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Rencontre avec Working Men’s Club : « Il faut être optimiste pour l’avenir »

WMC par Lillie Eiger

Toujours dans notre Creuse préférée, nous avons rencontré Sydney, leader du groupe Working Men’s Club et qui est aussi à l’initiative du projet. Pendant quelques minutes nous avons pu discuter de son dernier album Fear Fear, de son rapport au futur et son expérience du live.

À l’occasion de la Check In Party, dans la Creuse, nous avons rencontré Sydney, leader du groupe anglais Working Men’s Club. Timing serré et rythmé, il s’en est vite allé pour donné un concert cold wave aux limites d’une rave techno, sur la scène Air Force One du festival.

Tu défends ton album Fear Fear sur la route, que penses-tu du fait de le jouer avec le groupe ?

Nous ne le jouons pas en entier mais nous en jouons la moitié, en fonction du temps que nous avons. C’est bien de proposer les morceaux pour que tout sonne aussi juste que possible. Et puis on ajoute d’autres chansons au set. C’est intéressant d’aborder l’album dans un nouvel environnement. Il y a moins de pression maintenant pour le jouer, car nous l’avons déjà beaucoup fait.

Quelle est la place de la musique live dans ton projet, est-elle importante ?

J’aime vraiment être en studio, c’est probablement parce que j’ai été enfermé pendant deux ans. Je ne suis pas très à l’aise dans cet environnement [le live] mais j’aime vraiment jouer en live. Ça apporte une expérience intense, de jouer dans cet espace. C’est inspirant d’une manière différente que d’être en studio, de voir comment les gens réagissent. C’est sans aucun doute un élément important, mais je considère que les deux sont aussi importants l’un que l’autre dans différents aspects du projet.

Qu’aimes-tu transmettre aux gens à travers les live que vous faites ?

J’essaie simplement de faire vivre les chansons, d’apporter l’intensité des airs dans un environnement physique.

Vois-tu quelque chose de spécial se dégager du public lorsque tu es en concert ?

Cela dépend de l’endroit où l’on joue, du concert… Mais oui, tous ceux qui se donnent la peine de venir nous voir, qu’ils nous aiment ou non, ou qu’ils partent, ou apprécient ce qu’ils voient, apprécient et respectent cela. C’est un compliment dans un sens, que les gens viennent nous voir.

MusikBlog - Working Men's Club - Fear Fear
Working Men’s Club. Crédit : Heavenly

Tu as écrit Fear Fear seul, comment le reste du groupe s’intègre-t-il dans le projet ?

C’est surtout une chose vivante pour le temps qu’ils ont passé ensemble. Si j’ai un besoin, je veux que quelqu’un vienne et apporte ou joue quelque chose que j’ai écrit, juste pour être sûr. La plupart du temps, j’aime écrire tout seul et avoir le contrôle en studio, puis être avec eux en live, et ils peuvent ajouter quelque chose dans ce sens. Dans la plupart des cas, il est vrai que l’écriture de chansons ne doit pas être une violation pour qui que ce soit.

Que penses-tu de l’avenir, le vois-tu de manière pessimiste ou plus optimiste ?

Je pense que nous devons être optimistes pour l’avenir. C’est une grande question ! Oui, il faut être optimiste pour l’avenir, sinon on est tout le temps déprimé. Tu dois être en contact avec ce qui t’arrive dans la vie, mais aussi être ouvert à ce qui se passe dans les journaux, essayer d’améliorer les choses. Il y a vraiment des choses pour lesquelles on peut être optimiste. 

Penses-tu que la musique aide à voir les choses de manière optimiste ?


Pour moi, c’est assez difficile d’imaginer les choses de manière sonore dans le futur. C’est le rôle que j’essaie de jouer de mon propre point de vue, mais ce n’est certainement pas juste. C’est une façon imaginative de ressentir certains des chemins. Il y a un film qui s’appelle 2001, l’Odyssée de l’espace, qui a été filmé sur le futur, et maintenant 2001 c’était il y a vingt ans. C’est un moment intéressant à vivre en termes d’évolution de l’idéal des gens sur l’avenir. Pour une partie de l’histoire humaine, le futur est maintenant le passé. Nous vivons dans une dystopie maintenant, donc je suppose que c’est une façon intéressante de le percevoir.

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