidemment cette cause-là. Mais dans le même temps, Jocelyne Saab n’a pas cherché à individualiser ces gens. Car ce qui l’intéressait, c’étaient que leurs voix justifient la cause.

Aujourd’hui on n’est plus là-dedans. Il n’y a plus d’idéologie, plus de cause. Si l’on interroge des gens, c’est parce qu’on sait exactement ce qu’ils racontent et que l’on peut se mettre à leur place. Parce que ce sont des proches. C’est quelque chose qu’on a beaucoup vu en 2011, en Tunisie, en Égypte, au Maroc, en Palestine et beaucoup en Syrie et au Liban. 

Et en même temps, c’est une réalité qui n’est pas propre à ces pays. On peut penser ici aux caméras féministes des années 1970 en Occident. Je pense cependant que cela nous frappe plus quand on parle du «  monde arabe  » car on a l’habitude d’avoir le point de vue surplombant du journalisme. Point de vue qui évoque la situation avec un regard qui est certes explicatif, mais aussi classificateur. Les sensibilités individuelles qui nous permettent d’être en empathie n’existent pas dans ces récits. Et cela génère des idéologies de plus en plus fascisantes dans la société, car on n’a jamais accès à l’autre côté.

Le FFFA n’est pas exempt de critiques. Et même du côté de certains cinéastes qui lui reprochent de créer une catégorie spécifique. Alors qu’ils souhaiteraient être sélectionnés dans des festivals de cinéma « tout court ». Un peu à la manière dont les féministes reprochaient à un festival comme le FIFF de Créteil d’exister. La question, au fond, étant : faut-il ou non rejoindre le canon ?

La critique d’un tel festival se justifie. Et même temps il faut considérer le fait que le FFFA fait venir des gens et engendre des discussions. On est en France, et notre but c’est de parler à un public le plus large possible. Ce n’est pas simple. Donc s’il faut passer par là, alors passons par-là  ! Cela permettra de montrer des choses qu’on ne verra pas ailleurs, d’accéder à des histoires individuelles qu’on ne croisera pas autrement.

Je pense que ce sont précisément tous les obstacles à la diffusion des films de notre grille que nous avons évoqués qui rendent ce festival encore utile. Ce sont des enjeux très spécifiques et importants, et donc aussi des questions de stratégie.

You may also like

More in À la Une