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CINE NEWS – Cannes à Deauville

© Festival du cinéma américain de Deauville

Chaque semaine, la rédaction vous résume l’actualité du cinéma. Festivals, cérémonies, tournages et autres événements, vous ne pourrez plus dire que vous n’étiez pas au courant.

Le retour des festivals, tous à Deauville !

Alors que les cinéphiles français vivent un été tourmenté entre réouverture des salles, annulation des festivals et report de sorties, les regards se tournent vers le mois de septembre, annoncé comme celui du grand retour des festivals. Puisque la Mostra de Venise se déroulera du 2 au 13 septembre et que le Festival du Film Francophone d’Angoulême ouvrira le bal en France Deauville qui se déroulera du 4 au 13 septembre.

Et l’annonce de la tenue physique de cette 46e édition du festival dédié au cinéma américain, s’est accompagnée d’un geste fort puisque l’annonce de la sélection officielle a été immédiatement suivie de la révélation d’une carte blanche accordée au Festival de Cannes qui permettra aux festivaliers.ères de découvrir dix films de la sélection officielle Cannes 2020 choisis par Thierry Frémeaux et Pierre Lescure pour Deauville. Parmi les élus les spectateur.trice.s pourront entre autre découvrir le nouveau film de Maïween ADN, Last Words de Jonathan Nossiter, Les Deux Alfred de Bruno Podalydès ou encore Slalom, premier long-métrage de la réalisatrice Charlène Favier.

Quant à la compétition officielle de Deauville révélée il y a quelques jours, elle fait la part belle aux réalisatrices et aux premiers films puisque sur les quatorze films qui concourent pour cette édition, huit sont des films de réalisatrices et sept des premiers films. Parmi les films en compétition les spectateur.trice.s pourront découvrir entre autre Sophie Jones de Jessie Barr qui raconte l’expérience du deuil d’une adolescente de seize ans qui vient de perdre sa mère. Minari de Lee Isaac Chung qui donne à voir l’installation d’une famille sud-coréenne aux États-Unis ou encore Holler de Nicole Riegel qui met en scène une jeune femme incarnée par Jessica Barden (Alyssa dans The End of the F***ing World) qui intègre une bande de ferrailleurs pour payer ses frais d’entrée à la faculté. Cette édition marquera également le retour de la réalisatrice Kelly Reichardt, dont le dernier long-métrage, Certain Women, avait marqué l’édition 2016 du Festival de Sundance. First Cow, son nouveau film traite de la rencontre entre un cuisinier et un immigrant d’origine chinoise, au fin fond de l’Oregon, dont les trajectoires vont se trouver liées par une vache dont le lait est prisé par un riche propriétaire de la région. Une édition prometteuse qui annonce le retour des grands festivals de cinéma mondiaux pour 2020 et dont on espère qu’elle pourra se tenir sans encombres.

Laurine Labourier

Le straight cut de Irréversible de Gaspar Noé va ressorti en salles

Prévu depuis l’an dernier, où il fut notamment présenté à la Mostra de Venise, le nouveau montage du film le plus sulfureux de Gaspar Noé va ressortir en salle à la fin de l’été, le 26 août, presque 19 ans jour pour jour après la fin du tournage. Alors que la phrase centrale du film était « Le temps détruit tout », selon Gaspar Noé, cette-fois ci, le temps révèlera tout. En effet, ce nouveau montage consiste uniquement en un inversement brut des scènes du film, et donc dans un rétablissement de la chronologie de l’action, elles qui étaient montées « à l’envers ». Le réalisateur a ainsi déclaré « l’original était raconté à l’envers et que, submergés par la structure anti-chronologique du montage, beaucoup de spectateurs n’avaient pas compris certains aspects du récit » Cette structure avait également pu compenser les violences physiques, mentales, émotionnelles du récit. Cette-fois ci, il ne pourra pas se reposer dessus. En salle le 26 août.

Victor Costa

Vanessa Springora : Le Consentement en force, Matzneff bientôt sur grand écran

En début d’année, la sphère littéraire a tremblé avec la publication de l’ouvrage Le Consentement, de Vanessa Springora. Dans celui-ci, l’autrice revient sur sa liaison à caractère pédophile avec l’écrivain Gabriel Matzneff, âgé de plus de 50 ans quand elle était encore mineure. Cette multiple emprise que l’homme avait sur elle, de l’ordre sexuel, littéraire et psychique, est mis en avant dans l’ouvrage, et a résonné au sein d’une société où la parole de la femme est de plus en plus libre de censure, de peur et de honte. L’ouvrage, évoquant le célèbre syndrome de Stockholm, a suscité l’intérêt de la sphère cinématographique  : Carole Lambert et Marc Missonnier ont décidé de produire une adaptation du best-seller de Grasset. Ils ont pour cela choisi la réalisatrice Vanessa Filho, célèbre entre autre pour sa nomination à Cannes avec Gueule d’ange (2018). Cette histoire « d’amour » comme évoquée dans l’ouvrage, à la fois fascinante et malsaine, cet appel du coeur à la libération des femmes victimes de violences sexuelles, Cette affaire qui a ébranlé la France et les réants d’élite du pays, rejoindra donc les rangs du septième art, avec un tournage prévu pour 2021.

© Jean-François Paga. Éditions Grasset

Giulia Lisi

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