© Zak Eazy
Lille, sa célèbre Grand Place et son Opéra majestueux, sa Vieille Bourse et son impressionnante Chambre des Commerces… Autant de bâtiments à l’architecture remarquable qui inspirent sur la toile. L’artiste Zak Eazy propose une visite surréaliste de la capitale des Flandres avec ses créations fantastiques, publiées sur Instagram.
À l’aide de Photoshop, Zak réinvente les bâtiments lillois pour les transposer dans un univers onirique. « J’adore l’architecture, c’est pour cela que j’intègre pas mal de bâtiments dans mes créations », explique-t-il. Les images de ce graphiste de 24 ans, aussi bluffantes qu’irréelles, offrent un nouveau regard sur la ville. « Lille, c’est ma ville, je la connais par cœur. Mon objectif, c’est de faire quelque chose que l’on a pas encore vu en utilisant des bâtiments que les lillois voient tous les jours et en les rendant fantastiques, différents. »

C’est seul que se forme Zak, « grâce à des tutos sur YouTube », après des études d’architecture. S’en suivent trois années en tant que chef de projet graphiste à Paris avant le grand saut dans l’auto-entrepreneuriat il y a deux mois. « Je voulais vraiment retrouver ma créativité, ma passion, mon inspiration. »
Pour donner naissance à ces images surréalistes, 8 à 15 heures de travail sont nécessaires. Au-delà de ses nombreuses balades en ville, le plus dur pour Zak « et le plus long, c’est de trouver les images adaptées, les points de vue que je veux. » Images libres de droits et collaborations avec des photographes permettent à Zak de donner un autre visage au paysage architectural lillois. L’artiste n’hésite d’ailleurs pas à dévoiler ses processus de création. De courtes vidéos tutos accompagnent certaines de ses publications et permettent de découvrir les différentes étapes de son travail.

Inspiré par Salvador Dali et des artistes « digitaux » découverts sur Instagram, Zak s’attache à « reprendre le concept de modification de la réalité » pour l’associer à l’architecture. « J’adore l’improbable, et je m’inspire beaucoup du mouvement surréaliste mais aussi de mon métier, la communication. Certaines campagnes de comm’ me donnent parfois des idées. »
Les images de Zak, principalement centrées sur des éléments architecturaux, mettent également en valeur la nature. Les tons doux et pastels de ses créations se mêlent à une faune et à une flore surprenante et inattendue. L’association de la nature à l’urbain est propice à la réflexion et à l’évasion. Idéal pendant cette période de confinement. « J’ai le temps de tester de nouvelles choses en ce moment. Des choses qui arriveront plus tard sur mon compte. »

Les œuvres de Zak sont uniquement disponibles sur Instagram pour le moment. Cette vitrine virtuelle a déjà permis au lillois de se faire remarquer puisque certaines de ses créations, visibles à la Braderie de Lille ou encore à l’événement Lille aux artistes, l’ont amené à recevoir de nombreuses commandes de tirages. « Ce n’est pas vraiment mon but de vendre mes créations pour le moment mais je le fais lorsqu’on me le demande. J’attends d’avoir plus de contenus avant de penser à ouvrir un shop », confie l’artiste. À suivre donc.