Netflix vous invite à côtoyer l’horreur avec sa nouvelle série horrifique.
Éprouvante et émouvante, The Haunting of Hill House retrace l’odyssée noire de la famille Crain. Il s’agit d’une adaptation moderne et réussie du roman éponyme de Shirley Jackson paru en 1959.
Netflix frappe fort, une fois encore, avec une série originale glaçante. Adoubée par le maître de l’horreur Stephen King, The Haunting of Hill House est avant tout un drame familial sur fond d’horreur et d’épouvante. L’histoire n’a rien d’original au départ : une maison hantée, des esprits maléfiques et des enfants apeurés. Vu et revu pensez-vous, mais c’est justement là toute la force de la série qui parvient à susciter de l’émotion et à surprendre avec une histoire de fantômes.
Olivia et Hugh achètent Hill House, un ancien manoir, dans le but de le rénover et de le revendre. Ils y emménagent avec leurs cinq enfants : Steven, Shirley, Theodora, Luke et Eleanor. Ce qui ne devait être qu’un point de chute deviendra le théâtre d’un drame familial. La nuit de leur départ précipité de la maison, Olivia meurt dans des circonstances floues. Sa disparition devient l’intrigue principale de la série, développée tout au long des 10 épisodes. En passant de manière habile du passé au présent, le récit navigue entre les époques pour donner à voir l’évolution des différents membres de la famille. 26 ans après cette terrible nuit, les enfants ont bien grandi et les liens qui les unissaient autrefois se sont fragilisés. Tous sont forcés de faire face à leurs vieux démons lorsqu’ils se retrouvent après une nouvelle tragédie, la mort mystérieuse de la cadette Eleanor.
- © Netflix
L’horreur n’aura jamais été aussi captivante
Loin des jump scare à répétitions qui marquent de nombreux films d’épouvante, c’est de l’atmosphère pesante et sombre qu’arrive l’horreur. Le créateur de la série, Mike Flanagan, est un habitué du genre (Ouija : les origines, Pas un bruit ou encore Ne t’endors pas) et cela se ressent dans la réalisation de ces 10 épisodes. L’esthétique soignée de la série séduit tout en faisant frissonner. Une dizaine de fantômes et autres silhouettes terrifiantes ont été méticuleusement intégrées et cachées dans plusieurs arrières plans.
Le sixième épisode de la série est particulièrement bluffant car il est composé de seulement deux ou trois énormes plans-séquences. La caméra de Mike Flanagan s’amuse à jongler avec les personnages en passant de pièce en pièce et d’une époque à une autre. Le spectateur est comme hypnotisé face à cette prouesse technique mais aussi face à la performance remarquable délivrée par les acteurs qui s’apparente davantage à une pièce de théâtre. Netflix a d’ailleurs mis en ligne une vidéo révélant les secrets de tournage de cet épisode impressionnant.
- © Netflix
Avec cette mini-série, Mike Flanagan signe un coup de maître et parvient à émouvoir et à effrayer ses spectateurs. Le scénario est solide, complexe et intelligent. Il permet de traiter en profondeur la psychologie de chaque personnage, hanté par les fantômes de son enfance et ceux de sa vie d’adulte : anxiété, dépression, addiction, conflits familiaux… Cet habile équilibre entre surnaturel et réalisme explique sans doute le succès grandissant de la série.