Chaque lundi matin, les infos que vous avez loupées, celles que vous n’avez pas comprises, et celles dont vous vous foutez : autrement dit, l’actualité de la semaine résumée.
Manifestations contre la guerre en Ukraine
Suite à l’offensive russe sur Kiev, les peuples du monde, et surtout d’Europe, se sont mobilisés en soutien ces derniers jours. La presse a ainsi rendu compte de manifestations nombreuses, notamment à Berlin, Amsterdam, Prague, Marseille ou encore Genève. Les français sont quant à eux descendus dans la rue dans les grandes métropoles du territoire : on décompte 5000 manifestants à Paris, 3 100 à Strasbourg et 700 à Marseille.
C’est à l’est que les mobilisations étaient fortes, notamment en Géorgie, pays ayant déjà été envahi par la Russie en 2008. Devant le siège du gouvernement, 30 000 personnes ont manifesté à l’initiative des partis d’opposition. Pour cause, les géorgiens réclament la démission de leur Premier Ministre, Irakli Garibachvili, qui ne souhaite pas prendre part aux sanctions économiques internationales imposées à la Russie.
Avancées pour le droit à l’IVG en France
L’Assemblée nationale a approuvé mercredi dernier, à 138 voix contre 47, l’allongement du délai légal de l’interruption volontaire de grossesse. Elle pourra désormais être pratiquée jusqu’à la 14e semaine de grossesse, contre 12 auparavant. Le texte a été présenté en octobre 2020 par la députée Albane Gaillot, puis a fait l’objet de débats houleux ces derniers mois.
Soutenu par la majorité malgré les réticences d’Emmanuel Macron, il se veut répondre aux difficultés engendrées par le manque de praticien.ne.s et la fermeture de nombreux centres de recours à l’IVG. Or, chaque année, entre 2000 et 5000 personnes avorteraient à l’étranger parce qu’elles n’ont plus le droit de le faire en France. Pour garantir la meilleure prise en charge des grossesses non désirées, la loi autorise également les sages-femmes à pratiquer des IVG chirurgicales.
Victoire des footballeuses américaines pour l’égalité salariale
Après 3 ans de procès contre la fédération américaine de soccer (U.S. Soccer Federation), les joueuses de l’équipe nationale des Etats-Unis ont gagné l’égalité salariale. Elles avaient déposé un recours collectif pour discrimination en 2019, année qui les a vues sacrées championnes du monde pour la quatrième fois. Les parties ont annoncé avoir trouvé un accord la semaine dernière.
Pour mettre fin aux poursuites, la fédération versera 22 millions de dollars aux joueuses, répartis selon leur demande. Elle s’est également engagée à assurer la rémunération égale des équipes nationales féminine et masculine « dans tous les matchs amicaux et tournois, y compris la coupe du monde ». Dans un milieu où les inégalités salariales se creusent avec les années, c’est une victoire de taille et largement méritée. L’équipe masculine américaine n’a jamais remporté de titre mondial et n’a pas la notoriété de son homologue féminine à l’international.
5 ans de prison ferme pour le journaliste marocain Soulaimane Raissouni
Soulaimane Raissouni a été condamné en appel, mercredi 23 février à cinq ans de prison ferme par la justice marocaine pour « agression sexuelle ». Ses avocats ont immédiatement décidé de se pourvoir en cassation à l’annonce du verdict. Le journaliste et éditorialiste de 49 ans est connu pour critiquer le gouvernement. Il a, tout au long de son procès, rejeté l’accusation par un militant LGBTQ. Le journaliste affirme être poursuivi « à cause de ses opinions ».
Après son arrestation en mai 2020, il avait entamé une grève de la faim de 122 jours pour dénoncer son incarcération. Pour rappel, le Maroc occupe la 136e place sur 180 pays du classement mondial de la liberté de la presse de RSF.
Elsass frei ?
À l’initiative de Frédéric Bierry, président Les Républicains de la nouvelle Collectivité européenne d’Alsace (CeA), les citoyens ont été consultés concernant la sortie de l’Alsace du Grand Est. Depuis le 1er janvier 2021, les conseils départementaux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin s’étaient déjà dissous dans la CeA, afin de mettre fin au « malaise alsacien », sans remettre la réorganisation des régions en question. Les citoyens pouvaient voter aussi bien par Internet que par les urnes ou courrier postal, avant le 15 février.
L’objectif de l’élu LR était d’obtenir au moins 100 000 votes, qui n’ont aucune valeur juridique, afin d’imposer le sujet dans le débat présidentiel. Sur 168 456 bulletins, 142 200 affichaient « oui », soit 92,4 % de vote en faveur d’une indépendance de l’Alsace. Pari presque réussi pour Frédéric Bierry, car selon Le Canard enchaîné, en cas de réélection d’Emmanuel Macron, ce dernier s’engagerait à « accepter un redécoupage de la région Grand Est, qui redonnerait à l’Alsace une autonomie ».