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La légèreté du gros diamant du Prince Ludwig au Théâtre du Palace

Le Gros Diamant Du Prince Ludwig - Lieu : Théâtre du Gymnase - Ville : Paris - Le 12 06 2017 - Photo : Christophe RAYNAUD DE LAGE

Le Gros Diamant Du Prince Ludwig, au Théâtre du Gymnase le 12/06/2017 © Christophe Raynaud De Lage

Un décor à couper le souffle, une énergie débordante et une équipe de bras cassés qui intente le braquage d’une banque : pas de doute, vous êtes bien devant Le gros diamant du Prince Ludwig interprété par l’équipe des Faux British au Palace à Paris, et mis en scène par Gwen Aduh. 

Lauréate du prix Molière de la meilleure comédie en 2016 puis en 2018, la pièce continue de séduire : «  Because the big success, we prolonge again !  » peut-on lire sur l’affiche alors que l’on pénètre dans le Palace, dans le 10ème arrondissement de Paris où se tient la représentation.

Le casse du siècle

Le Gros Diamant du Prince Ludwig, c’est l’histoire ubuesque d’un braquage de banque «  à l’américaine  » qui démarre lorsque deux ex-taulards entreprennent le «  casse du siècle  » et emportent, dans leurs péripéties, des personnages plus atypiques les uns que les autres : une amoureuse infidèle et son amant fourbe, un directeur de banque mal-aimable et son stagiaire simplet, une guichetière allègre et sa liaison avec un policier bravache.

Le Gros Diamant Du Prince Ludwig – Lieu : Théâtre du Gymnase – Ville : Paris – Le 12 06 2017 – Photo : Christophe Raynaud De Lage

Depuis la prison dont s’échappent les malfrats – Bob Cooper et Mitch Ruscitti -, jusque dans l’appartement de Caprice – l’amoureuse infidèle – en passant par l’intérieur de la banque et ses conduits d’aération, la représentation transporte le spectateur dans le temps, les années 1950, et l’espace à travers une armada de décors et de costumes qui se succèdent les uns aux autres dans un élan remarquable.

Une énergie épatante

Blagues potaches à répétition, jeux de mots douteux et mimiques exagérées : tout y est. Nul besoin d’y voir une allégorie de la société, on s’esclaffe devant Le gros diamant du Prince Ludwig comme devant un bon Marx Brothers, accompagnés d’un orchestre en live qui nous fait d’ailleurs remarquer la polyvalence des acteurs qui tantôt jouent sur scène, tantôt interprètent des classiques américains au piano- violoncelle – batterie – voix. On retiendra notamment les voix harmonieuses de Carmen Maria Vega dans le rôle de Caprice, et puissante d’Aurélie de Cazanove la guichetière.

Le Gros Diamant Du Prince Ludwig, 181213 © Christophe Raynaud De Lage

Verdict ? On ressort de cette comédie tout sourires, chargés de cette énergie débordante et encore fascinés par l’une des scènes hors-du-commun qui se déroule entièrement à la verticale jouant ainsi sur les perspectives de manière invraisemblable. Une pièce légère et attachante à découvrir jusqu’au 19 janvier 2020, au Palace à Paris.

Le Théâtre du Palace, 8 Rue du Faubourg Montmartre, 75009 Paris. Tarifs : de 19 et 99 € sur réservation. Jusqu’au 19 janvier 2020

Rédactrice en chef de la rubrique Art. Curieuse et intriguée par la création artistique sous toutes ses formes

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