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Vie Sauvage, little big festival

Du 15 au 17 juin se tenait dans le charmant village de Bourg-sur-Gironde le festival Vie Sauvage. Celles et ceux qui n’ont pas eu peur de crotter leurs souliers après la pluie sont venus taper du pied toute la nuit au son d’une programmation électrique et mémorable.

Des nouveautés-pépites

Vie Sauvage sait comment surprendre en terme de programmation. Ce ne sont pas seulement les têtes d’affiches qui attirent les festivaliers, mais aussi les artistes plus méconnus, non moins prometteurs. À Vie Sauvage, les premiers artistes de l’après-midi sont éclatants d’un talent nouveau, d’une qualité équivalente aux plus expérimentés qui clôturent les soirées.

C’est une voix divine qui a ouvert le bal. Loin de l’électro dominante du reste de la programmation, Tamino a su imposer sa musique ténébreuse et son chant angélique. Lent, posé et assuré, l’artiste a su étonner et charmer la foule. Le deuxième jour s’est ouvert avec la jeune Aloïse Sauvage, un être magnétique et survolté aussi bien dans les mots que dans les gestes. Mention spéciale pour sa reprise génialissime de Voyage Voyage de Desireless. Puis Miel de Montagne a débarqué, tout en douceur et bonne humeur. D’une simplicité extrêmement efficace, les titres ont été chantés en choeur par les spectateurs. Imaginez une foule de sauvages répéter avec conviction “Pourquoi pas vivre tout nu ?”

Ceux qui envoient du lourd

Rejjie Snow a donné un show ravageur et a rameuté les derniers retenus à l’apéro. La foule s’est amassée devant la scène pour un écouter Dear Annie devant le coucher du soleil. Il n’était pas aisé de passer juste après, mais TH Da Freak a su maintenir et amplifier l’électricité dans l’air avec une aisance remarquable.

Le deuxième jour, c’est Tommy Cash (s’orthographie aussi TOMM¥ €A$H, en toute simplicité) qui a joué dans la catégorie poids lourd. L’Estonien en a bousculé plus d’un avec son esthétique à rebours d’un rap soigné et classe. Une peluche guépard sur le dos, des baskets venues d’ailleurs, le tout sur des sonorités techno slave, le rappeur a fait un doigt d’honneur au bon goût avec maestria lors de son show sauvage.

Jusqu’au bout de la nuit

Puis il y a ces groupes qui font taper du pied jusqu’à une heure avancée de la nuit. Techno ou electro dance, les fins de soirées à Vie Sauvage usent les pieds et donnent le sourire aux lèvres.

Ce sont les Australiens de Confidence Man qui ont fait danser la foule le premier soir. Le duo de danseurs a montré les pas sur le devant de la scène, tandis que les musiciens masqués oeuvraient avec minutie en arrière plan. Un concert millimétré sans faux pas, cinq tenues différentes pour la chanteuse, les choses se font en grand.

Puis monsieur Étienne de Crécy est arrivé sur scène pour un set haut de gamme de quatre-vingt-dix minutes. Sourire aux lèvres, signes à son public, le patron de l’électro française est resté humble et a tout donné pour clôturer la septième édition du festival. Les sauvages sont repartis aphones et à fond, rodés pour le début de l’été grâce à ce petit festival au coeur grand.

Rédactrice en chef de la rubrique musique et étudiante en master numérique à Bordeaux. Passionnée de musique et de photo.

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