CINÉMA

Les meilleurs films de 2017

Cette année, le TOP 5 des films de l’année 2017 a agité toute la rédaction. Le niveau de cinéma a-t-il été si élevé ou nos rédacteurs ont-ils des goûts si différents ? Si peu de films ont été cités plusieurs fois, certains reviennent quand même plus que d’autres. Voici notre florilège de ce crû cinématographique 2017.

Le top 5 de la rédaction

1. Blade Runner 2049 de Denis Villeneuve 

Une direction artistique grandiose, une suite fidèle au premier opus, ainsi qu’une ambiance, un acteur et une musique tous prodigieux, pour servir une histoire dystopique dans un film étonnamment contemplatif. Déjà un chef-d’œuvre.

Hugues Marcos

Que dire ? Blade Runner 2049 est une épopée contemporaine sans faille. Denis Villeneuve a pleinement réussi son pari en exécutant une prouesse à la fois esthétique et technique, et ce au point de surpasser son prédécesseur Ridley Scott.

Caroline Fauvel

Parce qu’on aime tous Ryan Gosling. La qualité de l’histoire reste quant à elle parfois décevante mais tout est rattrapé par des décors sans failles et un travail de couleurs à l’image qui est étonnant.

Soraya Jegouic

Une suite qui aurait pu être casse-gueule et ne pas desservir l’œuvre de K. Dick comme l’adaptation de Ridley Scott. Et pourtant en 2h44 le film de Villeneuve installe le décor d’un univers où l’on se perd tant la dop est léchée et les sonorités pensées pour nous envelopper.

Louison Labordie

Denis Villeneuve a signé la suite de Blade Runner avec grandeur. Si les puristes craignaient une pâle copie du film de Ridley Scott, Denis Villeneuve a su relever le défi aussi bien au niveau du scénario que de l’image. Blade Runner 2049 est bluffant à tous points de vue.

Noémie Villard 

Un mythe d’anticipation et la quête de l’identité, menés d’une maîtrise absolue.

Adam Khemila

2. 120 Battements par minute de Robin Campillo

Coup de coeur de Maze, ce long-métrage aux allures de docu-fiction m’a également profondément marqué. L’alternance entre la vie privée de jeunes séropositifs engagés dans une lutte contre la montre et la vie d’une association qui a su éveiller les consciences à une époque où le gouvernement ignorait volontairement le thème du VIH, est maniée avec une justesse qui tient le spectateur en haleine. La première place de mon classement échappe de peu à Robin Campillo, sans doute pour la dernière demi-heure qui, à mon goût, pâtit de quelques longueurs.

Paul de Ryck

Nous passons des scènes collectives où on assiste à d’interminables débats à des scènes plus intimes qui découlent doucement de groupe de militant•e•s. A partir de cette fureur de vivre, le rythme du film est donné à 120 battements par minute et on le ressent. Jamais un film de 2h20 n’a paru aussi court car Robin Campillo sait y mettre le rythme nécessaire et insuffler cette énergie vibrante de l’acharnement.

Diane Lestage

Un battement de cœur, un battement de cil, un battement de main pour applaudir ce chef-d’oeuvre qui aura réussi à nous faire vibrer à l’unisson, nous, les spectateurs du malheur.

Romane Segui

Un film pensé en détail (direction des acteurs, image, montage, son) pour délivrer un propos qui ne laisse pas de marbre.

Louison Labordie

Nahuel Pérez Biscayart joue brillamment un rôle inoubliable dans ce film engagé, éducatif et terriblement émouvant, qui a le mérite de renseigner une génération qui a peu connu cette difficile époque.

Loris Prestaux

3. La la land de Damien Chazelle 

C’est frais, les musiques nous donnent envie de danser toute la journée, et c’est une très belle histoire d’amour.

Phane Montet

« Cul-cul », « surcoté », « une comédie gentillette, sans plus ». Toutes ces critiques ont été largement reprises, en particulier par certains spectateurs aux goûts pointus. Elles me paraissent d’ailleurs légitimes, à moi qui ne suis ni un fan des comédies musicales, ni des histoires à l’eau de rose. Cependant, La La Land a quelque chose de plus qu’un simple long-métrage visant à satisfaire les fantasmes de jeunes fleurs bleues. C’est d’abord une réalisation exceptionnelle, comme en atteste la première scène, accompagnée d’une bande originale énergisante. C’est ensuite bien plus qu’une simple histoire d’amour entre deux jeunes de Los Angeles aux rêves grandiloquents ; plutôt l’histoire de la passion des deux protagonistes pour leur art, le jazz pour Sebastian (Ryan Gosling), le cinéma pour Mia (Emma Stone). Enfin, [SPOILER] les sublimes dix dernières minutes : au-delà de la romance, La La Land s’avère être une fable cynique sur l’individualisme du rêve américain.

Paul de Ryck

Avons-nous atteint cette terre rêvée ? Le son des claquettes, les doigts frôlant le piano, la douceur d’un amour innocent, les larmes déchues, nous y mènent encore.

Romane Segui

Une valse magique au milieu des étoiles tournée en studio.

Adam Khemila

Certes, c’est un classique à mettre dans son top, mais je le mets quand même. Un film sur la musique – le jazz – tournée en comédie musicale édulcorée, ce n’était pas mon scénario de rêve, et pourtant un énorme coup de coeur pour ce film qui m’a touchée, moi et beaucoup d’autres. Une histoire d’amour racontée pas comme les autres, avec un final qui m’a arraché une (plusieurs) larmes !

Manon Vercouter

4. Grave de Julia Ducournau

Grave se révèle être un premier long-métrage dérangeant, aux frontières de l’insoutenable. Julia Ducournau parvient à nous immiscer dans une psychose primitive, au scénario détonnant, sur fond d’école vétérinaire et d’égarements juvéniles

Caroline Fauvel

Julia Ducournau a frappé fort avec Grave en donnant naissance à un film à couper le souffle. Entre réalité et fantasme, Grave marque les esprits avec des images travaillées et un scénario brillant.

Noémie Villard

2017 aura été l’année de tous les possibles. On s’en souviendra comme l’année où a vu le jour le #balancetonporc qui fait débat mais aussi comme l’année où Julia Ducourneau a réalisé Grave. Un film gore réalisé par une femme (française qui plus est), dans un milieu mais aussi un genre cinématographique où les femmes sont particulièrement sous-représentées. Le personnage principal, là encore une femme, est une révélation : Garance Marilier. Le gore est utilisé de manière juste et censée. Une perle rare.

Charlène Ponzo

Un peu de chair fraiche au cinéma français.

Adam Khemila

5. The Square de Ruben Ostlund

The Square dépeint une fresque sociale intimidante et captivante.

Caroline Fauvel

Là aussi, encore une fois, je reste très classique, mais tout de même, il est bon de se remémorer que finalement The Square n’a pas été si unanimement accepté (comme toute palme d’or finalement !). S’il est dans mon top, c’est pour la complexité de son exécution : une lecture à plusieurs niveaux bien plus complexe que ce que certains veulent faire entendre (non, ce film n’est pas un porte-voix de la bien-pensance), une esthétique “à la scandinave” soignée et minimaliste, et un constat, que certains appelleront “morale” à tort, plus que frappant et vrai sur la société actuelle et nos mentalités… Un film pour voir et réfléchir !

Manon Vercouter

Malgré une position en première place qui peut se discuter, ce film est celui qui a réussi à me faire ressentir le plus d’émotions différentes, avec une grande intelligence.

Alice Monnery

Les tops 5 des rédacteurs

Hortense Raynal

  1. American Honey d’Andrea Arnold 

Le pur bijou de 2017. Cette traversée des Etats-Unis est d’une foudroyante beauté. On est emporté sans freins. Ce film “pur sucre” (traduction du titre) renouvelle le vieux genre du road movie. L’héroïne est une jeune femme éprise de liberté (on songe alors à un autre road movie, Thelma et Louise), un peu folle, qui va croiser sur sa route pas mal de galère et de désillusions. Amateurs et amatrices des films “avec une fin” s’abstenir : American honey propose un bout de vie, un morceau d’aventure, et laisse filer. A la direction, une femme, Andrea Arnold, qui signe ce qui doit devenir un futur classique si le monde du cinéma y voit clair. Empreint à la fois de rêve et de triste réalité sociale, cette peinture d’une jeunesse un peu pommée marque forcément quiconque s’y immerge.

2. Ava de Léa Mysius

« Sous le soleil exactement, juste en dessous »… Léa Mysius, jeune scénariste brillante, a signé un film à la poésie à la fois solaire et inquiétante. Ava, 13 ans, (jouée par l’intrigante Noée Abita) apprend qu’elle va perdre la vue. Au lieu de fondre comme neige au soleil, la jeune fille tantôt agressive tantôt sensuelle va prendre les devants, sous les yeux d’une mère célibataire extravertie et tumultueuse (Laure Calamy, éblouissante, comme à son habitude). Une ambivalence tout en clair-obscur prend place. On jubile pendant la scène qui fait l’affiche du film et qui fait songer à Pierrot le Fou (Jean-Luc Godard, 1965), où Ava et Juan sont recouverts d’argile de la tête aux pieds, des bois dans les cheveux, nu·e·s (la nudité est magnifiée dans le film) et jouent les sauvages. On ressort de ce film, qui oscille entre cauchemar et bain de soleil, bousculé·e. La BO est électrisante, le mouvement de l’intrigue est constant (Ava est un personnage de fuite), et le traitement du désir adolescent, à mi-chemin entre malaise et excitation et qui rappelle franchement des souvenirs, est fabuleusement mis en scène.

3. . I am not your negro de Raoul Peck

Documentaire d’utilité publique à voir absolument. Réalisation impeccable, photos d’archives à foison, bande originale qui nous plonge dans l’Histoire avec un grand H. Rien à redire. Ce documentaire fait advenir la colère, les pleurs, la joie. De la gorge nouée au soupir de soulagement, le réalisateur haïtien Raoul Peck remue nos consciences et invite intelligemment à réfléchir à la situation de 2017.

4. 20th Century women de Mike Mills

Cette réflexion sur l’éducation au féminin fait directement pendant au fabuleux Captain Fantastic de 2016. Cette fois-ci, c’est Annette Benning, en compagnie de Greta Gerwing et d’Elle Fanning, toutes trois éblouissantes, qui en incarnent le visage, sans oublier Lucas Jade Zumann, dont la candeur poétique rappelle celle de Ferdia Walsh-Peelo dans l’incroyable Sing Street de 2016. Comment bien éduquer en 1979, se demande la mère ? Ce film réjouissant traite de la difficulté de léguer, de l’émotion de voir son enfant évoluer dans le monde, de l’envie de lui donner des armes. Le film est rythmé par des références à des ouvrages de sociologie célèbres, il utilise aussi des images d’archives, des photos vintage un peu loufoques, un effet d’accélération du mouvement, le tout créant un effet esthétique global abouti.

5. Jeune femme de Leonor Séraille

Une histoire ancrée dans une quasi tragique quotidienneté racontée sans fards ni chichis. Le jeu de Laetitia Dosch est d’un grande justesse. Cette espèce de spontanéité intelligente, sa voix si singulière, tout chez l’actrice fascine. Son corps et ses mouvements rappellent, par leur puissante liberté, la manière qu’ont les enfants d’habiter le monde : sans filtres. Une ode à la vie comme elle est, pas toujours drôle. Et tant pis, les galères sont universelles

Nicolas Renaud

  1. Quelques minutes après minuit de Juan Antonio Bayona

S’il y a bien un film qui représente à lui seul toute la force émotionnelle et thématique que peut comporter le cinéma, c’est celui-ci. A la fois film sur la quête d’identité, film de monstres, film de famille, film animé, et film d’horreur, Quelques minutes après minuit confirme que Juan Antonio Bayona sera un cinéaste marquant des prochaines décennies.

2. Baby Driver de Edgar Wright

Cet été, les amateurs de blockbuster ont du sérieusement revoir leurs ambitions à la baisse. Heureusement que Edgar Wright était présent pour livrer une pure comédie musicale à la rigueur qui force le respect. Baby Driver nous rappelle qu’une chorégraphie intelligemment filmée et montée peut être porteuse de sens et d’émotion.

3. Detroit de Kathryn Bigelow et The Lost city of Z de James Gray

Le premier a une caméra documentaire en perpétuel mouvement et le second, des plans contemplatifs. Pourtant les deux ont un seul but, l’immersion totale du spectateur. Ils ont aussi la même volonté de dépeindre des personnages sans gommer leurs aspérités. Les deux expériences les plus marquantes de cette année.

4. Le Redoutable de Michel Hazanavicius

A la fois hommage et déconstruction du mythe de Jean-Luc Godard, Le redoutable est un pur produit de la culture pop. S’approprier les codes pour mieux les détruire puis les réinventer, le film de Michel Hazanavicius est ancré dans la modernité. Il offre au passage la plus belle reproduction de Mai 68.

5. Un jour dans la vie de Billy Lynn de Ang Lee

Avec son tournage en HFR (120 images par secondes) et 3D, Billy Lynn est sans aucun doute l’un des plus grands bonds en avant de l’histoire du cinéma. Espérons qu’on puisse un jour le voir dans les conditions dans lesquelles il a été pensé. En l’état il reste un émouvant film sur le retour de la guerre.

Hugues Marcos

  1. Moonlight de Barry Jenkins

Le succès de ce film primé aux Oscars tient tant aux acteurs saisissants, à la musique dramatique, qu’à l’histoire. L’histoire de cet adolescent noir et homosexuel vivant dans la banlieue, entre son mentor dealer et sa mère dépressive. Les plans, aussi, sont sublimes : procédant par touches de couleurs, le réalisateur construit son cadre comme s’il peignait. Tout simplement somptueux.

2. Silence de Martin Scorsese

XVIIème siècle, deux missionnaires jésuites partent au Japon dans des terres évangélisées mais où les chrétiens sont persécutés. On assiste là à une remise en question totale du réalisateur sur sa religion. Il s’y met en introspection et on se demande si Dieu peut abandonner les Hommes, les personnages faisant face au “silence” de Dieu, étant des martyrs incompris. Et tout cela au travers d’une réalisation et de paysages somptueux, au milieu d’une narration sauvage et cruelle.

3. Logan de James Mangold

Logan c’est du grand cinéma. Déjà grâce à ses allures de western moderne avec les lumières orangées, l’allure road-trip, les vastes paysages, l’Amérique profonde et dangereuse et une histoire de rédemption. Le héros n’est plus ce qu’il n’était, il est complètement déconstruit : il est vieux, alcoolique, fatigué et n’a plus de convictions ou de morale, en bref, Logan va devoir réapprendre à être Wolverine. Un film à méditer sur le statut de “héros”.

4. Blade Runner 2049 de Denis Villeneuve

5. A Beautiful Day de Lynne Ramsay

On voit peu souvent de films atypiques comme celui-ci. On y suit Joe, tueur à gage et vétéran, entraîné dans un tumulte de brutalité, répondant par meurtre à coup de marteau. Sans pitié, bestial et torturé, le film est à l’image du personnage, emmené par Joaquin Phoenix, terrifiant autant que touchant, dans une mise en scène impassible, mettant la violence hors-champ et la tourmente au premier plan, accompagné d’une musique envoûtante.

Mathieu Champalaune

1 . Certaines femmes de Kelly Reichardt

Kelly Reichardt émerveille avec quatre beaux portraits de femmes au cœur de l’Amérique. Laura Dern, Michelle Williams, Kristen Stewart et Lilly Gladstone illuminent le film, sous le regard juste de la réalisatrice américaine.

2. Les Fantômes d’Ismaël de Arnaud Desplechin

Avec ce nouveau film, en forme de feux d’artifices narratifs, Arnaud Desplechin condense tout son style et ses obsessions, et fait passer en permanence ses personnages et les spectateurs du rêve au cauchemar.

3. Le Jour d’après de Hong Sangsoo

Hong Sangsoo a prouvé une nouvelle fois cette années qu’il était l’un des plus grands cinéastes actuels, avec Yourself and Yours et Le Jour d’après. Des deux, Le Jour d’après est sûrement celui qui marque le plus. Hong Sangsoo y orchestre un nouveau ballet sentimental dans un noir et blanc sublime et avec une science renversante de la mise en scène.

4. Good Time de Josh et Ben Safdie

Conçu comme une plongé dans un New-York que les frères Safdie connaissent bien, Good Time oscille entre délire et émotion dans un geste de cinéma très fort.

5. Le musée des merveilles de Todd Haynes

Moderne et inventif par sa forme, Le Musée des merveilles est une sublime et émouvante balade mélancolique dans New-York.

Caroline Fauvel

1. Twin Peaks : The Return de David Lynch

Il est tout simplement impensable d’évoquer 2017 sans cet évènement cinématographique. La saison 3 de Twin Peaks s’est avérée être une expérience onirique et formidable, au-delà de nos espérances. David Lynch a su reconquérir son public en optant pour un retour nostalgique mais habilement maîtrisé.

2. The Square de Roben Otslund

3. Good Time de Josh et Ben Safdie

Les frères Safdie ont signé un troisième long-métrage qui se développe sous la forme d’un drame haletant. Une performance pour Robert Pattinson qui en dit long sur son progressif ancrage dans le paysage du cinéma indépendant.

4. Blade Runner 2049 de Denis Villeneuve

5. Grave de Julia Ducournau

Soraya Jegouic

  1. Battle of the sexes de Jonathan Dayton, Valerie Faris

Un film bien mené, sans surprises quant à l’intrigue mais très touchant et dans la mouvance de notre époque. Une interprétation remarquable de la part d’Emma Stone qui sort de sa zone de confort.

2. Blade Runner 2049  de Denis Villeneuve

3. Jalouse de David Foenkinos et Stéphane Foenkinos

Un bon film qui pose la question de la jalousie sous toutes ses formes. Une comédie agréable qui met en scène une professeure de classes prépa dans sa vie personnelle.

4. The Lost City of Z de James Gray

Une histoire remarquable et une interprétation de qualité. L’intrigue reste entière jusqu’à la fin, même après être sortis de la salle de projection

Phane Montet

  1. Le vénérable W de Barbet Schroeder

Parce qu’étant allée en Birmanie, il m’a ouvert les yeux sur pas mal de choses… Notamment sur l’islamophobie, présente dans nos pays mais sous une forme complètement différente…

2. Psiconautas  de Pedro Rivero, Alberto Vázquez (II)

Un film d’animation sur des enfants qui va nous parler de drogue, d’addiction, de catastrophe nucléaire, d’une population laissée à ses pires instincts, les plus extrêmes. On suit ce groupe d’enfants qui essaie de se faire une place dans ce monde déséspéré, et c’est la force de ces enfants de croire qu’ils vont s’en sortir, de mettre tout en oeuvre pour le faire, qui est infiniment triste et beau à la fois. Les enfants sont confrontés aujourd’hui à tous ces problèmes, et ce film ne nous apportent pas de réponses mais malgré son infinie tristesse, nous apporte une petite lueur d’espoir.

3. Dans un recoin de ce monde de Sunao Katabuchi

On suit le quotidien tout en douceur d’une jeune japonaise juste avant que la bombe nucléaire n’explose. C’est un film magnifique car on nous parle de choses extrêmement graves (mort d’un enfant en live) mais toujours avec cette douceur, presque de la résignation, et cette beauté dans les dessins. On voit la beauté dans les petites choses du quotidien. Et aussi à quel point la population japonaise était conditionnée et manipulée pour croire en la réussite du pays, et à quel point la bombe et la perte de la guerre fut une incompréhension totale et beaucoup de colère pour la population japonaise.

4. La la land de Damien Chazelle

5. Au revoir là-haut d’Albert Dupontel

Parce que c’est un très beau film, parce que Dupontel joue à merveille sur les tons tragi-comique, et que c’est juste beau, autant l’histoire, qu’esthétiquement, que le jeu des acteurs.

Christelle Perrin

  1. Jackie de Pablo Larrain

Poignant récit de la vie de Jackie Kennedy, épouse de président américain, avant, après et pendant le meurtre de son mari. Ce film dépeint brutalement la souffrance d’une femme subissant de plein fouet les ravages d’une violence à laquelle elle n’est nullement préparée ; une femme forte, une femme digne, dans la peau de qui il est si facile de se glisser – et il est si difficile de retenir ses larmes.

2. Get Out de Jordan Peele

Un film viscéralement angoissant, à des lieux des clichés du genre, mêlant romance, suspense et mystère avec brillance. La folle épopée d’un jeune homme qui parle différemment mais effectivement de problèmes de société encore bien réels.

3. Dunkerque de Christopher Nolan

Cela faisant bien longtemps que nous n’avions pas vu de film de guerre d’une telle ampleur. Introduisant assez naturellement les protagonistes un à un, sans nécessiter spécialement de dialogues ; laissant la part belle à la contemplation et la compréhension que chaque spectateur peut avoir d’une situation désespérée dans laquelle la survie prévaut. Vous, qu’auriez-vous fait ?

4. Good Time de Josh et Ben Safdie

Jusqu’où peut-on justifier ses mauvaises actions par de bonnes intentions ? Telle est la question posée en filigrane par ce film décrivant le parcours d’un caïd de Queens, s’empêtrant de plus en plus dans une situation délicate virant sous nos yeux au drame, tandis que ce dernier prend des décisions de plus en plus questionnables pour tenter de sauver son frère et de rattraper les erreurs qu’il a commises, toujours avec un cran de retard. C’est une course effrénée contre un destin qui semble toujours lui filer entre les doigts.

5. Jeune Femme de Léonor Séraille

Une femme en pleurs, une femme en crise, une femme quittée par son compagnon, rejettée par sa famille, une femme mise à la porte de sa vie. Qui se bat pour se reconstruire peu à peu, retrouver une place, une stabilité et être un peu moins seule. Elle se bat pour ce qu’elle n’a pas en faisant au mieux avec ce qu’elle a, sans concessions ni hésitations. Une femme dans la tourmente qui s’adapte, qui mue et qui s’émancipe. Une femme aujourd’hui à Paris.

Paul de Ryck

  1. La La Land de Damien Chazelle

2. 120 battements par minute de Robin Campillo

3. Baby Driver de Edgar Wright

Vu dans l’avion sur un écran minuscule et non dans l’atmosphère confinée d’une salle de cinéma, entrecoupé par les messages de l’équipage, et surtout, avec une qualité de son ne me permettant d’apprécier à sa juste valeur la magnifique bande-son. Et pourtant. Baby Driver fut une véritable surprise, plus qu’un simple divertissement me permettant de passer le temps pendant les longues heures de vol me ramenant en terres gauloises.

4. Monsieur et Madame Adelman de Nicolas Bedos

J’ai longtemps hésité avec Moonlight de Barry Jenkins, ma plus grande déception de l’année bien que cela reste un drame social de grande qualité, ou encore Loving, de Jeff Nichols, une magnifique histoire d’amour sur fond de ségrégation raciale aux Etats-Unis. Il s’avère que Monsieur et Madame Adelman se retrouve dans ce classement car il m’a plus que surpris. Il m’a fait rire, car le sarcasme est utilisé par les deux protagonistes à la perfection. Tout est juste, de l’apogée à la décadence du couple, cette relation d’amour-haine avec au centre, leur amour pour la littérature. En bref, une biographie originale et dépaysante.

5. Miss Sloane de John Madden

Jessica Chastain est impressionnante en lobbyiste prête à tout pour arriver à ses fins. Pas le film de l’année, mais un thriller politique efficace qui semble décrire à la perfection les luttes de pouvoir entre lobbies dans l’antichambre de la scène politique.

Romane Segui

  1. 120 battements par minutes de Robin Campillo

2. Dunkerque de Christopher Nolan

Christopher Nolan lève un volet sur la Guerre comme on l’a jamais vue. Grandiose, magnifique dans sa terreur, on découvre l’homme qui l’a crée et l’homme qui la fuie.

3. Moonlight de Barry Jenkins

Un film sur la vie. Passion, drogue, secrets, violence, tout s’emmêle et provoque un déchirement majestueux.

4. La La Land de Damien Chazelle

5. Split de M. Night Shamalyan

Du véritable théâtre au cinéma. James McCavoy joue à merveille ses vingt-quatre marionnettes dont il tient les ficelles avec brio.

Louison Labordie

  1. Logan Lucky de Steven Soderbergh

Drôle, efficace, rafraîchissant avec de l’autodérision et des personnages marginaux qui donnent à ce film une teinte particulière. L’Amérique profonde dont on s’entiche et que Soderbergh a su saisir.

2. 120 Battements par minute de Robin Campillo

3. Blade Runner 2049  de Denis Villeneuve

4. Visage Village d’ Agnès Varda et JR

Un souffle d’inspiration, des regards bienveillants sur des paysages que l’on finit parfois par oublier.

5. Barbara de Mathieu Amalric

Une Balibar qui se confond avec la chanteuse iconique, une oscillation permanente entre deux personnages ou quand on se laisse happer par un film sur la préparation d’un biopic.

Zoé Thibault

  1. Dunkerque de Christopher Nolan

Le dernier film de Nolan a été sans doute l’une des plus belles oeuvres de l’année. Des prises de vue au jeu d’acteur, Dunkerque est un film époustouflant qui présente un épisode méconnu de la Seconde Guerre mondiale.

2. Les Proies de Sofia Coppola

Basé sur le roman du même titre de Thomas P. Cullinan, Les Proies de Sofia Coppola explore l’aspect obscur de la féminité : jalousies, pulsions, trahisons. Les femmes envoutantes à la Coppola, incontournables en 2017.

3. Coco de Lee Unkrich et Adrian Molina

Original et surprenant, le dernier Disney/Pixar entraîne le spectateur dans un autre monde. Le rêve, la famille, la tradition : tout y est pour un film beau et émouvant.

4. The Florida Project de Sean Baker

Réalisé par Sean Baker, The Florida Project illustre l’enfance précaire de la petite Moonee et ses amis, vivant dans un motel à l’ombre de Disney World. Touchant et attendrissant, The Florida Project est à découvrir pour mettre le soleil de la Floride dans nos coeurs en cette fin d’année.

5. Okja de Joon-Ho Bong

Fantastique et merveilleux, ce film sud-coréen réalisé par Joon-Ho Bong nous présente à la fois des personnages politiques et un message politique et social poignant. Disponible sur Netflix, Okja est le film parfait à découvrir chez soi.

Noémie Villard

  1. Blade Runner 2049 de Denis Villeneuve

2. A Beautiful Day de Lynne Ramsay

Le diptyque entamé avec We Need To Talk About Kévin (2011) se complète. Après avoir traité le sujet maternel, Lynne Ramsay se tourne vers la figure du père. Joaquin Phoenix, fils et père dans ce long-métrage, est devenu méconnaissable et mène le jeu avec brio.

3. Grave de Julia Ducournau

4. The Lost City of Z de James Gray

L’aventurier Percy Fawcett en a inspiré plus d’un. Après David Grann sur le mode romanesque, c’est au tour de James Gray d’adapter cette épopée fascinante au cinéma. Plongés au cœur de l’Amazonie, nous faisons connaissance avec la foi qui guide un homme dans son aventure aussi bien physique que spirituelle.

5. Get Out de Jordan Peele

Jordan Peele a choisi un cinéma d’horreur différent. Get Out est dans son temps, subtil et étonnant. Jordan Peele sait susciter et faire se succéder les crises de rire, le malaise et l’effroi.

Adam Khemila

  1. Lalaland de Damien Chazelle

2. Coco de Lee Unkrich et Adrian Molina

La douceur du souffle ancestrale entretenant les braises de passion d’un vif guitariste.

3. Faute d’Amour de Andrey Zvyagintsev

Un long silence d’hiver, de la beauté du vide et de l’absence.

4. Blade Runner 2049 de Denis Villeneuve

5. Grave de Julia Ducournau

Manon Vercouter

  1. Lalaland de Damien Chazelle
  2. The Square de Ruben Ostlund

3. Mise à mort du cerf sacré de Yourgos Lanthimos

Lanthimos et son univers si particulier. Rajoutez-moi Collin Farrel et Nicole Kidman, et alors j’achète ! Mise à Mort du Cerf sacré est donc pour moi une combinaison gagnante : un film poignant, dur et éprouvant construit autour d’une idée seule : oeil pour oeil, dent pour dent. Le karma et toute la religiosité qu’il peut inspirer nous sont présentés dans cet univers hospitalier ascétique où les personnages ne peuvent échapper à leur destin.

4. Split de M. Night Shyamalan

Un classique inévitable pour mon top car les thrillers psychologiques et/ou avec des malades mentaux, c’est un peu mon #1 choice en matière de film. Oui, oui. Alors forcément, Shyamalan ajouté à un personnage au trouble dissociatif de l’identité, le tout dans une ambiance de semi huit clos, c’est le jackpot. Soulignons également la prestation impressionnante de James McAvoy !

5. Contratiempo de Oriol Paulo

Un film qui n’a pas beaucoup fait parler de lui peut-être, et que j’ai trouvé un peu par hasard. Une bonne surprise ! Un thriller espagnol dans les lignes, qui nous amène dans une enquête de meurtre. Peu de personnages, peu de décor… Le spectateur n’a pas d’autre choix que celui de suivre, et d’enquêter de son côté… Jusqu’au twist final qui balayera probablement toutes vos théories, apprentis Sherlocks !

Loris Prestaux

  1. Au revoir là-haut d’Albert Dupontel

Excellente adaptation du roman, qui arrive à couvrir avec justesse un roman dense tout en gardant un rythme effréné et distrayant. Ajouté à une esthétique charmante, une photographie léchée et un sens de l’humour à toute épreuve.

2. Monsieur et Madame Adelman de Nicolas Bedos

A tous les amateurs de portraits de vie, de biographies décalées, Nicolas Bedos offre un film réjouissant et caustiquement drôle, tenu de bout en bout par ses deux acteurs principaux.

3. 120 battements par minute de Robin Campillo

4. Seven Sisters de Tommy Wirkola

Film d’action bien ficelé dans un univers dystopique à l’esthétique léchée, Noomi Rapace y offre une prestation impressionnante, jouant sept rôles à la fois avec une aisance déconcertante. Prenant.

5. Split de M. Night Shyamalan

Il faut souligner la performance exceptionnelle de James McAvoy dans Split, dans lequel il incarne à la perfection ses différentes personnalités. Accompagné de bons rôles secondaires, ce huis clos provoque une vraie tension.

Alice Monnery

  1. The Square de ruben Ostlund

2. Song to song de Terrence Malick

Le plus beau film de l’été. On n’ira pas le voir pour Ryan Gosling, qui n’est pas à son sommet, mais plutôt pour les personnages féminins absolument magnifiques (notamment Rooney Mara et Nathalie Portman) ainsi que pour Michael Fassbender.

3. Ava de Léa Mysius

Doux et poétique.

4. Carré 35 de Éric Caravaca

Un documentaire très personnel, mélange d’une histoire familiale, et de celle entre la France et l’Algérie qui m’a énormément touchée.

5. Jeune femme  de Leonor Seraille

Assez énergique, on s’attache beaucoup à Paula, un peu paumée. On en repart l’esprit libre.

Diane Lestage

  1. A Ghost Story David Lowery

Tout est là où on ne l’attend pas, David Lowery signe un véritable film de virtuose de l’ouverture au générique. C’est bien simple, un film ne m’avait pas autant fascinée depuis longtemps.

2.  Mise à mort du cerf sacré de Yourgos Lanthimos

Yorgos Lanthimos, en provocant un énorme malaise dans la salle, par son scénario et sa manière de mettre en scène, propose ainsi un des films les plus intéressants de l’année. Pour cela, il faut quand même prendre un peu de recul pour analyser le film et en repérer tous les aspects cinématographiquement fascinants. on ne ressort pas indemne.

3. L’amant double de François Ozon

François Ozon est toujours aussi grandiose. François Ozon est passé maître dans l’écriture d’un scénario et dans la mise en scène, ce qui fait de lui un véritable compositeur d’image. Dans ses films aucun objet, aucun plan, aucun regard, aucune musique n’est placée là au hasard. Chaque élément est un symbole qui mène à la chute du film. Ce thriller érotique et psychiatrique est sans aucun doute un des meilleurs films et un des plus maîtrisés du cinéaste français, et nous pourrions continuer à en parler pendant des heures. Mais il est également, une vraie proposition cinématographique

4. 120 battements par minutes de Robin Campillo

Nous passons des scènes collectives où on assiste à d’interminables débats à des scènes plus intimes qui découlent doucement de groupe de militant•e•s. A partir de cette fureur de vivre, le rythme du film est donné à 120 battements par minute et on le ressent. Jamais un film de 2h20 n’a paru aussi court car Robin Campillo sait y mettre le rythme nécessaire et insuffler cette énergie vibrante de l’acharnement.

5. Le Sens de la fête de Éric Toledano et Olivier Nakache

Un autre film de virtuose dans un autre genre, celui de la comédie où le duo excelle. Tout est maîtrisé et en plus d’un scénario très drôle, la lecture du film à plusieurs degrés en fait une des meilleures comédies françaises depuis Astérix et Obélix Mission Cléopâtre d’Alain Chabat.

Charlène Ponzo 

  1. Get out de Jordan Peele

À sa sortie on nous l’avait vendu comme l’un des grands films de l’année. Impossible de contredire la critique, Get out est un incontournable de l’année 2017 . Entre tension et violence ce film se présente comme le reflet du monde dans lequel nous vivons. Monde où un certain Donald Trump est parvenu au pouvoir en ravivant une haine raciale que l’on pensait antidatée.

2. Grave de Julia Ducournau

3. Au-revoir là-haut d’Albert Dupontel

Comment oublier dans ce top le dernier film d’Albert Dupontel ? Un bijou de réalisation. Une esthétique remarquable et des acteurs habités. Mr Dupontel, on en redemande !

J'entretiens une relation de polygamie culturelle avec le cinéma, le théâtre et la littérature classique.

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