Oubliez la neige, cette année le Disney•Pixar de Noël nous emmènera dans le folklore mexicain. La productrice Darla K. Anderson et le réalisateur Adrian Molina ont profité de cette édition du Festival International du film d’animation d’Annecy pour venir nous présenter en exclusivité Coco. Entre deux lectures de prompteur, voici ce que l’on a appris.
Miguel est un petit garçon mexicain qui a comme passion de jouer de la musique. Mais après un drame familial, la pratique de cette activité lui est interdite. Pendant la fête du Jour des morts (Dia de muertos) le garçon va basculer dans le monde des morts où il retrouve toute sa famille défunte. Pour en sortir il décide de partir à la recherche de son idole, un chanteur vedette qui s’avère être son arrière arrière grand-père.
Copyright The Walt Disney Company France
La nouveauté dans la tradition ?
L’histoire semble être la synthèse des thématiques traditionnelles des deux studios : l’héritage familial, la quête d’identité et l’affirmation de soi. On nous promet un voyage chargé en émotions. Cette promesse semble déjà remplie avec une scène (proche de Wall-E) dans laquelle le héros reproduit une partition de guitare jouée par son idole sur une VHS. Mais la trame conventionnelle semble être revitalisée par l’univers dans lequel elle se déroule, le royaume des morts.
Land of the dead
A la vue des extraits plus ou moins finalisés, un soin tout particulier a été donné à l’esthétique de ce monde. On retrouve même un bestiaire de monstres traditionnels mexicains, mais dont le design lorgne un peu trop sur la peluche (trop « cute » nous répète la productrice). La ville des morts est construite sur un empilement désordonné d’éléments. Si l’idée est intéressante, dans les rares plans où on la voit, son exécution manque cruellement de lisibilité pour comprendre ce que l’on voit.
Le royaume des morts – Copyright The Walt Disney Company France
Aussi comment ne pas penser à un autre film d’animation sorti en 2014, La Légende de Manolo, qui se déroulait déjà pendant le Jour des morts. Si les ressemblances semblent logiques, vu que les deux s’inspirent du folklore mexicain, l’impression de déjà-vu est omniprésente.
Au niveau de l’animation le film impose un rendu infaillible. Que ce soit la gestion de la lumière des bougies, le mouvement des pétales, et la subtilité des expressions du visage en gros plan de Miguel, tout est maîtrisé. L’empathie quasi instantanée que nous ressentons pour le personnage y doit sans doute pour beaucoup.
De son côté le casting vocal fait la part belle aux acteurs sud-américains pour mieux ancrer son récit dans son contexte culturel (et sans doute éviter tout soupçon de white washing). En plus de Miguel qui est doublé par le jeune Anthony Gonzalez, on retrouve Gael Garcia Bernal, Benjamin Bratt ou encore Renée Victor.
Concept art de Coco – Copyright The Walt Disney Company France
On attend donc ce prochain film avec curiosité mais sans grande excitation. Pour savoir si nos réserves étaient infondées ou non, rendez-vous le 29 novembre prochain.
Coco, de Lee Unkrich et Adrian Molina, sortie le 29 novembre 2017
