Juin, prélude de l’été, saison de fête et de musiques mais aussi mois des fiertés LGBT+. Pour célébrer ensemble ce mois aux milles couleurs, nous avons sélectionné pour vous des artistes incontournables d’hier et d’aujourd’hui qui s’inscrivent dans la culture queer.
Bronski Beat – Smalltown Boy (Arnaud Rebotini Remix)
Premier succès du groupe britannique Bronski Beat fin 1984, Smalltown Boy raconte l’histoire difficile des LGBT+ victimes d’homophobie, à travers les yeux d’un jeune homosexuel, victime d’une agression homophobe, et incompris par sa famille. Elle est écrite et interprétée par Jimmy Sommerville, leader du groupe, gay et militant d’Act Up New-York. Elle est remixée pour la bande-originale du film 120 battements par minute de Robin Campillo, film consacrét à l’histoire du groupe militant Act Up Paris, qui lutte contre l’épidémie du SIDA dans communauté LGBT+.
Kevin Dufrêche
Kiddy Smile – Dickmatized
Comment passer aujourd’hui à côté de l’éminent Kiddy Smile, à la fête de la musique à l’Élysée (oui oui), dans le Climax de Gaspar Noé, ou encore sur le tapis rouge du festival de Cannes cette année, le nom de cette icône pop est sur toutes les lèvres.
Caroline Fauvel
Sylvester – You Make Me Feel (Mighty Real)
Vous avez sans doute entendu ce morceau dans le film d’Abdellatif Kechiche Mektoub My Love, et bien il s’agit de Sylvester artiste emblématique de la scène queer américaine qui s’est illustré par une musique survoltée dans les années 80, faisant de You Make Me Feel un véritable classique.
Caroline Fauvel
Patrick Cowley – Somebody To Love Tonight
Décédé à l’âge de 32 ans, Cowley fut l’un des premiers artistes à succomber du SIDA, à une période où le virus n’était même pas encore identifié et laisse derrière lui un intéressant, mais peu connu, héritage musical. Somebody To Love Tonight est une envoûtante ballade composée en 1979, mais aussi la démo de I Need Somebody To Love Tonight de Sylvester, dont il est le principal collaborateur, et pour qui il fit notamment les arrangements de l’album Step II.
Pierre-Louis Herrouin
Franck Ocean – Nikes
Suite à son coming out peu avant la sortie de Channel Orange, le rappeur et producteur américain Frank Océan s’est imposé comme étant une figure de soutien du mouvement LGBT+ dans le hip-hop, loin des clichés qui structurent cet environnement musical.
Caroline Fauvel
Christine & The Queens – La Marcheuse
Depuis ses premiers pas sur scène, la chanteuse qui se fait désormais appeler Chris se joue des étiquettes et des codes liés aux genres. Véritable icône queer moderne, elle aborde des thèmes nécessaires qu’on retrouve bien souvent dans le milieu LGBT+ tel que l’acceptation de soi, la honte ou encore la violence.
Pauline Pitrou
Diana Ross – I’m Coming Out
Icône gay par excellence depuis son titre osé I’m Coming Out (1980), cette diva du dancing a notamment ouvert la voix et la voie à de nombreuses artistes afro-américaines mais aussi aidé un grand nombre de personnes LGBT+ à “sortir du placard”.
Pauline Pitrou
Ian Isiah (ft. Mykki Blanco) – That Body
Militant d’une esthétique queer expressive, Mikky Blanco s’est engagé précocement dans la lutte pour les droits LGBT+ étant lui-même séropositif, on le retrouve ici sur le morceau That Body avec l’artiste Ian Isiah, artiste à la voix éperdument androgyne.
Caroline Fauvel
Lady Gaga – Born This Way
Lady Gaga, pop-star par excellence est aujourd’hui l’incarnation la plus manifeste de “l’icône gay”, autant dans les médias et plus encore sur les réseaux sociaux, elle ne cesse d’assumer un rôle de défendeur et de porte-parole d’une communauté de “monstres ” qui incarne la communauté LGBT+.
Pauline Pitrou
Wendy Carlos – Love Theme (Tron Soundtrack)
Derrière les fameuses bandes-originales d’Orange Mécanique, Shining et Tron, il y a Wendy Carlos, née Walter, compositrice américaine qui, après avoir montée son propre studio et explorée de nouveaux territoires synthétiques, s’attelle à brouiller les frontières entre répertoire classique et musique électronique. Un transfert des genres qui s’opère en même temps que son changement de sexe, au milieu des années 70, faisant d’elle une pionnière à bien des égards.
Camille Tardieux