Tous les vendredis, la rédaction vous résume une semaine de cinéma. Festivals, cérémonies, tournages et autres événements, vous ne pourrez plus dire que vous n’étiez pas au courant.
Nicolas Winding Rein lance la version française de sa plateforme byNWR.COM
A l’occasion du festival « Tout la mémoire du monde » qui a lieu actuellement à la Cinémathèque, Nicolas Winding Refn, parrain de l’événement, lance le 16 mars la version française de sa plateforme sobrement intitulé « byNWR.com ». Le réalisateur de Drive et The Neon Demon y propose un vaste étendard de contre-culture, où films oubliés et clivants se mélangent avec des illustrations d’œuvres d’arts, de la littérature et de la musique. Ce lancement coïncide avec la « Nuit Refn » organisée par la Cinémathèque le 16 mars donc et au cours de laquelle seront projetés les premiers films disponibles sur la plateforme dès son lancement et issus de la collection personnelle du cinéaste : The Maidens of Fetish Street de Saul Resnick (USA, 1966), Marée nocturne de Curtis Harrington (USA, 1961), Santo contre l’esprit du mal de Joselito Rodrigues (MEX, 1952) et Spring Night, Summer Night (USA, 1967). Une plongée originale et rare dans la cinéphilie d’un cinéaste-collectionneur hors pair.
Avec sa nouvelle étude, le CNC nous donne de l’espoir sur la place des femmes dans l’industrie du cinéma
Parue un jour avant la journée de la femme, l’étude du CNC révèle une belle évolution de la place des femmes dans l’industrie du cinéma, brandissant les chiffres du progrès : une augmentation de plus de 60 % sur le nombre de long-métrages réalisés par des femmes entre 2008 et 2017 et des effectifs en progression à la production des films avec 43 % d’intermittentes. Porté par des visages tels que Valérie Donzelli, Maïwenn, Sophie Le Tourneur, ce progrès se démarque d’autant plus dans une Europe peu productive en comparaison de la France, qui à elle seule réunit plus du tiers des films réalisés par des femmes.
Cependant, gardons-nous d’être trop candides et que cette avalanche de pourcentages ne nous cache pas les inégalités encore bien marquées du monde du cinéma : en particulier, l’étude souligne la persistance de métiers excessivement genrés où les professions de scriptes, costumier.ère, coiffeur.se/maquilleur.se regroupent entre 70 et 95 % de femmes quand les professions techniques sont de manière écrasante laissées aux hommes. Enfin, l’écart des salaires ne conclut pas l’étude par hasard : le CNC nous laisse ainsi entendre qu’il reste du chemin à faire pour qu’une réalisatrice ne gagne pas plus de 42 % de moins qu’un réalisateur.
La bande annonce de Mid-90’s, premier film de Jonah Hill
Jonah Hill passe pour la première fois derrière la caméra avec son premier film Mid-90’s dont la sortie est prévue en France le 24 avril 2019. Après un début de carrière en tant qu’acteur dans des rôles de flics ou d’adolescents ingrats dans SuperGrave ou 21 Jump Street, il incarne depuis peu des rôles plus dramatiques chez des réalisateurs comme Martin Scorsese (Django Unchained), Gus Van Sant (Don’t worry, He won’t get far on foot), ou encore Quentin Tarantino (Ave César).
Son premier film raconte le Los Angeles des années 90’s, et l’été de Stevie jeune adolescent de 13 ans, campé par Sunny Suljic, que l’on avait déjà pu voir dans La mise à mort du cerf sacré de Yourgos Lanthimos. Stevie qui passe un été californien solitaire et désœuvré entre une mère absente (Katherine Waterston) et un grand frère caractériel (Lucas Hedges), rencontre un groupe de skateur qui le prennent sous leur aile.
Jonah Hill qui a écrit le scénario y raconte ses souvenirs d’adolescence, et rend un bel hommage à la musique de cette jeunesse des années 90’s avec une soundtrack que l’on a hâte de mettre dans nos écouteurs.
Filmé en 16mm et super 8 Mid’90’s nous renvoie à un visuel ouaté de l’adolescence ou douceur et réalité s’entrechoquent sans cesse. Jonah Hill confie à Collider avoir été beaucoup inspiré par Kids de Larry Clark et This is England de Shane Meadows, dans lesquels l’adolescence livrée à elle-même grandit en se trompant.
Villeurbanne au rythme du cinéma ibérique et latino américain
Ce mercredi c’est la 35e édition des Reflets du cinéma ibérique qui s’est ouverte à Lyon. Un festival qui a su faire sa place dans le paysage cinéphile lyonnais et qui met à l’honneur le cinéma ibérique sous toutes ses formes. Cette année 41 films seront projetés et nous feront voyager, entre autre, de l’Espagne, au Chili, en passant par le Pérou, l’Uruguay ou encore le Venezuela. L’occasion de découvrir des réalisateurs.trices peu connu.e.s en France et dont les circuits de festivals contribuent à faire vivre et diffuser l’oeuvre. Une programmation riche qui sera rythmée par des temps forts : la séance d’ouverture était consacrée à Joel de Carlos Sorin. On attend ce weekend la projection du premier épisode du très intriguant La Flor de Mariano Llinas, film protéiforme de presque 14h, dont les 6 parties prennent le pari d’embrasser chacune un genre cinématographique, Enfin, le festival s’achèvera sur la projection de Yuli d’Iciar Bollain, une fiction qui retrace la vocation du danseur Carlos Acosta dont le somptueux spectacle Acosta Danza avait embrasé les Nuits de Fourvière l’été dernier.
Et s’ils re-dansaient la Carioca ?
25 ans auparavant sortait La Cité de la peur. Et personne n’a oublié cette fameuse scène de danse entre Alain Chabat et Gérard Darmon. Pour célébrer l’anniversaire du film culte, une pétition a été lancée pour que les deux comédiens dansent de nouveau la Carioca sur la grande scène du Palais des festivals. “YOUPIIIII signons la Carioca” !