La 12ᵉ édition du festival du film franco-arabe a débuté ce vendredi. Une édition à la programmation éclectique et pleine de rencontres à ne pas manquer. Une joyeuse réunion, bien décidée à dépasser les idées reçues.
Organisé depuis 2011 par la ville de Noisy-le-sec et le cinéma Le Trianon, le Festival du film franco-arabe est une affaire collective. À ce titre, les services publics travaillent en collaboration avec un·e directeur·rice artistique. Un rôle occupé par Annie Bichet depuis 2012, avant que Mathilde Rouxel ne reprenne le flambeau. Pour sa première édition aux manettes, l’ancienne collaboratrice de la cinéaste Jocelyn Saab a mis le paquet. À commencer par la présence de deux parrains d’exception : le cinéaste Costa-Gavras et la réalisatrice franco-libanaise Chloé Mazlo.
Au total, c’est plus d’une vingtaine de films qui seront montrés dans le mono-écran de la ville. Une multitude de pays de la région ANMO (Afrique du Nord et Moyen-Orient) seront présents, à l’instar de l’Égypte ou encore de la Jordanie. À chaque édition, le festival déroule également un gros plan sur un pays en particulier. Cette année, le Liban est mis à l’honneur. Pour l’occasion, une rétrospective sur la cinéaste et photographe Jocelyn Saab, est organisée. Ce sera l’occasion de montrer ses œuvres restaurées aux habitué·es de l’évènement, comme Lettre de Beyrouth, entre autres.
En plus de ces projections se tiendra une Masterclass de la plasticienne palestinienne Maï Masri. Cet évènement permettra d’explorer et d’étudier en profondeur la notion de « cinéaste en résistance », notamment à travers deux de ses films concentrés sur l’actualité libanaise, Les Enfants de Chatila et Beyrouth : l’œil du cyclone.
Et comme à l’accoutumée, une ribambelle d’avant-premières auront lieu, dont de nombreux titres passés par la Croisette. Notamment InchAllah A Boy du Jordanien Amjad Al Rasheed (Semaine de la Critique 2023), projeté en présence du cinéaste, La Mère de tous les mensonges d’Asmae El Moudir (Un Certain Regard 2023), documentaire marocain sur les mémoires du passé casablancais de la cinéaste, ou encore Bye Bye Tibériade de Lina Soualem (Giornate degli Autori – Mostra de Venise 2023), deuxième film de la réalisatrice qui se concentre cette fois sur l’exil de sa mère, Hiam Abbass, et sur les mémoires de son passé.
En parallèle des projections et pour les plus curieux·ses, des activités hors-les-murs auront lieu, comme de l’initiation à la calligraphie, des expositions ou encore des concerts.
Le FFFA 2023 se tiendra du 17 au 28 octobre au Trianon de Romainville. Tarif unique de 4 €. La brochure complète est à retrouver ici.