CINÉMAFestival de Cannes

Cannes 2018 – « Ayka », désespoir à tous les étages

Sergey Dvortsevoy signe avec Ayka son premier film en compétition, dix ans après avoir remporté le prix Un certain regard avec Tulpan.

Ayka est une réfugiée Kirghize. Arrivée à Moscou, elle accouche et abandonne son enfant, puis emprunte de l’argent, qu’elle doit rendre rapidement, mais elle n’y arrive pas. Alors elle tente de survivre. Le film est une llente fuite, répétée encore et encore.

Entre un mauvais film des frères Dardenne et un documentaire suivant le parcours de réfugiés en Russie, le long-métrage peine à convaincre. Au-delà du fait que la moitié de la salle s’est endormie pendant un tiers de la séance, rien n’accroche, rien ne prend, rien ne touche. On comprend les intentions du metteur-en-scène, on est parfois pris par l’interprétation de l’actrice principale, mais tout retombe aussi vite. 

À l’issue de la projection, une interrogation demeure : pourquoi avoir fait de ce qui aurait pu être un documentaire fascinant, une fiction d’acharnement sans vraiment de relief ? 

Co-fondateur, directeur de la publication de Maze.fr. Président d'Animafac, le réseau national des associations étudiantes. Je n'occupe plus de rôle opérationnel au sein de la rédaction de Maze.fr depuis septembre 2018.

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