MUSIQUE

ARTE Concert Festival 2022 – Musiques contemplatives

Entre artistes émergent·es à découvrir et noms bien connus du rock, du rap et de l’électro, le ARTE Concert Festival a donné lieu à trois soirées intenses, partagées entre le Foyer historique et la Grande salle de la Gaîté Lyrique.

Le ARTE Concert Festival a fait son grand retour pour une 7e édition les 3, 4 et 5 novembre derniers. Un événement produit par La Blogothèque et ARTE dans le centre culturel parisien de la Gaîté Lyrique. La première chose que l’on remarquait en entrant dans la Grande salle était la disposition scénique. La scène, ronde – chose assez originale pour être soulignée – et placée au milieu de la salle, permettait au public d’être disposé en cercle autour des artistes. Où que l’on se trouvait, la scène n’était jamais loin.

Les trois soirs ont été répartis par genres musicaux. Jeudi, c’est l’électro qui était mis à l’honneur avec Superpoze et Thylacine, après un premier concert d’ouverture de Sofie Royer, originaire de Vienne. Vendredi, on avait rendez-vous avec le groupe anglais Wolf Alice, les Parisiennes de En Attendant Ana et Blumi pour des concerts rock et indie. Enfin, soirée de clôture samedi sous le signe du rap avec le grand Loyle Carner, précédé par Olivia Dean et JFDR.

Des concerts gratuits (sur réservation), donc un public plus large et diversifié. Peut-être moins connaisseur, mais c’était justement l’occasion de découvrir de nouveaux et nouvelles artistes.

Images sonores

L’électro nomade de Thylacine nous enveloppe et nous emporte avec lui en terres ottomanes. 9 Pieces, son dernier album sorti le 21 octobre dernier, apparaît alors comme un atlas musical. Cet « album puzzle » retrace les différents voyages du musicien, allant de la Norvège à la Russie en passant par la Turquie. Le tempo fluide et les arrangements pluriels ont ravi le public. 

Après nous avoir permis de faire le plein d’images sonores, l’artiste angevin a laissé sa place à Superpoze, qui a été un véritable coup de cœur. C’est devant une salle comble que le musicien installe l’univers sonore de son dernier album, Nova Cardinale.

Accompagné des instrumentistes Guillaume Ferrand au piano et à la guitare et Guillaume Lantonnet à la batterie, Superpoze nous livre une performance sculptée et immersive. Instruments acoustiques (viole de gambe, anciennes flûtes à bec, orgue, violoncelle) et électroniques se lient savamment, pour nous offrir un son dense et organique. Le public ne danse plus sur la musique, il la contemple.

Coup de cœur pour Olivia Dean et son univers soul et R’n’B. La jeune Londonienne – qu’on connaissait par exemple avec « Ok Love You Bye » ou « The Hardest Part » – a livré au public une performance aux multiples facettes. Entre un sourire rayonnant, un réel échange avec le public, une voix aux inflexions subtiles et précises et des moments plus émouvants (mais comme elle l’a dit, « Sometimes it’s good to be sad »), son concert était magique. Et le public le lui a bien rendu.

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