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PLAYLIST – Ode à la fin du monde

Extrait du clip de La fin des temps de Mansfield.TYA © Grégoire Orio & Grégoire Couvert

C’est bien connu, la musique sauve. Pour survivre et occuper vos oreilles en ces temps étranges où la ville devient silence, la rédaction musique a déniché quelques morceaux de fin du monde à écouter confiné.e.s chez vous.

U2 – Until The End of The World

Guitares hurlantes et tambours battants, ambiance post apocalyptique pour la bande à Bono. Mais pas tant dans le monde physique, plutôt dans les esprits. Parce que parfois on pense et on agit comme si c’était la fin du monde, surtout quand il s’agit d’amour.

Kevin Dufrêche

R.E.M – It’s the End Of The World (As We Know It)

C’est la fin du monde tel qu’on le connait, et je me sens bien” crie Michael Stipe, le chanteur de R.E.M. C’est presque un message d’espoir ! Le monde va sûrement sortir de changer du moment que l’on vit… Mais est-ce que ce ne sera pas un mal pour un bien ? Espérons !

Kevin Dufrêche

Natasha St-Pier, Pascal Obispo – Mourir demain

Bon certes c’est un peu too much, on va pas mourir demain et heureusement ! Mais ça vaut le coup de se poser la question hein, “qu’est ce qu’on ferait de plus, qu’est ce qu’on ferait de moins” ? En tous cas ça donne un titre rock qui certes n’a pas réinventé la musique, mais a le mérite d’être efficace.

Kevin Dufrêche

Sibylle Baier – The End

Étrange histoire que celle de The End de Sybille Baier, morceau sorti en 2006 sur l’album Colour Green, près de 30 ans après son enregistrement dans les années 70. Pour notre part on a découvert ce morceau mélancolique et folk, dans le Late Night Tales d’Agnès Obel (qu’on ne peut que vous encourager à écouter).

Caroline Fauvel

Radiohead – Exit Music (For a Film)

Sûrement l’une des plus belles et puissantes chansons du collectif, par son atmosphère glaçante et ascensionnelle. “Breathe, keep breathing, don’t lose your nerve”, des mots simples mais censés ; de quoi se raccrocher les semaines à venir…

Guillaume Lacoste

Tindersticks – No treasure but Hope

Dernière pièce du nouvel album, le titre conjugue beaucoup de tendresse et de mélancolie au travers, toujours, du timbre fragile de Stuart Staples et d’un piano délicatement mesuré, au moins autant que les paroles qui semblent ouvrir une brèche sur demain : “Lessons for the learning, Lessons for remembering”.

Guillaume Lacoste

Odezenne – Souffle le vent

A priori, pas de message évident de fin du monde dans celui ci mais un goût certain pour la morosité et surtout un crescendo/final instrumental qui fout les poils, et en ce moment, quitte à avoir des frissons, autant que ce soit à travers de la musique plutôt que le JT de 20h.

Guillaume Lacoste

Foals – A Knife In The Ocean

Plus que les propos de Yannis Philippakis, à propos du temps qui passe et de ce que l’on en fait, la véritable force de ce morceau réside justement en sa longueur : près de 7 minutes où le groupe anglais lâche progressivement les chevaux, ouvrant les portes, partant de délicates cordes pincées pour aboutir à un véritable cri, non dépourvu d’une véritable lueur d’espoir et d’un sentiment de libération.

Victor Costa

Ariel Pink – Not Enough Violence

Dans ce morceau à l’atmosphère si particulière, qui oscille entre mesures calmes et saturation des voix et des instruments, Ariel Pink critiquerait une attitude trop lâche de la population face aux brutalités du monde. « Not enough violence », un appel à la lutte donc, qui débute par cette phrase : « Time is up on your doomsday clock sealed » La doomsday clock, ou horloge de l’apocalypse, a été créé aux débuts de la guerre froide, en 1947, par les directeurs d’une revue scientifique de l’université de Chicago. Mise à jour quasi annuellement, elle n’a, depuis 2020, jamais été aussi proche de minuit. Il est 23 heures, 58 minutes, 20 secondes. Tic tac.

Victor Costa

David Bowie – Subterraneans

De l’isolement est-berlinois s’est manifesté Subterraneans, la pièce finale de Low, de David Bowie, représentation profonde, languissante et plaintive d’une séparation physique entre les individus. Un saxophone perce de sa tragique mélodie, pour disparaître et revenir ensuite, totalement anéanti.

Marin Probel

Nine Inch Nails – Eraser

Pourrait ensuite s’immiscer la force nihiliste et destructrice d’Eraser, pièce essentielle de The Downward Spiral, de Nine Inch Nails. Oublier, s’effacer, écrasé par la cage dans laquelle nous nous retrouvons.

Marin Probel

Swans – Finally Peace

Finally, Peace, pièce ultime de The Glowing Man, de Swans, mais aussi de la trilogie d’albums auquel celui-ci appartient. C’est après l’annihilation totale, que nous pourrions frôler quelque chose de plus profond et grand encore, nous permettant d’accepter, de nous relever, et de transcender notre condition.

Marin Probel

Juniore – La fin du monde

Lou-Ariane Cassidy – La fin du monde à tous les jours

Mansfield. TYA – La fin des temps

Fervente prêtresse de la pop française et de tout ce qui s'écoute avec le coeur.

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