Chaque semaine, la rédaction vous résume l’actualité du cinéma. Festivals, cérémonies, tournages et autres événements, vous ne pourrez plus dire que vous n’étiez pas au courant.
La Semaine de la critique, qui succèdera à Diamantino ?
Charles Tesson, le délégué général de la sélection a dévoilé mardi 23 avril les onze longs-métrages en compétition à la Semaine de la critique 2019 – ainsi que les courts métrages. Cette année, dix-huit pays ont été mis en à l’honneur par le comité. En ouverture, un drame colombien, Litigante de Franco Lolli qui vient présenter son deuxième film, cinq ans après avoir été révélé pour Gente de Bien. Le réalisateur islandais Hlynur Pálmason sera là pour A White, White Day, l’histoire d’un homme rongé par le doute et la vengeance. Le français Jérémy Clapin est lui aussi de retour dans cette sélection parallèle, onze ans après la diffusion de son court métrage d’animation Skhizein. J’ai perdu mon corps est son premier long également conçu en animation. Les acteurs Jesse Eisenberg et Imogen Poots seront sur la Croisette pour le deuxième long métrage de l’irlandais Lorcan Finnegan, Vivarium. Deux réalisatrices françaises sont sélectionnées pour montrer leur premier film, Aude Léa Rapin pour Les héros ne meurent jamais avec l’actrice Adèle Haenel et Tu mérites un amour, le premier long métrage de la comédienne Hafsia Herzi. Également en compétition : Cendre noir de Sofía Quirós Ubeda, Abou Leila de Amin Sidi-Boumédiène, Our Mothers de César Díaz, Le Miracle du Saint Inconnu de Alaa Eddine Aljem, Dwelling in the Fuchun Mountains de Gu Xiaogang.
L’ACID 2019, sept premiers longs métrages
C’était la petite dernière des sélections cannoises à dévoiler sa riche programmation. Toujours un peu moins médiatisée que les autres compétitions parallèles, l’ACID n’en est pas moins l’un des rendez-vous les plus incontournables du Festival de Cannes. Depuis vingt-sept ans déjà, la sélection des cinéastes indépendants porte au nu des cinéastes dont les films ont conquis plus tard les autres sélections cannoises (On pense à Claire Denis, Abdellatif Kechiche, Naomie Kawase, Nuri Bilge Ceylan ou encore Bruno Dumont, pour ne citer qu’eux). L’ACID cristallise souvent l’émotion des premières sélections, des premiers films, que les cinéastes primé.e.s réinvestissent chaque année en parrainant les futurs réalisateurs.trices en compétition. Une compétition qui fera cette année la part belle aux cinéastes argentins avec L’Acid Trip #3 Argentine, sur les neuf longs métrages en compétitions sept seront des premiers longs, avec encore une fois la promesse de belles découvertes. Parmi les heureux.ses élu.e.s on pourra notamment découvrir L’Angle mort de Patrick Mario Bernard et Pierre Trividic, dans lequel un jeune homme apprend à accepter son pouvoir d’invisibilité ; Take me somewhere nice de Ena Sendijarević qui suit le road-trip d’une adolescente à travers la Bosnie où elle rencontrera son père pour la première fois ; avec Indianara, Aude Chevalier-Beaumel et Marcelo Barbosa nous emmèneront au Brésil, aux côtés d’Indianara et de sa bande qui lutte pour la survie des personnes trans ; ou encore Vif-argent de Stéphane Batut et son errance parisienne nocturne d’un fantôme amoureux. En attendant de les découvrir sur vos écrans, le reste de la sélection c’est par ici https://www.lacid.org/fr/cannes/programmation

Jean-Pierre Marielle, une voix du cinéma français s’éteint
L’acteur est décédé ce mercredi 24 avril à l’âge de 87 ans des suites d’une longue maladie. Avec lui, c’est la disparition d’une des plus belles voix du cinéma, une voix basse et chaude pour un des comédiens français les plus populaires du cinéma. Nous avions dit au revoir à Michel Serrault et Philippe Noiret il y a quelques années, à Jean Rochefort il y a peu, c’est maintenant Jean-Pierre Marielle que nous saluons bien bas, lui qui était déjà pourtant si imposant de taille et de jeu. Son élégance naturelle lui permettait de jouer le beauf et le libertin amateur de femmes et de pastis. Un personnage sacralisé par la comédie culte Les Galettes de Pont-Aven. Fidèle en amitié, compagnon de Belmondo, de Noiret et de Rochefort à l’écran dans Les Grands Ducs de Patrice Leconte ou Calmos de Bertrand Blier mais surtout à la vie depuis la célèbre bande du conservatoire dont il ressorti avec le deuxième prix de comédie. Les années 1970 seront son apogée, il enchaîne des rôles comiques chez les plus grands réalisateurs de l’époque : Berri, Lautner, Audiard, Grangier, Tavernier, Blier… Jean-Pierre Marielle restera à jamais un symbole du cinéma français, d’une époque et d’un art de (bien) vivre.

Après son exclusion, Roman Polanski poursuit l’Académie des Oscars
En mai 2018, l’Académie avait annoncé l’exclusion du cinéaste en même temps que celle de Bill Cosby, condamné pour agression sexuelle. Rattrapé par son passé quarante après avoir plaidé coupable pour détournement de mineur et avoir fui les Etats-Unis, Roman Polanski avait continué à faire des films sans être inquiété par le monde du cinéma. Après Harvey Weinstein et le mouvement #MeToo, la sentence contre le réalisateur polonais était inévitable après les nouvelles normes de bonnes conduite adoptées par l’Académie. Cette dernière devra comparaitre devant le tribunal de Los Angeles afin de défendre cette exclusion immédiate.
