CINÉMA

« Tolkien » – Un biopic pour les fans

Le 19 juin sortait en salle Tolkien de Dome Karukoski avec Nicholas Hoult en tête d’affiche. Le film raconte les premières années de la vie de l’auteur. Un biopic romancé qui répond à une certaine demande.

J.R.R Tolkien n’est plus à présenter. L’auteur des incontournables livres de fantasy Bilbo le Hobbit et Le Seigneur des Anneaux , a révolutionné le genre. Ce que l’on connaît moins, c’est son histoire personnelle. Contrairement à J.K Rowling (Harry Potter), par exemple. Qui était J.R.R Tolkien ? C’est ce à quoi le film prétend répondre.

Arts et communauté

Le film commence lorsque Tolkien et sa famille déménage à Birmingham, peu avant que celui ci se retrouve orphelin. Très vite, il se fera un groupe d’amis au sein de la King Edward’s School . Le quatuor se nomme le T.C.B.S. et font régulièrement des réunion littéraires autour d’un thé. C’est sur la dynamique de ce groupe que se concentre le film. A travers leur réunion, on assiste au développement artistique de l’auteur encouragé par ses amis. C’est également grâce à l’art qu’il se rapproche d’Edith dont il tombe amoureux.

Ces relations mises à l’écran sont bien évidemment romancées. Les scénaristes ont pris beaucoup de libertés qui ne plairont pas aux assidus de la biographie de Tolkien. Nous ne les citerons pas dans cet article, mais les écarts entre réalité et scénario sont nombreux.  Il s’agit alors d’oublier certains éléments et d’en arranger d’autres, afin de créer plus d’attaches aux personnages. Cette recette fonctionne et permet au film d’être riche en émotion.

Beaucoup de références à son oeuvre

Néanmoins, un des objectif du film est de relater les différentes sources d’inspiration de l’auteur qui l’amènent à ses deux chefs-d’oeuvre.

Le soucis, justement, c’est que cette volonté saute aux yeux. Le film s’adresse à ceux ayant aimé la trilogie mise à l’écran par Peter Jackson. De nombreuses références à l’histoire du Seigneur des Anneaux se trouvent dans le film. Ce qui pourrait sembler logique puisque l’on traite ici de celui qui a imaginé l’histoire. Sauf que les références sont un peu trop évidentes ; de l’opéra L‘anneau du Nibelung (Wagner) qu’il écoute avec sa fiancé à son tuteur dont les expressions et sa pipe rappellent le personnage de Gandalf, en passant par le soldat l’accompagnant au front … nommé Sam. Mettre autant de références aurait peut être eu plus de sens si le film se concentrait sur l’écriture du livre Le Seigneur des Anneaux. Or ici elles ont l’air d’avoir été placées pour satisfaire le spectateur venu pour retrouver la saga.

Le plus frappant, c’est l’utilisation de la musique qui rappelle les compositions de la trilogie cinématographique de Peter Jackson. Ici, on utilise des références sonores pour rappeler un film inspiré de l’oeuvre de l’auteur que l’on relate. La boucle est donc bouclée.

Tolkien reste un biopic agréable à regarder, le jeu d’acteur est juste et l’immersion dans l’Angleterre du début du 20ème est maîtrisée.  

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