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ÉCOUTE MEUF x MAZE – 20 artistes à suivre

Visuel : Mélody Aubert

Pour débuter cette année, Maze s’associe à Écoute Meuf pour vous proposer une sélection de ces artistes que l’on a aimé en 2020, et que l’on vous invite à suivre de près en 2021. 20 artistes, 20 meufs talentueuses, 20 styles musicaux singuliers qui occuperont assurément vos prochaines playlists !


Alexi Shell

 Directrice artistique chez Manifesto XXI et Dj talentueuse, Alexi Shell cultive les esthétiques et délivre une musique qui oscille sans mal entre une ambient limpide et une techno ravageuse. Servie par son sens du visuel elle parvient à transmettre dans ses sons une subtilité qui lui est propre. À la fin de l’année 2020 elle nous dévoilait ainsi son premier EP, I Wish I Was A Mermaid, un concentré effervescent et pleinement abouti. Une artiste française qui gagne assurément à être connue, et qui on l’espère nous portera grâce à sa musique pendant des heures, une fois que l’on pourra à nouveau danser dans les clubs.

Caroline Fauvel


Astrønne

 Âgée de 21 ans, cette artiste à la voix douce et aux textes mélancoliques a attiré l’attention d’un grand nombre suite à ses apparitions sur plusieurs titres de Luidji. Également musicienne autodidacte, la composition lui est innée depuis très jeune. C’est entre autres à travers ses covers sur YouTube et Instagram qu’elle se fait remarquer, créant un nouvel univers, une nouvelle identité à chaque musique qu’elle reprend. Maîtrisant notamment le piano, la guitare, la harpe, la basse et d’autres instruments, 2021 sera pour elle l’année de la spécialisation. Dans quel domaine ? Cela reste à déterminer. En revanche, singles et EP seront pour sûr au rendez-vous.

Lina Sahnouni


Baeredith

Un flow bleu assuré et des prod’ lunaires entre trap et lofi, Baeredith fait frémir la scène rap actuelle et fait souffler un vent de fraîcheur sur nos playlists. En novembre dernier, elle dévoilait son tout premier EP, Aura, où elle nous offrait une palette d’états d’âme entre quête de projecteurs, romances amères et ego-trip. Un univers musical noctambule pour les rides sous la lune, Baeredith détonne et a déjà tout d’une grande.

Pauline Pitrou


Cecile Believe

Si au début de l’année 2020, l’artiste anglaise a dévoilé son premier album Made in heaven, coquillage d’hyper-pop vocodée, Cecile Believe est revenue nous bercer avec une nouvelle mixtape intitulée Plucking a cherry from the void. L’artiste qui a notamment travaillé avec SOPHIE ou même A.G.Cook, nous a offert un bijou de synth pop nostalgique et mystérieuse, presque rêveuse. Une mixtape de huit morceaux produite entièrement par l’artiste. Par sa musique délicate, d’une beauté presque irréelle, Cecile Believe n’a pas terminé de faire parler d’elle.

Amira Rouabhi


Clémence Violence

Clémence Violence a toujours été fascinée par les pop stars. En elles, la jeune femme trouvait la force et le courage qu’elle n’avait pas. Petit à petit, l’idée d’être à son tour une artiste a germé. À 12 ans elle commence alors à écrire des textes et n’a cessé de continuer depuis. Mais ce rêve reste inavouable. Elle, qui a appris à chanter en regardant des vidéos sur YouTube, sans notion de solfège, elle ne se sentait pas légitime à se lancer dans cet univers. Et puis un jour Clémence s’est dit que ces « lacunes » lui offrait une liberté totale. Elle n’est pas enfermée dans les carcans théoriques. Encouragée par son ex, l’artiste décide de se lancer et de sortir trois démos. Chacune des chansons parle d’un garçon qu’elle a aimé parce que «   je suis un peu romantique has been », confesse Clémence Violence. La musique est pour elle un moyen de conclure des chapitres de sa vie : c’est cathartique. Les titres de Clémence sont sombres, mêlant les genres. Tantôt une guitare accompagne seule sa voix, tantôt une production inquiétante à la IC3PEAK l’englobe. En 2021, la jeune artiste souhaite sortir son premier album. Touche à tout, elle voudrait en réaliser les clips – elle a suivi des études de technicienne de plateau – et d’en être la protagoniste. « J’aimerais bien faire une mise en abîme de moi-même, ce n’est pas du tout mégalomane », avoue Clémence en rigolant. 

Juliette Soudarin


deep tan

Entre indie-pop, post-punk et new wave traversées de gammes orientales, deep tan répandait en octobre dernier son délicat parfum nommé deepfake. Tantôt en français, tantôt en anglais – « Mon corps n’est plus à moi […] / Is this the new trend / Deep in the fake end » – le jeune trio Londonien se distingue par une voix charismatique et des rythmes secs qui provoquent pourtant une douce harmonie. Utilisé sur des vidéos, c’est d’ailleurs le ‘deepfake’ qui permet de remplacer un visage par un autre grâce à l’intelligence artificielle. Une pratique aux dérives obscures… La formation basse-guitare-batterie nous hypnotise et fait scintiller une déferlante punk hybridée à l’électronique comme sur Constant Inconsistencies ou Air, dévoilés en 2019. Un groupe qui se destine donc à de futures autres belles productions !

Leelou Jomain


Discovery Zone

Porté par le label Mansions and Millions (qui regroupe GENTS, Better Person, World Brain, etc. – et dont nous vous recommandons chaudement les compilations), Discovery Zone est le projet de l’artiste JJ Weihl originaire de New-York, mais aujourd’hui basée à Berlin. En 2020 elle nous a conquise par son tout premier album Remote Control. Une composition unique, apaisée, qui indique une définition sonore précise, menée sans mal par la voix éthérée et perçante de l’artiste. Du single phare Dance II, aux vibrations électroniques de Blissful Morning Dream Interpretation Melody, en passant par les variations lyriques et instrumentales de Nu Moon, tout y est. On espère définitivement qu’elle continuera de développer Discovery Zone en 2021.

Caroline Fauvel


eat-girls

C’est depuis leur appartement lyonnais (confinement oblige) que le duo eaat-girls a composé un EP de 4 titres conçu pour nous faire swinger au rythme d’une basse envoûtante, d’une guitare électrique branchée aux pédales de distorsion qui rappellent celles des Sonic Youth et d’un synthé aux accents de ceux d’Angelo Badalamenti. La voix ensorcelante et intime d’Elisa Artero fait l’effet d’un velours sur l’instrumental. La musique d’est-girls est tantôt flottante, déconnectée des contingences de l’espace-temps, tantôt brûlante, fiévreuse et prête à mettre le feu à la scène. En parlant de scène, le duo s’est produit en live sur Instagram et Facebook dans la salle de concert le Sonic à Lyon et a réussi avec brio à nous happer dans leur univers avec une présence scénique et une énergie démente. L’EP est disponible sur Bandcamp en téléchargement numérique ou en CD.

Mélody Aubert


𝜮tella

Direction la Grèce à la rencontre de Σtella (qui se prononce Stella) qui signe son troisième album intitulé The Break sur le label canadien Arbutus Records (Blue Hawaii, Sorry Girls). Cet album aux mélodies entraînantes est passé presque inaperçu, et pourtant, The Break se déploie comme un recueil de balades joyeuses et amoureuses. On pense notamment à Forest ou même The River où l’artiste dépeint de merveilleux paradis utopiques. The Break est ainsi composé de treize morceaux mélangeant synth-pop brillante et sonorités de musique traditionnelle grecque. À écouter en rêvant de nos futures promenades ensoleillées.

Amira Rouabhi


Ines

Ingénieure du son de formation, la californienne Ines Lalonde nous délecte de mélodies aériennes dans un EP, Beauty in Everything : ode à la douceur. Elle est à l’origine de la bande originale accompagnant un livre de contes de fées de la marque de bijoux new-yorkaise Beepy Bella (présentée dans OFFICE Magazine et Vogue, entre autres). Ines produit un son éthéré qui semble provenir d’une dimension parallèle magique, à l’aide d’effets de reverb, d’une voix angélique et d’airs entêtants. Un projet plus consistant de vingt-cinq minutes est planifié pour octobre 2021, il faudra donc s’armer de patience pour découvrir l’album qui sera porté sur l’indie-pop et le folk expérimental.

Mélody Aubert


Lafleyne

Découverte sur la plateforme SoundCloud sur laquelle elle dépose des reprises aériennes de tubes rap et RnB depuis un an, elle livrait ces derniers mois deux single au goût nuage dont le superbe Nana. Lafleyne a le flow et la douceur et saute entre les cases (soul, rap, électro). Son atout ? Sa voix stellaire à faire trembler les étoiles et des chœurs envoûtants posés sur des claviers jazzy. Croisée en feat aux côtés de la scène underground rap (Kosey, Khoster), la jeune artiste a déjà tout d’une grande et compte bien faire scintiller le ciel pluvieux de cette année qui commence.

Pauline Pitrou


Margaux Kintsugi

Fin 2019, Margaux Kintsugi divulguait sa nouvelle production, Comme une averse, composée depuis sa chambre à Bruxelles. Devenu depuis une véritable addiction, ce morceau et clip relèvent d’une virée pop-synthétique, douce et mélancolique. Des rushs réconfortants, paysage d’un été maintenant disparu : « Et si dans cette ville tu t’abîmes les cils / que tes nuits blanches te changent… ». Un an plus tard, l’artiste laisse place à Dans le club. Éclat de solitude, sans aucun live à l’horizon, ce titre est l’écho et choc du confinement « C’était l’époque où on dansait dans le club », saisi sur notes de dream-pop euphorique. Son dernier EP, Mon sac à demos, ses boucles de synthés et poésies, marqueront également l’automne et l’hiver derniers. On attend plus qu’impatiemment ses prochaines sorties !

Leelou Jomain


Ojerime

 On tombe sur la musique d’Ojerime un peu par hasard, au détour de recherches soul/RnB sur Spotify, via le Track ID de l’artiste Shygirl. C’est le morceau hyper fluide et planant Give It Up 2 Me qui nous accroche sans difficulté quelconque. L’artiste londonienne puise son inspiration dans la musique des 90′, dans la soul, la funk, et les pop stars qui l’ont suivie jusque là. En 2015 elle active sa carrière avec une première composition Ojerime : The Silhouette, les sorties se poursuivent pour elle en 2016 et 2018, jusqu’à B4 Breakdown en 2020 : un album qui la dévoile indéfiniment. Elle explore à travers sa musique ses relations, ses expériences avec la drogue, sa santé mentale qui a été mise à rude épreuve en 2019. Un concentré plus que jamais d’actualité qui montre tout le talent de cette artiste qui a encore tant à révéler.

Caroline Fauvel


Poqpie

La Strasbourgeoise Poqpie nous invite à prendre part à son univers fantaisiste avec un premier album The Hillside qui fait suite à son premier EP Petits Gnomes. L’album-concept tourne autour d’une femme recluse dans une maison nichée au milieu de la colline qui partage ses états d’âme sur une fréquence radio, sans savoir si quelqu’un, quelque part, l’écoute. Interprète, compositrice et même illustratrice, l’artiste multi-casquettes Poqpie célèbre la solitude et son lot d’introspection, de contemplation et de connaissance de soi. Banjo et guitare, les sonorités folks sont florissantes pour les oreilles. Personnages féeriques, et pluie d’étoiles, l’empreinte visuelle est une merveille pour les yeux. Poqpie nous offre une dose de rêverie, appréciée en ces temps compliqués, et parvient à capter les signaux du cœur, des émotions que l’on a parfois du mal à verbaliser. Vous pouvez vous procurer l’album The Hillside sur Bandcamp.

Mélody Aubert


Primo !

 Primo ! est un groupe de post-punk venant tout droit de Melbourne (Australie) composé à l’origine de Suzanne, Violetta et Xianthe. Pour leur deuxième album, les trois Australiennes sont rejointes par Amy à la basse. Ensemble, elles discutent du temps qui passe, d’ennui, de cette terrible routine qui mine nos quotidiens, sans oublier l’amour et son chagrin. Sogni est un album plus abouti que son aîné, avec moins de synthé, certes, mais plus de basse et d’effets saturés. Primo ! nous confirme que la malédiction du second album est loin derrière elles…

Amira Rouabhi


Róisín Murphy

Avec Róisín Machine, Róisín Murphy signe un retour plus fouillé et actuel que jamais. Comme une ode au vouloir danser pour toujours, cet album qui vient quatre ans après son précédent projet, Take Her Up to Monto, l’Irlandaise réussit à se faufiler à travers tous les styles : de la Dance à l’electropop en passant le post-disco. C’est un album aussi brillant qu’audacieux qui arrive à point nommé, au moment où il serait si facile d’oublier à quel point la fête est importante.

Rudy Jean-Baptiste


Shadow Show

 Roller quads au pieds, couleurs acidulées et imprimés géométriques : dans le clip de Charades, les filles des Shadow Show nous embarquent vers une autre époque. Sur leur premier album, Silhouettes, révélé en février 2020 chez Burger Records et Stolen Body Records, le trio de Detroit combine des sonorités garage-psyché empruntées aux sixties en y ajoutant une touche pop moderne. De leurs mots et sentiments, ces créations sonores sont la projection de leur propre vision du monde « A spectacle of light as curious as shadow ». Deux autres singles, aux ambiances lumineuses et entraînantes, ont vu le jour en septembre dernier, What Again Is Real ? et Is This a Dream ? Le groupe ne chôme pas ! Avec leurs punch et mélodies addictives, le talent des Shadow Show n’est plus à débattre. On a joyeusement souscrit ! Et vous ?

Leelou Jomain


Slurp

Manon (basse), Margot (guitare et chant) et Angie (batterie) connaissent déjà une petite notoriété – une interview dans Rock&Folk et un article dans le Figaro. Peut-être que certain.es d’entre vous les connaissiez d’ailleurs sous le nom Dragon’s Daughters. Mais depuis la création du groupe en 2016, les jeunes femmes ont grandi. Dragon’s Daughters ne leur correspondait plus, il fallait un nom qui soit plus « pro ». C’est pourtant sous ce nom que le trio a sorti en 2019  son premier EP Tits on Fire produit par Yarol Poupaud, rencontré lors d’un concert au Bus Palladium. Un EP à l’énergie résolument punk. Féministes, engagées, conscientes des travers de l’industrie musicale, les musiciennes dénoncent dans leurs textes le patriarcat, parlent d’agressions ou encore de viol. Des thèmes durs, mais dont Slurp juge la discussion nécessaire. En 2020, elles reviennent avec un nouveau single intitulé Louise. Une rythmique vive, des paroles plus scandées que chantées. Le son de Slurp est marqué par l’influence de la vague post-punk venue du Royaume-Uni. Les jeunes femmes rêvent d’ailleurs d’une carrière outre-Manche, rejoignant ainsi les groupes qui les inspirent : Shame, Idles ou encore Life.

Juliette Soudarin


Yayla

La musique a toujours fait partie intégrante de la vie de Yayla mais ce n’est que récemment que celle-ci est devenue sérieuse pour elle, grâce notamment à son entourage où « tout le monde fait du son ». Cette bande de potes – avec qui la jeune femme travaille et vit à présent – elle l’a rejoint il y a deux ans, à la suite de sa rencontre avec Samir Flynn via Instagram.  Au départ, il n’est question que de réalisation de clips (Yayla a fait un BTS audiovisuel image à Toulouse). Et puis, comme le feeling passe, la jeune artiste envoie deux compositions à la guitare sans y croire. De là, Flynn lui propose d’écrire une chanson ensemble. Elle trouve les accords à la guitare, lui la top line. De leur première rencontre physique naît la maquette de l’ensoleillé Le Temps. C’est aussi le déclic pour elle : on la prenait au sérieux. La collaboration ne s’arrête pas là, au contraire elle se transforme en amitié. Yayla est introduite par Flynn à d’autres jeunes artistes de la région toulousaine. Sort alors le titre Campagne de leur association. Puis vient le projet musical et visuel, Gasoline, sur lequel elle travaille en tant que réalisatrice avec Samir Flynn et Dr. Chill. Pour les besoins du scénario elle crée le personnage de Pamela Green, une star fictive tout droit sortie des années 2000. Pour pousser le délire à son maximum, la joyeuse bande décide de créer un single à Pamela Green. Yayla travaille alors avec Joe Mambo et dévoile Kitch Vision. Une blague qui lui permet de réaliser un son RnB des années 2000 tout en se prenant au sérieux. La toulousaine qui aime mêler la mode, la réalisation et la musique souhaite à présent concevoir son premier petit EP.

Juliette Soudarin


Yoa

Au départ, il y avait le théâtre et le cinéma, quelques apparitions dans des clips et dans des longs métrages et puis l’envie folle de mettre en mots et en sons ses émotions et sa vie de jeune femme, de faire coïncider ambitions artistiques et politiques. En mai dernier, Yoa se jette dans le grand bain de la musique. Une voix douce et sensible, un corps en émoi et des mélodies pop vaporeuses : Yoa se découvre en entier, met les sentiments à nus et se fait une place sur la scène exhaustive de la pop française. Elle dévoilait au début de cette année son premier morceau Appartement, ballade douce amère où mélancolie et espoir s’entremêlent pour laisser entrevoir à travers la fenêtre une lumière éblouissante qui nous jette de belles promesses pour la suite.

Pauline Pitrou


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La playlist sur YouTube :

Du cinéma et de la musique - Master Métiers de la Culture

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