CINÉMA

Avec le Lexus Short Films, les courts métrages à l’honneur

Le Lexus Short Films est un programme de découverte de talents qui permet, en cas de sélection, à de jeunes vidéastes prometteu·r·se·s de travailler avec des producteurs chevronnés, les Weinstein, et ainsi de se lancer dans la cour des grand·e·s. Voici les quatre œuvres sélectionnées cette saison.

Friday Night

À toutes les personnes qui clament que le cinéma français est mort, montrez Friday Night d’Alexis Michalik. Issu du monde du théâtre puis de la télévision, il se lance aujourd’hui davantage dans le cinéma et ce court métrage nous donne un aperçu de tout le talent que le cinéaste de 34 ans est capable de mobiliser. Avec une image joliment travaillée, un scénario rôdé même- s’il n’est pas révolutionnaire-, et un rythme maîtrisé, nous sommes happé·e·s dans la soirée cauchemardesque de Claire, perdue dans une France qui lui est étrangère.

Messiah

Avec ce court métrage, Damian Walshe-Howling nous emmène et nous perd dans la nature australienne et la quête spirituelle de son héros, Moylan, un Irlandais qui parcourt le monde afin de trouver des moyens d’élever son esprit. Alors qu’il est sur la route avec sa petite amie vers une des attractions touristiques de la région, il fait une rencontre pleine de sens.

 

The Nation Holds Its Breath

C’est un saut dans l’Irlande des années 1990 que Kev Cahill nous offre avec ce court métrage. Avec cet esprit et cet humour typiquement britanniques, nous suivons une journée très particulière pour Guinead : celle de la naissance de son premier enfant et de la possible qualification de l’équipe de football d’Irlande, pour la première fois de son histoire, aux quarts de finale de la coupe du monde. Entre une image qui n’est pas sans rappeler celle de Jean-Pierre Jeunet et un environnement pouvant évoquer, bien qu’en plus lumineux, ceux montrés par Ken Loach, ce film augure de belles surprises pour la carrière de Kev Cahill.

 

Game

Nous avions déjà parlé de ce court métrage lors du Champs Élysées Film Festival. Déjà à ce moment-là, nous avions trouvé qu’il sortait du lot. Bien que cette fois la qualité de la sélection, techniquement parlant, soit plus homogène, Game, de Jeannie Donohoe continue de se démarquer. Tout comme les autres films présentés ici, il est d’une plastique très agréable et travaillée. Mais ce n’est pas tout. Là où l’oeuvre surpasse ses compétitrices, c’est qu’elle aborde beaucoup plus en profondeur sa thématique. En gardant le format court, elle arrive cependant à développer plus profondément personnages et problématiques. Dans un lycée des États-Unis, c’est le moment de la sélection pour entrer dans l’équipe A de basket-ball. Si certains pensent que leur place est assurée, l’arrivée d’un nouveau compétiteur va tout changer.

Nous avons hâte de connaître les futurs films de Jeannie Donohoe.

 

Je suis un ingénieur créatif, étudiant en curiosité, vadrouilleur de l'Internet amateur de culture.

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