Dès le 23 juillet, la comédie renversante est à découvrir en e-cinéma et en exclusivité VOD. Le réalisateur George Gallo joue de la frontière entre fiction et réalité. Robert de Niro interprète le protagoniste, un producteur fou. Il est face à Tommy Lee Jones qui joue un cow-boy suicidaire. Pourtant, il est comme dans un cartoon, indestructible.
Dans Arnaque à Hollywood, Robert de Niro incarne un producteur en quête de gloire, Max Barber, accompagné de son neveu naïf (Zach Braff). Les deux hommes souhaitent produire un film ; ils décident du personnage principal, un acteur de western, Duke Montana (Tommy Lee Jones). Le grand acteur oublié est désormais dépressif et suicidaire. Max Barber, criblé de dettes et sous la pression du chef de maffia Reggie Fontaine (Morgan Freeman), monte une arnaque à l’assurance et a l’intention d’organiser son meurtre dès les premiers jours de tournage. La comédie a des airs de cartoon, le long métrage est loufoque et spectaculaire.
Un film dans un film
George Gallo a dessiné une comédie à première vue légère. Pourtant, dans sa réalisation, elle s’ouvre sur des personnalités hors normes et des dialogues absurdes. Par exemple, les références cinématographiques échangées entre le chef de maffia Reggie Fontaine et Max Barber rendent les scènes à suspens amusantes. Le tournage de ce film est une arnaque pour nous aussi en tant que spectateurs. L’histoire principale se déroule réellement au sein de l’envers du décor. Effectivement, chacun des personnages du film est un cliché du monde hollywoodien des années 1970.
Les scènes sont grossies, exacerbées, et dans ce contexte, le film d’action est en réalité une comédie. La mort subite, au début du long métrage, du célèbre et prétentieux acteur et cascadeur Frank Pierce est ridicule. Elle fait rire le spectateur. Ce drame met fin au projet de film du millionnaire James Moore (Emile Hirsch) pour ouvrir sur le plan machiavélique du producteur Max Barber, déchu mais passionné.
Western ou cartoon
Tous ces personnages sont déformés par le réalisateur George Gallo. Les scènes sont extrapolées jusqu’à en perdre de leur crédibilité et objectivité. Max Barber met tous les moyens en oeuvre pour tuer Duke Montana. Pourtant, ce dernier galope au dessus d’un feu, dresse un taureau, échappe à l’explosion de sa roulotte. Il est exceptionnel et indestructible.
Les émotions des personnages sont exagérées et la violence devient légère et drôle. En arrière-plan, le film en question est un western magnifique. Néanmoins, en premier plan, le spectateur est confronté aux erreurs de Max, ses blessures, sa colère, ainsi que celle du maffieux Reggie Fontaine. D’autre part, son neveu Walter Creason est excité, subjugué par ce film. La réalisatrice Megan Albert (Kate Katzman) filme la spontanéité de Duke Montana, qui est un vrai cow-boy, au même titre que George Gallo qui créé une proximité entre ses acteurs et nous, spectateurs.
Après les allers-retours de Max Barber à l’hôpital, c’est bien l’amour du cinéma qui réunira tous les personnages. L’histoire qui nous intéresse se déroule en arrière plan, on comprend que la tristesse de Duke Montana concerne un amour perdu. La scène de fin laisse libre à l’imagination du spectateur. Alors, George Gallo, à travers ce film, dessine l’archétype de l’industrie cinématographique hollywoodienne des années 1970, en étirant la personnalité de ses personnages.