Maze vous propose de commencer chaque semaine avec de la beauté plein les yeux et les oreilles. Aujourd’hui, dans les clips de la semaine nous retrouvons Bipolar Club, Metronomy, Odezenne, Fontaine D.C et Aldous Harding.
Bipolar Club – Miroir réalisé par Bipolar Club
Avis aux épileptiques, merci de s’abstenir pour ce clip ! Bipolar Club, groupe du sud-ouest, a sorti ce 14 janvier un clip entièrement réalisé par leurs soins et puissant, à l’image de leur single Miroir. Les stroboscopes sont de sortie et donnent à la vidéo une allure électrisante et industrielle. II annonce la couleur de leur album Issue, qui sera disponible le 28 janvier.
Une énergie débordante se dégage du groupe. On aperçoit des silhouettes se mouvoir, des cheveux valser et des bras s’agiter autour d’instruments, ce qui nous donne un aperçu du live. Tant dans son propos que dans son esthétique, Miroir se veut sombre avec des images en noire et blanc, seuls les sous-titres jaunes se démarquent du reste. Deux choix s’offrent à vous : se défouler sur un rythme endiablé ou se sentir lié au propos angoissant qu’essaie de nous faire passer le groupe.
Eva Duc
Metronomy – Things will be fine réalisé par Juliet Casella & Thibaut Caesar
Avec son nouveau clip Things will be fine, Metronomy révèle un univers coloré et vintage teinté d’une certaine nostalgie. À l’approche de Small World, nouvel album prévu pour le 18 février, cette mise en bouche laisse sans aucun doute un goût d’impatience. Dans Things will be fine, la petite bande britannique déambule aux quatres coins d’un appartement dans lequel l’ennui adolescent se pare de couleurs chaudes aux tons seventies. De la cuisine au salon, en passant par la salle de bain et la chambre, Metronomy fantasme une adolescence passée dans laquelle chacun se demande si tout ira bien, s’il peut changer le monde. Chaque scène exacerbe avec justesse l’image d’une période souvent plus déroutante qu’insouciante. Un nouveau clip éclatant et réussi qui apparaît comme l’éclosion d’un album prometteur. Things will be fine pour Metronomy.
Julia Vaudron
Odezenne – San Pellegrino réalisé par Alix Caillet et Romain Winkler
Lentement, la caméra s’approche de la fenêtre d’un immeuble bourgeois. Avant de s’infiltrer dans l’appartement habité mais presque vide. Au beau milieu de ces jouets d’enfants abandonnés, l’acteur Pio Marmai, club de golf à la main s’apprête en rythme à tout détruire. Échappé de leur dernier album 1200 mètres en tout, sorti en tout début d’année 2022, ce titre San Pellegrino enntonne, « C’est la vie, C’est la vie, C’est la vie », Pio accroché au lustre. Co-réalisé par l’un des trois membres du trio Alix Caillet (avec Romain Winkler) apparait comme une transition : tout casser pour mieux s’échapper par la fenêtre. La lenteur du morceau s’oppose à la violence de la destruction et Pio Marmai crève l’écran.
Diane Lestage
Fontaine D.C – Jackie Down The Line réalisé par Hugh Mulhern
Le groupe post-punk de Dublin Fontaine D.C nous revient avec un titre nineties hypnotisant Jackie Down The Line. Entre la chanson qui sonne très Smashing Pumpkins ou encore Stone Roses, puis le clip mélangeant le film American Beauty et le clip de Heart-Shaped Box de Nirvana, on se perd dans cette étrange ambiance sombre et oppressante. Le groupe jouant sur un parterre de roses rouges nous balancent ses guitares lourdes et grunges portant la voix nasillarde à l’accent irish de Grian Chatten. Seule la guitare acoustique et quelques riffs prenant de la hauteur amènent de la légèreté à cette chanson sur un homme brisé. Un morceau qui annonce avec splendeur la sortie de leur 3ème opus Skinty Fia pour le 22 avril 2022.
Thomas Soulet
Aldous Harding – Lawn réalisé par Martin Sagadin & Aldous Harding
C’est avec un très beau clip en noir et blanc qu’Aldous Harding nous présente son nouveau single pop et léger Lawn. Loin de la folk de son dernier LP Designer, l’artiste néo-zélandaise se réinvente avec cette balade acidulée aux sonorités Charlotte Gainsbourg qui annonce la sortie de son prochain effort Warm Chris pour le 25 mars prochain. Le clip, réalisé par elle-même et Martin Sagadin, nous présente la chanteuse déguisée en reptile chantant une relation qui a échoué et la redécouverte de la liberté après cet échec. Une mue musicale et sentimentale qui nous régale de cette pop délicieuse et ingénieuse.
Thomas Soulet
