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L’ Étrange Festival 2021 – « Sweetie, You Won’t Believe It » : Un week-end en absurdie

Sweetie You Won't Believe It © Art Dealers
© Art Dealers

En compétition à l’ Étrange Festival pour le Grand Prix Nouveau Genre ce premier long kazakh réalisé et interprété par Yernar Nurgaliyev, Sweetie, You Won’t Believe It est un savoureux cocktail de comédie gore. Cinéphile, drôle et très efficace.

Dès les premières secondes de Sweetie, You Won’t Believe It, le film adopte un ton décalé. Tandis que le personnage principal Dastan fait des courses dans une pharmacie, des singes se reproduisent dans le téléviseur. Tout au long de cette première scène, le personnage garde le téléphone vissé à l’oreille, sa femme lui parlant alors … qu’elle l’attend dans la voiture sur le parking. Drôle et absurde, la dispute continue sous forme de générique jusqu’au matin où, épuisé de sa femme enceinte, il part pêcher un week-end avec ses deux amis pour avoir la paix. Le début de l’aventure.

Réalisateur et acteur kazakh, Yernar Nurgaliyev, mélange instantanément les genres et les situations. Sweetie, You Won’t Believe It est construit comme une recette simple mais efficace, de celle qui fonctionne à chaque fois. Trois amis, donc, dans une camionnette débordant de poupées gonflables s’en vont tranquillement pêcher. Auxquels s’ajoutent quatre mafieux un peu simplets et très violents, un père et sa fille complètement freaks et un psychopathe vengeur. Le réalisateur complète son oeuvre avec une pincée d’humour, un soupçon de références cinématographiques de films d’horreur et d’ambiance tarantinesque, beaucoup de gore et de sang qui gicle, et d’os brisés et surtout une atmosphère glauque en constante mutation.

Si le scénario n’a donc rien de nouveau a nous apporter sous le soleil du cinéma, le film nous offre un véritable plaisir visuel, complètement barré où le cinéaste s’amuse à compiler les effets spéciaux dans un rythme effréné ménageant le suspens et surprenant à chaque scène. Il nous emmène à la rencontre de cette galerie de personnages tous plus déjantés les uns que les autres accompagnés par une bande-originale de qualité. Une épopée grotesque à ne pas raconter, car personne ne nous croirait.

© Art Dealers
J'entretiens une relation de polygamie culturelle avec le cinéma, le théâtre et la littérature classique.

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