La troisième édition du festival Capsule se déroule les 16 et 17 décembre à Lamballe. Nous avons rencontré les organisateurs de ce jeune festival.
Le festival a été créé par une équipe jeune. Est-ce que cette étiquette jeunesse est encore au cœur de l’organisation du festival ?
On a vraiment la volonté de se réunir entre nous pour échanger nos idées. On a monté le festival quand on était au lycée et aujourd’hui on est encore tous là, avec de nouveaux membres mais toujours de la même tranche d’âge. C’est une vraie force ! Après, on essaye de ne pas trop faire “jeune” non plus, ça pourrait nous desservir. Par exemple, notre objectif de cette année est d’élargir notre public, très jeune depuis les deux premières édition, et de toucher des personnes un peu plus âgées, de 25-30 ans par exemple. D’où une programmation peut-être un peu plus pointue cette année avec des noms comme The Hacker.
L’implantation locale à Lamballe et le soutien d’acteurs locaux restent importants pour vous ?
Carrément ! On voulait vraiment s’implanter dans la ville de notre enfance, qui, soyons honnêtes, ne bougeait pas tellement culturellement parlant. On a donc créé Capsule dans l’optique de faire bouger un peu la commune et ses alentours. On ne se voit pas aller ailleurs, c’est vraiment à Lamballe que le projet a mûri et s’est concrétisé, avec l’aide précieuse de nos partenaires. On y est, on y reste !
Concernant le soutien de Yelle : un impact sur la programmation ? Un commentaire sur cette belle programmation ?
Yelle donne forcément un impact sur la programmation car on y réfléchit ensemble !
On fonctionne en ping-pong, on se parle mutuellement d’artistes… La prog serait moins audacieuse s’il n’y avait pas Yelle à la barre, c’est certain !
Cette année, la programmation est peut-être moins éclectique et davantage tournée « club ». Si l’année dernière on avait deux grosses têtes d’affiches pop que sont Yuksek et Para One, en 2016 on fait le pari de prendre des petits qui parlent à peu de gens, ne tournent pas en Bretagne mais sont très talentueux, car on croit en eux et on veut essayer, à notre petite échelle, de les mettre en avant. Je pense à Kane West, Mall Grab, Parfait, Voyou…
On a également The Hacker, du label Zone, qui a notamment lancé et pris sous son aile Gesaffelstein à ses débuts, qui fera un dj set « italo-disco », loin de l’électro clash pour laquelle on le connaît. C’est un producteur emblématique de la scène électronique française qui parle peut-être plus aux 30/40 ans qu’aux personnes de ma génération, on est heureux de l’avoir.
Pour l’année prochaine, on a déjà pas mal d’idées, qui vont sûrement changer d’ici là, mais on pense plutôt à une programmation avec des artistes R’n’B, pop… La techno c’est sympa mais on ne veut pas promouvoir que ça et on ne veut surtout pas être uniquement catalogué « Festival techno », ce serait chiant. Il y a plein de genre musicaux qui sont super cools et très inexploités. C’est notamment pour ça qu’on a invité King Doudou (producteur pour PNL) à la soirée Capsule de Rennes, et Motion (Clarens & Juveniles) en DJset rap et R’n’B à la soirée Capsule de Saint-Brieuc.
Pourquoi avoir choisi d’organiser une première soirée dans un lieu insolite ?
Parce que cette troisième édition est importante ! Du coup on trouvait ça sympa de proposer quelque chose de nouveau, un nouveau cadre qui va créer une toute autre ambiance, c’est cool. Et puis un lieu insolite comme le Haras, ça marque les esprits. Et puis évidemment, parce que c’est un lieu emblématique de Lamballe, ça renforce encore plus cette approche de notre identité de rester ancrés dans la commune de notre enfance.
Vous accordez une importance particulière à la scénographie ?
Oui carrément. Peut-être même un peu plus cette année avec un live vjing qui sera présent sur les deux jours. Pour ça on invite Lambert Duchesne, un artiste qui fait de super visuels, on l’a déjà vu à l’œuvre lors des soirées Decilab à Rennes par exemple,
Pour cette 3e édition, qu’est ce qui a changé ?
Le changement majeur de cette année, c’est qu’on est passé de 8 membres à 30 dans l’organisation ! Ça nous permet d’une part de mettre nos idées en commun, d’avancer beaucoup plus vite et d’autre part de mieux nous structurer. Alors qu’avant chacun faisait un peu de tout, on a maintenant divisé l’orga en pôles bien distincts (communication, partenariats, technique, etc), où chacun a un rôle bien précis. On est donc plus structurés, même si ce n’est pas encore parfait, mais on progresse bien ! Après on vient tous de Bretagne mais on a pris des chemins différents, certains sont à Paris, d’autres à Rennes, à Lille, à St Brieuc… Donc c’est pas forcément facile de se retrouver tous ensemble pour des réunions mais dieu merci on est au 21ème siècle et Skype existe !
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