Dans un beau livre paru aux éditions Ynnis, Stéphanie Chaptal et Claire-France Thévenon décryptent la place prépondérante de nos félins préférés dans la culture populaire. Un livre qui se lit comme un annuaire, étaillé d’interviews et de décryptages sur nos perceptions modernes de cet animal semi-domestique.
Il s’agit là du seul animal ayant droit à ses propres récits en tant que personnage principal, sans qu’un autre humain viennent apparaître dans le champ, apprend-t-on dès les premières pages de ce guide un peu particulier. Son objectif ? Proposer à celle qui le parcourt de nouvelles grilles de lecture permettant de comprendre l’origine des stéréotypes qui entourent nos amis les félins dans la fiction, en s’appuyant sur les ressorts de la culture populaire.
Les deux autrices reviennent sur la domestication millénaire de cet animal pas tout à fait domestique – car si un chat souhaite s’en aller chercher un autre maître, il sera absolument libre de le faire, nous apprend une spécialiste – et de l’évolution de son image. Tantôt bénéfique, tantôt maléfique, le chat est un personnage toujours manichéen, voire carrément mystique. Il y a les chats des sorcières en tous genre, le Salem de Sabrina, la Kiki de Miyazaki, celui de la série Charmed. Il y a aussi les chats, antagonistes d’autres animaux, mis en avant pour faire rire – comme le sont les Itchy and Scratchy des Simpson, clin d’œil assumé à Tom et Jerry, en plus violent, utilisés pour dénoncés le politiquement correct d’une Amérique qui entend protéger ses enfants tout en les laissant regarder des programmes violents à la télévision.
Ce drôle d’annuaire propose de revisiter notre culture commune à l’aune d’un angle rafraîchissant des plus connues aux plus confidentielles – de Catwoman au Chat du rabin de Joann Sfar, en passant par George Simenon.
Les chats dans la pop culture, Ynnis éditions, 29,90 euros.
