STYLE

Les grands moments de la mode en 2018

En 2018, comme a son habitude, la mode a été folle, frivole, délurée, démesurée et amusante mais aussi politique et engagée. Retour sur les moments mode qui ne se démoderont jamais.

La Reine d’Angleterre en frontrow

Pendant la fashion week londonienne en février, l’image des deux queen – l’une du Royaume-Uni, l’autre de la mode – a fait le tour du monde. La souveraine a assisté pour la première fois au défilé du jeune créateur Richard Quinn, auquel elle venait remettre le “prix Elisabeth II de la mode”. La nouvelle distinction honorera chaque année un nouveau talent de l’industrie.

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La fashion week élyséenne

En mars dernier, en pleine semaine de la mode à Paris, Brigitte et Emmanuel Macron recevaient 120 créateurs et de nombreuses personnalités de la mode pour un diner à l’Elysée. La presse n’était pas invitée mais les convives ont partagé quelques clichés de cette soirée exceptionnelle. Le présidence de la République avait prévu un buffet : Anna Wintour a donc dû se servir debout, son assiette à la main. Rien que pour ce détail, l’événement est mémorable.

Le mariage de Chiara Ferragni

L’air de rien, elle a explosé le mariage princier d’Harry et Meghan Markle. L’influenceuse italienne s’est unie cet été au rappeur Fedez. Les festivités se sont écoulées sur plusieurs jours et les 14,5 million de followers de Chiara Ferragni ont pu suivre chaque étapes des festivités avec le hashtag #TheFerragnez. Pour le jour J, la jeune femme a porté successivement trois robes de mariées dessinées par Maria Grazia Chiuri, la directrice artistique de Dior. Les retombées économiques de ce partenariat se chiffrent en dizaines de millions d’euros pour la marque de luxe, selon Lauchmetrics. Tout dans ce mariage, des goodies aux invitées, des posts Instagram aux décors aux allures de Coachella, était démentiel.

Les premiers pas de Virgil Abloh chez Louis Vuitton

En janvier 2018, Kim Jones quittait la ligne homme de la maison Vuitton, laissant derrière lui un siège vacant occupé à partir du 26 mars par l’Américain Virgil Abloh. Véritable héritier du courant street-wear et proche du monde du hip-hop, il est également le premier afro-américain, à la direction d’une ligne de la maison Vuitton. La nomination du designer et fondateur de la marque Off-White correspond à la volonté de la marque de se rapprocher des codes du street-wear. Résolution déjà engagée avec Kim Jones depuis 2011. Au programme de son premier défilé en juin, pour la collection printemps-été 2019, un catwalk aux couleurs LGBT, un frontrow hip-hop, des pièces monochromes flashy, des lignes techniques et la revisite de classiques de la maison Vuitton. Et Kanye West en pleurs. Et Kim Kardashian de retour à Paris pour la première fois pour l’ami du couple, depuis son agression.

L’homme chez Jacquemus

Calanque de Sormiou entre Marseille et Cassis, le 25 juin dernier. Simon Jacquemus présentait sa première collection masculine, “Le Gadjo”. Fidèle à lui-même, la trentaine de silhouettes mises en scène avec désinvolture sentaient le soleil de Provence, le retour de plage, la vie lente et sulfureuse du Sud. Un début prometteur pour l’ambassadeur de la Méditerranée dans le monde parisien de la mode. Beach please.

La femme Celine selon Hedi Slimane

Le photographe et styliste Hedi Slimane a été nommé directeur de la création artistique et de l’image de la maison Celine. Après Dior puis Saint Laurent, il prend la suite de Phoebe Philo. La Britannique avait crée une véritable identité de marque, avec ses lignes vaporeuses, simples et ses tons neutres. Pour Celine, Hedi Slimane a opéré, le 28 septembre, un grand renouveau. Abandon des pièces confortables, transgénérationnelles et des nuanciers habituels de la maison pour faire… du “Hedi Slimane”. Son défilé « Paris la nuit » propose des pièces très genrées. La presse anglo-saxonne, dont Suzy Menkes pour Vogue UK, s’offusque qu’une marque « woman-friendly »  raccourcisse ses jupes et approfondisse ses décolletés dans l’ère post #MeToo. Really Suzy ? 

Hedi Slimane propose un show de prêt-à-porter féminin et masculin pour ses débuts des Celine. Crédits Estrop/Getty Images

Le Dior automnal de Kim Jones

Débauché de Louis Vuitton, le britannique Kim Jones est nommé directeur artistique chez Dior Homme, succédant à Kris Van Assche. Fan des sneakers, Kim Jones ne se cache pas de son admiration pour l’esthétique « street ». Après la collaboration entre le géant Supreme et Louis Vuitton, il décide rapidement de présenter une pré-collection automne 2019 à Tokyo, au Japon, pays cher à Christian Dior. S’il tient à l’histoire de la maison et à son héritage, c’est une ligne très futuriste qu’il a présentée au pays du soleil levant, le 30 novembre dernier. Un défilé aux couleurs sombres, du noir, du gris, mais également des nuances métallisées et un logo Dior omniprésent. Des coupes droites et matériaux nobles, des grands classiques Dior. Moderne et urbain.

Kendall Jenner, mannequin la mieux payée du monde

Pour la deuxième année consécutive, la mannequin membre du clan Kardashian Jenner arrive à la première place du classement Forbes qui répertorie chaque année les modèles les mieux payées. Avec 22,5 millions de dollars de revenus, Kendall Jenner arrive loin devant Karlie Kloss (13 millions de dollars, seulement). Au delà du chiffre, ce résultat en dit long sur l’imbrication des stars de télé-réalité américaines et du monde du mannequinat. Aujourd’hui, les grands mannequins ne sont plus uniquement des filles parfaites repérées au supermarché ou à la plage à peine sorties de l’adolescence mais des rich-kids qui utilisent leur notoriété comme tremplin à leur carrières. Et vice-versa.

Chanel-sur-Mer

Un décor à couper le souffle au Grand Palais, des modèles à n’en plus finir, des invités tous plus importants les uns que les autres… Quoi de bien différent des autres défilés de Karl Lagerfeld ? La collection printemps-été présentée en octobre dernier restera un des grands shows de la maison. D’abord pour les mannequins, dont Kaia Gerber, qui marchent pieds nus dans le sable blanc. Ensuite pour les silhouettes, entre le Versace des années 90 et le Saint-Tropez de Brigitte Bardot, à la fin des années 70. Enfin pour le moment d’effervescence et de fraîcheur qu’a apporté ce défilé. Pour la beauté, tout simplement.

L’arrêt de la fourrure dans les grandes maisons

« J’en ai utilisé depuis mes débuts. J’ai fait ça en utilisant quelques fois des vieilles fourrures (…). Il est vrai que souvent, la vraie fourrure est plus sensuelle que la fausse fourrure. Mais on peut trouver des fausses fourrures puis trouver d’autres moyens aussi de se réchauffer. Cela permet peut-être d’aller vers une partie créative qui ne nuira pas, puisque c’est la façon dont on tue les animaux qui est absolument déplorable. » – Jean-Paul Gaultier sur Canal+

Versace, Burberry et Jean-Paul Gaultier rejoignent cette année la liste des marques renonçants à la fourrure animale dans leur collections. Chanel de son côté a annoncé la fin de l’utilisation de peaux exotiques dont la traçabilité est devenue (devenue ?) trop difficile à établir. Calvin Klein avait été le premier à bannir la fourrure, en 1994, suivi par Stella McCartney en 2001.

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