Annulée l’an dernier en raison du contexte sanitaire, la marche des fiertés a rassemblée plusieurs milliers de personnes ce samedi, à Marseille, du palais Longchamp au vieux port. Retour en images.
« C’est la première fois que je fais la Pride », décrit Isaac, non-binaire (personne qui ne se considère pas exclusivement comme homme ou femme, ndlr), qui souhaite être défini au masculin. « Je me suis maquillé en Drag king, parce que je trouve qu’ils ne sont pas assez représentés ». Ses seins, eux, sont bandés mais apparents. « On m’a demandé plein de photos aujourd’hui. On se sent en sécurité, notamment pour tenir la main de celle que j’aime », se réjouit-il.
« Les personnes hétérosexuelles ont encore des droits que nous n’avons pas » regrette Aurélien Vigeant, de Fréjus. Lui a déjà fait la Pride de Marseille en 2018, mais aussi celle de Nice. Cette journée de mobilisation était l’occasion de brandir à nouveau sa pancarte. On peut lire sur celle-ci : « vu que je suis malade, je vais me mettre en arrêt maladie ». « L’objectif était de montrer les absurdités des homophobes », explique Aurélien.
Les élus locaux avaient également répondus présents pour l’occasion. Alors que le maire de Marseille Benoît Payan, ainsi que la première adjointe Michèle Rubirola, défilaient dans le cortège et que le drapeau LGBT flottait à l’hôtel de ville, la présidente du département des Bouches-du-Rhône Martine Vassal (deuxième à gauche) a également participé à la marche.
La marche des Fiertés s’est déroulée du Palais Longchamp à l’hôtel de ville en passant par la Canebière.
Les associations étaient également mobilisées pour la marche des fiertés. « Après un an de pandémie, il était important de montrer que l’on existe », indique Lucile Jomat, présidente de SOS homophobie (deuxième à droite). « Avec les restrictions sanitaires, il y a de plus en plus de violences intrafamiliales, notamment dans les appels que l’on reçoit ».
Alors que la PMA pour toutes a été adoptée il y a quelques jours à l’Assemblée nationale, un groupe de manifestants avait emmené un poupon pour célébrer l’autorisation des personnes lesbiennes et célibataires à accéder à un parcours de procréation.
« Pour moi, la Pride n’est pas une fête, c’est une manifestation », indique Sacha (à droite), drapeau LGBT sur les épaules. Transgenre, elle s’estime « en lutte ». Travailleuse du sexe, l’année a pour elle été particulièrement difficile. « J’ai une mère géniale, mais un père qui m’a foutu dehors », précise-t-elle pour décrire les difficultés des personnes LGBT.
« Moi, je viens de Grenoble », décrit Mister Fox, Drag Queen (à droite). Marseille était l’occasion de se réunir entre amis. « On se motive les uns les autres », glisse l’un de ses copains.