The way that you do it – série FAUNECALL © Léo Gavaggio
À compter du 5 septembre, l’artiste Léo Gavaggio expose sa série d’illustration FAUNECALL. Des œuvres aux mille et une références à découvrir au centre de tatouage L’Encrerie, située dans le 11e arrondissement de Paris.
Léo Gavaggio dit « marcher au ressenti ». S’il débute par le dessin dès son plus jeune âge, il ouvre plus tard un salon de tatouage avec son associé Jey, « parce qu’il fallait bien commencer par quelque chose », avoue-t-il. Surnommé L’Encrerie, le lieu fait rapidement office de cabinet de curiosité. « Quand on a ouvert, j’ai récupéré beaucoup de mobilier décoratif pour agrémenter le studio, dans le style art déco et art nouveau, se rappelle-t-il. Et à côté de ça, on écoutait du gros hip-hop. » Il s’en amuse, avant de poursuivre :
« L’Encrerie, c’est un peu comme un label. On vend des choses dans lesquels on croit, des œuvres d’artistes que l’on apprécie. Tous les mecs du studio ont des trucs à exposer et c’est parfois l’œuvre de toute une vie. »
Léo Gavaggio
Première d’une longue série, l’exposition FAUNECALL réalisée par Léo Gavaggio lui-même ouvre le bal dès le 5 septembre. Les œuvres présentées font écho au quotidien de l’artiste, ses références littéraires et audiovisuelles où l’on retrouve quelques uns de ses personnages favoris : « J’ai choisi de représenter cette femme en apesanteur, il s’agit d’ailleurs d’une personne différente à chaque fois mais d’une certaine manière j’y reprends les rôles du corbeau et du renard dans la fable de La Fontaine. J’ai en parallèle souhaité revisité l’esthétique de Faster ! Pussy Cat Kill Kill. »
« Bon vivant » comme il aime à le dire, Léo Gavaggio puise son inspiration dans ce qui l’entoure, des situations du quotidien qui traduisent des vérités humaines. « C’est un hommage aux types qui ont écrit des fables et qui décrivent ces pièges dans lesquels les humains tombent alors qu’à chaque génération, on nous met en garde contre les mêmes choses. » abonde-t-il.
Les titres humoristiques des œuvres vont d’ailleurs dans ce sens. Ils figurent la scène, renvoient à des morceaux de musique ou des références que l’on retrouve dans des BDs lues et relues par l’artiste étant enfant. « Ma mère m’a nourri à Alexandro Jodorowsky, ses films et ses BDS. Je me souviens aussi de L’Écho des Savanes, Pilotes, Fluide Glacial, le personnage John Difool dessiné par Mœbius. Ces dessins, ces ambiances, ces histoires ont beaucoup marqué mon univers. »
La suite, elle, reste encore à écrire, la programmation des expositions étant encore en cours de discussion. La première est en tout cas à découvrir à l’Encrerie, un salon « qui prend soin de ses artistes » à compter du 5 septembre.
FAUNECALL, à découvrir à partir du 5 septembre à L’encrerie, 2 Rue Lacharrière, 75011 Paris. Ouvert de 11h à 19h tous les jours sauf le dimanche