Chaque lundi matin, les infos que vous avez loupées, celles que vous n’avez pas comprises, et celles dont vous vous foutez : autrement dit, l’actualité de la semaine résumée.
Severodonetsk, champ de bataille
Les combats se poursuivent à Severodonetsk, la dernière grande ville sous contrôle ukrainien dans le Donbass. L’armée russe assiège la ville depuis des jours et a presque achevé son encerclement total. Jusqu’au dimanche 5 juin, l’armée russe en contrôlait près de deux tiers. Mais, dans la même journée, Kiev a récupéré près de 70 % de la ville. Les jours suivants, les combats ont permis de rétablir une situation équilibrée : la ville est divisée en deux. Lundi 13 juin, dans la matinée, le centre-ville a été reprise par les Russes qui contrôleraient l’ensemble de la ville selon l’AFP. 15 000 civils sont toujours piégés dans la ville.
Severodonetsk a une grande valeur symbolique et stratégique pour Moscou : c’est la dernière grande ville aux mains des Ukrainiens dans la région séparatiste du Luhansk et le dernier bastion ukrainien dans le Donbass. Sa conquête par la Russie marquerait la conquête complète du Donbass. Elle permettrait dans le même temps de concentrer les troupes russes dans d’autres centres importants en Ukraine orientale.
Vers une union civile en Thaïlande ?
La Thaïlande pourrait être le premier pays d’Asie du Sud-Est à légaliser les unions entre personnes de même sexe. Le 7 juin, le gouvernement du pays a approuvé définitivement un projet de loi dans ce sens. L’étude du projet était en cours depuis 2020. La prochaine étape sera l’approbation du projet par le Parlement. Cette étape conclurait un processus entamé il y a six mois, lorsque la Cour suprême de Bangkok a jugé que la législation thaïlandaise devait garantir les mêmes droits aux couples de même sexe en termes d’unions.
Pour l’instant, la loi ne prévoit pas le mariage, mais elle permettra aux personnes de même sexe d’adopter des enfants, de gérer conjointement leurs biens, d’avoir des droits de succession et d’épouser des partenaires. Si le projet est approuvé et transformé en loi, la Thaïlande sera le deuxième État d’Asie (après Taïwan) à légaliser le mariage entre personnes de même sexe.
Objectif Lune pour la France
La France a rejoint Artemis, programme d’exploration lunaire mené par les États-Unis, fort de 20 États dont le Royaume-Uni, Israël, les Émirats Arabes Unis ou encore le Japon, mardi 7 juin. L’objectif est simple : envoyer des astronautes sur la Lune à l’horizon 2025, avec l’intention d’y établir une présence humaine durable, mais aussi de protéger les ressources extraterrestres. Un volet matériel est également prévu, avec la constitution de Lunar Gateway. Cette station en orbite lunaire ferait office de rampe de lancement vers des vols spatiaux plus lointains.
La présence de la France permettrait aux participants de bénéficier, notamment, d’Esprit, module qui apporterait outils de communication et ravitaillement à Lunar Gateway. Si la présence de 20 États réduit les probabilités d’une présence française dans ces vols, Thomas Pesquet a récemment assuré être en bonne configuration pour y participer. Cette mission verrait des êtres humains fouler à nouveau la surface lunaire, une première depuis la Apollo 17 qui avait envoyé les américains Harrison Schmitt, Gene Cernan et Ronald Evans sur le satellite en décembre 1972.
L’air du métro, trois fois plus pollué
Dans les réseaux de métro français, l’air est en moyenne trois fois plus pollué qu’à la surface. C’est ce qui ressort d’une étude publiée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire mercredi 8 juin. Cette plus forte concentration s’explique par l’existence de pollution supplémentaire engendrée par le matériel, notamment au freinage, mais également par le maintien en suspension des particules du fait du passage des rames en station.
Sept agglomérations françaises comptent des métros : le triangle Paris-Lyon-Marseille, mais aussi Toulouse, Lille et Rennes qui disposent de métro automatiques légers, et Rouen, qui possède un réseau de tramway court et principalement souterrain. Pour résoudre cette problématique, les sociétés de transports et les agglomérations adoptent des solutions. La RATP investit 57 millions d’euros dans le freinage et le traitement des particules. À Lille, Lyon ou encore Rennes, la filtration de l’air à l’aide de micro-algues est en cours d’expérimentation.
Jean-Marc Duret, non-candidat
Ses vœux semblent avoir été entendus. À l’occasion du premier tour des élections législatives, dans la deuxième circonscription de la Meuse, le candidat centriste Jean-Marc Duret a récolté … une voix. Et ce n’est même pas la sienne ! Le (non) candidat, responsable du camp présidentiel dans le département, a réussi son pari, celui de ne pas faire voter pour lui, afin de bien tourner les votes vers la candidate de la majorité présidentielle, Anne Bois.
À l’origine de cette curiosité, une décision du tribunal administratif de Nancy qui rend inéligible le candidat Patrick François, investi par Renaissance, le parti présidentiel. Jean-Marc Duret, qui souhaitait être candidat mais lui a laissé sa place par fidélité à son parti, présente alors sa candidature en préfecture à quelques heures du délai limite de dépôt. Mais la suppléante de Patrick François, Anne Bois, en a fait de même. « Pour ne pas diviser les voix démocrates », Jean-Marc Duret aura occupé la campagne à ne pas faire voter pour lui. Anne Bois a elle accédé au second tour (19,17 %) et affrontera la candidate RN Florence Goulet (32,68 %).